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Premières élections législatives au Liban depuis le début de la crise

Le peuple libanais votent dimanche pour choisir leurs députés lors d'élections qui devraient maintenir le statu quo en faveur des forces politiques traditionnelles. [Keystone - Wael Hamzeh]
Premières élections législatives au Liban depuis le début de la crise / Le Journal horaire / 30 sec. / le 15 mai 2022
Le peuple libanais votent dimanche pour choisir ses députés lors d'élections qui devraient maintenir le statu quo en faveur des forces politiques traditionnelles, pourtant tenues pour responsables de la pire crise socio-économique de l'histoire du pays.

Ce scrutin représente un premier test pour les groupes d'opposition qui ont émergé à la suite d'un soulèvement populaire déclenché en octobre 2019 pour exiger le départ d'une classe politique accusée de corruption et d'incompétence.

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Un panneau d'affichage de la campagne des élections législatives pour le candidat libanais Michel Mouawad s'affiche devant le port de Beyrouth, à Beyrouth, au Liban, le 11 mai 2022. [Keystone/EPA - Wael Hamzeh]Keystone/EPA - Wael Hamzeh
Les enjeux des élections libanaises: interview de Daniel Meier / Tout un monde / 11 min. / le 12 mai 2022

718 candidats en lice

Le peuple libanais vote ce dimanche. [Keystone - Wael Hamzeh]
Le peuple libanais vote ce dimanche. [Keystone - Wael Hamzeh]

Quelque 3,9 millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour renouveler les 128 membres du Parlement dès l'ouverture des bureaux de vote à 07H00 (04H00 GMT). Les résultats sont attendus lundi. 718 candidats sont en lice, lors d'un scrutin constituant pour la communauté internationale un des préalables à une aide financière.

Un déploiement sécuritaire important a été constaté par un photographe de l'AFP, au milieu des représentants des partis politiques et des volontaires.

Selon des experts, des candidats indépendants devraient gagner plus de sièges que lors du dernier scrutin de 2018, mais aucun changement majeur dans l'équilibre des forces n'est attendu. Les élections se tiennent conformément à une loi adoptée en 2017, taillée à l'avantage des partis au pouvoir, et en l'absence du principal leader sunnite Saad Hariri, qui les boycotte.

Les législatives de 2018 avaient été dominées par le mouvement chiite pro-iranien Hezbollah - seule faction libanaise à avoir gardé ses armes après la guerre civile (1975-1990) - et ses alliés, notamment le Courant patriotique libre (CPL) du président Michel Aoun et le mouvement Amal, dirigé par le président du Parlement Nabih Berri.

>> Ecouter notre podcast : Podcast - Le Liban est-il au bord du gouffre?

Peu de changements attendus

Seuls quelques indépendants ont été élus quatre ans auparavant, avant de démissionner en 2020 dans la foulée de l'explosion meurtrière au port de Beyrouth, qui a fait plus de 200 morts.

"Paradoxalement, les premières élections nationales au Liban depuis le début de la crise semblent peu susceptibles de faire une grande différence", écrit le chercheur Sam Heller dans un article publié sur le site du groupe de réflexion américain The Century Foundation. "Il semble peu probable que ces élections modifient considérablement la composition du Parlement libanais ou la manière dont la politique est menée au pays", ajoute-t-il.

Ce scrutin se déroule alors que le Liban est englué depuis 2019 dans une crise socio-économique classée par la Banque mondiale comme la pire au monde depuis 1850 et causée par des décennies de mauvaise gestion et de corruption d'une classe dirigeante quasi inchangée depuis des dizaines d'années. Il s'agit par ailleurs des premières législatives depuis l'explosion dévastatrice au port de Beyrouth le 4 août 2020, qui avait fait plus de 200 morts et ravagé des quartiers entiers de la capitale.

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Frappés de plein fouet par la crise économique, trois quarts des jeunes Libanais veulent quitter le pays. Reportage / 19h30 / 2 min. / le 13 mai 2022

fgn avec les agences

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