Shanghai a annoncé qu'elle n'enregistrait plus de nouveaux cas Covid dans la population générale. En effet, les mille cas détectés ces dernières 24 heures sont le fait d’individus déjà placés à l’isolement dans les établissements de quarantaine centralisée.
Le pouvoir s'est félicité de cette nouvelle et a annoncé la réouverture progressive de la mégapole économique. Mais la population se montre sceptique face à cet assouplissement des mesures. En effet, celle-ci n'est pour l'heure pas vraiment perceptible.
Une ville toujours sous haute surveillance
La ville a été divisée en quatre types de zones allant de "faible risque" à "haut risque". Dans ces dernières, la population reste encore strictement confinée. Officiellement, seul un million de personnes seraient toujours concernées par ce régime d’enfermement strict, le reste de la population étant théoriquement autorisé à se déplacer dans un périmètre restreint.
Mais dans les faits, beaucoup restent emprisonnés chez eux sous l’ordre d’autorités de quartier ultra-zélées. Depuis hier, des barrières, grillages et postes de contrôle supplémentaires ont été installés de manière à limiter et contrôler les déplacements dans les semaines à venir.
Assouplissement partiel
Les médias d’État chinois ont quant à eux diffusé mardi des images de personnes faisant la queue devant l'une des principales gares de Shanghai, une partie des trains au départ de la ville étant remis en service.
Plusieurs compagnies aériennes ont repris leurs vols intérieurs au départ de Shanghai cette semaine, après les avoir suspendus lors de la flambée épidémique. Les habitants ne peuvent toutefois quitter la métropole qu'avec une autorisation spéciale et plusieurs tests Covid.
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Les autorités jouent la prudence et veulent se donner du temps. Le retour à la normale est estimé à fin juin. Il reste à définir ce qui est entendu par "normal ". En effet, accéder aux lieux publics comme les bureaux ou encore les magasins pourrait être conditionné par l’obtention d’un test PCR négatif datant de moins de 48 heures. Des kiosques mobiles sont déjà apparus à intervalles réguliers à travers la ville pour permettre à la population de se faire dépister au besoin.
Michael Peuker/afp/jj