L'avion Air Force One a atterri dans l'après-midi sur la base aérienne d'Osan, près de Séoul. Joe Biden s'est immédiatement rendu dans une usine de semiconducteurs du géant sud-coréen Samsung à Pyeongtaek, au sud de la capitale, qu'il a visitée avec son nouvel homologue sud-coréen Yoon Suk-Yeol, arrivé au pouvoir début mai.
L'alliance américano-sud-coréenne constitue "un pilier de la paix, de la stabilité et de la prospérité" dans le monde, a affirmé le président américain dans ses premières remarques après son arrivée.
Pour le président sud-coréen, cette visite pourrait aider les deux alliés à forger une nouvelle "alliance économique et sécuritaire basée sur une technologie de pointe et une coopération en matière de chaîne d'approvisionnement".
Visite symbolique en pleine pénurie de semiconducteurs
Le choix de l'usine Samsung comme première étape de ce voyage n'est en effet pas anodin: les semiconducteurs sont au coeur d'un ralentissement de la chaîne d'approvisionnement mondiale qui menace de perturber la reprise économique après la pandémie.
Après Séoul, Joe Biden se rendra dimanche à Tokyo, où il participera à une réunion du Quad - format diplomatique qu'il se fait fort de relancer et qui rassemble les Etats-Unis, le Japon, l'Inde et l'Australie.
Les démocraties doivent "dicter les règles du jeu"
Avec cette tournée chez leurs deux grands alliés en Asie de l'Est, les Etats-Unis veulent "affirmer l'image de ce que le monde pourra être si les démocraties et les sociétés ouvertes du monde se rassemblent pour dicter les règles du jeu", autour du "leadership" américain, a affirmé le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan pendant le vol à bord d'Air Force One.
"Nous pensons que ce message sera entendu à Pékin. Mais ce n'est pas un message négatif et ce n'est pas destiné à un seul pays", a-t-il assuré.
"Réelle possibilité" d'une provocation de Pyongynag
La Maison Blanche a précisé que le président américain n'irait pas dans la zone démilitarisée entre les deux Corées, comme l'avait fait Donald Trump en 2019. Séoul et Washington s'attendent à ce que Pyongyang reprenne de façon imminente ses essais nucléaires, après en avoir conduit six entre 2006 et 2017.
Selon les services de renseignement américains, il existe une "réelle possibilité" que la Corée du Nord choisisse d'organiser une "provocation" pendant le séjour de Joe Biden au Sud, a déclaré son administration avant son départ de Washington.
afp/oang