Début des plaidoiries des parties civiles au procès des attentats du 13 novembre
Plus de 300 avocats représentent plus de 2400 personnes, rescapés ou proches des victimes, portées parties civiles. Pour éviter un embouteillage de plaidoiries, plus d'une centaine d'avocats ont choisi de coordonner leurs plaidoiries en les organisant par thème. Plus d'une centaine d'autres ont volontairement renoncé à plaider pour s'en remettre à leurs confrères.
"Comment en quelques minutes vous dire l'infinie diversité des victimes et le lien qui les rassemble ? C'est infaisable. Nous allons donc vous présenter autre chose, une autre forme de plaidoirie, inédite, à laquelle ont participé une centaine d'avocats", a déclaré Me Frédérique Giffard face à la cour d'assises spéciale de Paris, dans un propos introductif.
Ces avocats, qui représentent environ deux tiers des près de 2400 parties civiles au procès, ne plaideront pas pour leur client mais pour "la communauté" des parties civiles.
Cinq jours de plaidoirie
Les avocats doivent se succéder à la barre pour traiter de sujets transversaux comme "le détournement de la religion" ou "la musique comme instrument de la terreur" (lundi), "le Bataclan", "le Stade de France" et "les terrasses" (mardi) ou encore "le stress post-traumatique", "les addictions", "la culpabilité du survivant" (mercredi).
Tous les jours, avant le début des plaidoiries, des avocats prendront brièvement la parole pour évoquer la mémoire de victimes. Ce lundi, cela a porté sur les histoires de Christopher, Thibault, Charlotte et Emilie, Fabrice, Stéphane, Mathieu, Estelle et Marion.
Vingt accusés, dont six jugés par défaut, comparaissent devant la cour d'assises spéciale depuis le 8 septembre pour leur implication dans les attentats du 13 novembre 2015. Douze encourent la perpétuité, parmi lesquels le seul membre en vie des commandos, Salah Abdeslam. Le verdict est attendu le 29 juin.
ats / pha