Pour comparaison, dans les pays dits riches, 90% de la population a accès à des moyens d'assistance, a souligné le directeur de cette question à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Clive Ondari. Parmi les raisons de ce décalage se trouvent notamment les coûts et le manque de soutien financier. Deux tiers des utilisateurs doivent les payer eux-mêmes et d'autres doivent demander une assistance à leurs proches.
Selon le premier rapport mondial sur cette question publié lundi par l'OMS et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), 2,5 milliards de personnes handicapées ou âgées doivent recourir à divers systèmes d'aide. Ceux-ci "ouvrent la porte à l'éducation des enfants avec des troubles, et à des emplois pour les adultes avec des handicaps", a affirmé le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.
En outre, le nombre de personnes qui ont besoin d'appareils d'assistance pourrait atteindre 3,5 milliards d'ici 2050 en raison du vieillissement de la population et de l'augmentation des maladies non transmissibles.
Cause d'exclusion, de pauvreté et de famine
Les personnes qui se voient refuser ces dispositifs font face à "de l'exclusion", "de la pauvreté" et "de la famine", relève Clive Ondari. Le manque d'accès constitue "non seulement une violation des droits humains, mais c'est une approche économique à court terme", a renchéri le directeur général de l'OMS, appellant les Etats à davantage d'investissements.
Près de 250 millions d'enfants font déjà face à ces difficultés. Sans accès, ils sont davantage menacés par le travail des enfants et les discriminations, déplore la directrice exécutive de l'UNICEF Catherine Russell. Ils sont en outre plus exposés à la pauvreté, ajoute une responsable de ces questions à l'agence onusienne.
Economie stimulée
Selon une évaluation sur 70 pays, les différences sur la possibilité des prestations et sur le personnel qui peut encadrer les utilisateurs sont importantes. Or, les appareils d'assistance permettent plus largement de diminuer la charge financière de la santé et stimulent l'économie.
Le rapport recommande d'augmenter l'accès à l'éducation, à la santé et à l'assistance sociale, de garantir l'accès à des appareils sûrs, d'élargir le personnel ou d'associer les utilisateurs et les proches.
ats/vic