Au Japon, une école de médecine condamnée pour avoir privilégié ses étudiants masculins
L'Université Juntendo à Tokyo avait affirmé en 2018 avoir placé la barre plus haut pour les femmes aux examens d'entrée afin de "réduire l'écart avec les étudiants de sexe masculin". L'école argumentait que les femmes avaient des capacités de communication supérieures et disposaient donc d'un avantage par rapport aux hommes pour les entretiens oraux.
Selon un porte-parole du tribunal de première instance de Tokyo, l'Université Juntendo a été condamnée à indemniser les plaignantes. Des médias locaux évoquent une somme totale à verser équivalent à 61'000 francs suisses.
Plusieurs cas de même nature
Le gouvernement japonais avait ouvert une enquête il y a quatre ans après qu'un autre établissement, l'Université médicale de Tokyo, avait avoué avoir falsifié les notes des candidates de sexe féminin, afin que la proportion de ses étudiantes demeure autour de 30%.
Selon des médias, le comité de sélection agissait ainsi au motif que les femmes, même si elles devenaient médecins, quittaient ensuite souvent leur poste pour se marier et avoir des enfants.
Le ministère de l'Éducation avait à l'époque expliqué avoir épluché les concours d'entrée de 81 écoles publiques et privées et découvert des procédures répréhensibles dans dix d'entre elles, dont quatre mettaient en oeuvre une discrimination contre les candidates.
Plusieurs actions en justice avaient été lancées après la publication du rapport du ministère.
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