Des cas de variole du singe - ou orthopoxvirose simienne- ont été détectés ces derniers jours notamment en France, en Italie, au Royaume-Uni ou en Amérique du Nord. Cette maladie rare, qui se transmets de l'animal à l'homme et inversement, est habituellement endémique en Afrique de l'Ouest.
La maladie ne sera sans doute pas responsable de la prochaine pandémie mondiale, mais ces contaminations surprennent les autorités sanitaires. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) se veut toutefois rassurante pour l'heure. Aucun lien n’a pu être établi entre cette flambée épidémique et la reprise des voyages ou un système immunitaire affaibli par les mesures de confinement.
Symptômes semblables à la variole
Les symptômes de la variole du singe ressemblent à ceux que l'on observait dans le passé chez les sujets atteints de variole, mais ils sont beaucoup moins graves.
L'infection par le virus débute par une fièvre, souvent forte et accompagnée de maux de tête, de courbatures et de fatigue. Après deux jours environ apparaît une éruption vésiculeuse, la formation de croûtes puis la cicatrisation. Des démangeaisons sont fréquentes. Les bulles se concentrent plutôt sur le visage, les paumes des mains et plantes des pieds. Les muqueuses sont également concernées, dans la bouche et la région génitale.
Guérison spontanée
La maladie est généralement bénigne et guérit le plus souvent spontanément, au bout de deux à trois semaines. Les cas graves se produisent plus fréquemment chez les enfants et sont liés à l'ampleur de l'exposition au virus, à l'état de santé du patient et à la gravité des complications.
Il n'existe pas de traitements ou de vaccins spécifiques contre l'orthopoxvirose simienne mais, selon l'OMS, il est possible d'endiguer les flambées. Il a été prouvé dans le passé que la vaccination antivariolique avait une efficacité de 85% pour la prévention de l'orthopoxvirose simienne. Cependant, le vaccin n'est plus disponible pour le grand public après l'arrêt de sa fabrication suite à l'éradication mondiale de la variole en 1980.
Transmission entre humains limitée
Quand le virus gagne l'être humain, c'est principalement à partir de divers animaux sauvages, rongeurs ou primates, par exemple. L'infection résulte d'un contact direct avec du sang, des liquides biologiques, des lésions cutanées ou muqueuses des animaux infectés.
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La transmission d'un humain à l'autre est limitée, selon l'OMS. Elle peut résulter de contacts étroits avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d'un sujet infecté ou d'objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d'un patient.
11 nouveaux cas au Royaume-Uni
Onze nouveaux cas de variole du singe ont été recensés au Royaume-Uni, portant à 20 le nombre de personnes contaminées dans le pays, a indiqué vendredi le ministre britannique de la Santé, Sajid Javid.
L'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) "a confirmé onze nouveaux cas de variole du singe au Royaume-Uni", a tweeté M. Javid, précisant avoir informé ses homologues du G7.
"La plupart des cas sont légers et je peux confirmer que nous avons mis à disposition un plus grand nombre de doses de vaccins efficaces contre la variole du singe", a-t-il ajouté.
ats/jj