Ce scrutin représente un premier test pour les groupes d'opposition qui ont émergé à la suite d'un soulèvement populaire déclenché en octobre 2019 pour exiger le départ d'une classe politique accusée de corruption et d'incompétence.
718 candidats en lice
Quelque 3,9 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour renouveler les 128 membres du Parlement dès l'ouverture des bureaux de vote à 07H00 (04H00 GMT). Les résultats sont attendus lundi. 718 candidats sont en lice, lors d'un scrutin constituant pour la communauté internationale un des préalables à une aide financière.
Un déploiement sécuritaire important a été constaté par un photographe de l'AFP, au milieu des représentants des partis politiques et des volontaires.
Selon des experts, des candidats indépendants devraient gagner plus de sièges que lors du dernier scrutin de 2018, mais aucun changement majeur dans l'équilibre des forces n'est attendu. Les élections se tiennent conformément à une loi adoptée en 2017, taillée à l'avantage des partis au pouvoir, et en l'absence du principal leader sunnite Saad Hariri, qui les boycotte.
Les législatives de 2018 avaient été dominées par le mouvement chiite pro-iranien Hezbollah - seule faction libanaise à avoir gardé ses armes après la guerre civile (1975-1990) - et ses alliés, notamment le Courant patriotique libre (CPL) du président Michel Aoun et le mouvement Amal, dirigé par le président du Parlement Nabih Berri.
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Peu de changements attendus
Seuls quelques indépendants ont été élus quatre ans auparavant, avant de démissionner en 2020 dans la foulée de l'explosion meurtrière au port de Beyrouth, qui a fait plus de 200 morts.
"Paradoxalement, les premières élections nationales au Liban depuis le début de la crise semblent peu susceptibles de faire une grande différence", écrit le chercheur Sam Heller dans un article publié sur le site du groupe de réflexion américain The Century Foundation. "Il semble peu probable que ces élections modifient considérablement la composition du Parlement libanais ou la manière dont la politique est menée au pays", ajoute-t-il.
Ce scrutin se déroule alors que le Liban est englué depuis 2019 dans une crise socio-économique classée par la Banque mondiale comme la pire au monde depuis 1850 et causée par des décennies de mauvaise gestion et de corruption d'une classe dirigeante quasi inchangée depuis des dizaines d'années. Il s'agit par ailleurs des premières législatives depuis l'explosion dévastatrice au port de Beyrouth le 4 août 2020, qui avait fait plus de 200 morts et ravagé des quartiers entiers de la capitale.
fgn avec les agences