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Mohammed ben Zayed nommé à la présidence des Emirats arabes unis

Le nouveau président des Emirats Mohammed ben Zayed (au centre) à Abou Dhabi le 14.05.2022. [Emirates Ministry of Presidential Affairs/Reuters]
Mohammed ben Zayed élu à la présidence des Emirats arabes unis / Le Journal horaire / 27 sec. / le 14 mai 2022
Le prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed ben Zayed a été élu samedi président des Emirats arabes unis. Déjà dirigeant de facto de la riche monarchie du Golfe, "MBZ" succède à son demi-frère Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, décédé vendredi.

Agé de 61 ans, Mohammed ben Zayed "a été élu à l'unanimité" par les membres du Conseil suprême de la fédération des Emirats qui regroupe sept émirats dont ceux d'Abou Dhabi et de Dubaï, a indiqué l'agence de presse officielle WAM.

Troisième fils de cheikh Zayed ben Sultan Al-Nahyane, premier président et père-fondateur de la fédération des Emirats, "MBZ", prince héritier de la capitale et émirat d'Abou Dhabi, était déjà aux commandes depuis qu'un accident cérébral en janvier 2014 avait écarté Khalifa ben Zayed Al-Nahyane.

>> Lire : Le président des Emirats arabes unis cheikh Khalifa est décédé

Mohammed ben Zayed a remercié les cheikhs du Conseil suprême fédéral "pour leur confiance". Son élection officialise sa position de leader du riche pays pétrolier de quelque 10 millions d'habitants, alors que le pays a entamé une période de 40 jours de deuil pour le décès à l'âge de 73 ans de cheikh Khalifa.

Une décennie d'ascension diplomatique et militaire

Le nouveau président hérite d'un pays pétrolier dont il était déjà le dirigeant de facto durant une décennie d'ascension diplomatique et militaire ayant placé cet Etat au coeur de la géopolitique du Moyen-Orient.

Sous la direction de "MBZ", les Emirats ont mené une politique plus affirmée sur la scène internationale. Alliés de l'Arabie saoudite et des Etats-Unis, ils ont été le premier pays du Golfe à normaliser en 2020 les relations avec Israël.

"MBZ" est aussi largement considéré comme celui qui a envoyé en 2015 des troupes émiraties au Yémen, dans le cadre d'une coalition menée par l'Arabie saoudite contre les rebelles Houthis.

>> Lire : Le président en exil du Yémen transfère le pouvoir à un nouveau conseil

Considéré comme particulièrement hostile aux soulèvements populaires du Printemps arabe de 2011, "MBZ" peut compter sur la richesse d'Abou Dhabi, qui détient 90% des réserves pétrolières des Emirats, pour affirmer sa puissance dans la région et afficher son soutien à certains régimes, comme celui de l'Egyptien Abdel Fattah al-Sissi.

Critiqué par les défenseurs des droits humains

Les ONG de défense des droits humains ne manquent pas de déplorer les violations, en particulier le sort d'Ahmed Mansour, un militant prodémocratie emprisonné depuis 2017.

Elles critiquent en outre régulièrement les mauvaises conditions de travail des nombreux travailleurs migrants aux Emirats et dans d'autres pays du Golfe.

afp/oang

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Félicitations internationales, Joe Biden en tête

Plusieurs dirigeants de la planète ont présenté leurs condoléances aux Emirats puis félicité le nouveau dirigeant, à commencer par le président américain Joe Biden qui a salué son "ami de longue date".

"Les Emirats sont un partenaire essentiel des Etats-Unis" a-t-il déclaré dans un communiqué en soulignant qu'il avait hâte de "renforcer les liens" entre les deux pays.

La présidence française a annoncé de son côté qu'Emmanuel Macron se rendrait dimanche à Abou Dhabi pour "exprimer son soutien" à Mohammed ben Zayed, avec qui il s'est entretenu vendredi. Le Premier ministre britannique Boris Johnson va faire de même.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi doit également se rendre aux Emirats. Le président syrien Bachar al-Assad a aussi félicité le nouveau président.