Lafarge "demeure mise en examen de ces chefs" de complicité de crimes contre l'humanité et de mise en danger de la vie d'autrui "dans le cadre de l'information judiciaire qui se poursuit", indique un communiqué du Parquet général français.
La chambre de l'instruction a rejeté la demande d'annulation de mise en examen déposée par la société. Le groupe suisse Holcim, qui a fusionné avec Lafarge en 2015, a exprimé son "profond désaccord" avec cette décision et fait savoir que Lafarge la contesterait devant la Cour de cassation.
Evénements "dissimulés" à Holcim
"Il est important de préciser que cette décision n'est pas un jugement", souligne la multinationale zougoise. "Il s'agit de déterminer l'étendue des chefs d'accusation examinés".
Le géant suisse des matériaux de construction rappelle aussi que "les événements survenus chez Lafarge ont été dissimulés à notre conseil d'administration au moment de la fusion en 2015 et sont en totale contradiction avec nos valeurs".
Argent versé à Daech
Le groupe français est soupçonné d'avoir versé en 2013 et 2014, via une filiale, plusieurs millions d'euros à des groupes terroristes, dont l'organisation Etat islamique (EI), ainsi qu'à des intermédiaires, afin de maintenir l'activité d'une cimenterie en Syrie alors que le pays s'enfonçait dans la guerre.
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A la Bourse suisse, le titre Holcim perdait 2,6% à 46,63 francs, dans un SMI en baisse de 0,6%.
agences/hkr