"Je n'ai jamais violé une seule femme de ma vie", a déclaré Damien Abad lundi soir à la presse, disant "contester ces accusations d'agressions sexuelles avec une grande fermeté".
Le ministre, lui-même handicapé, a encore écarté toute idée de démission. "Un homme innocent doit-il démissionner? Je ne crois pas".
Damien Abad est un transfuge de l'opposition de droite. Il était jusqu'à la semaine dernière le responsable des députés du parti Les Républicains à l'Assemblée nationale avant de démissionner et de faire son entrée au gouvernement.
Deux plaintes pour viol ont déjà été classées mais la justice dit analyser un nouveau signalement.
Aux côtés des femmes et derrière la justice
La polémique autour de Damien Abad a plombé l'ambiance au premier Conseil des ministres du quinquennat Macron II.
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Alors que les appels à sa démission se multiplient dans l'opposition, l'exécutif s'est refusé à céder à la pression et à lâcher son ministre.
"La justice est la seule à devoir ou à pouvoir trancher", a déclaré la nouvelle porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, estimant qu'il lui revenait d'"établir la vérité" tout en rappelant la "tolérance zéro" du chef de l'Etat et de la Première ministre pour les délinquants sexuels".
La Première ministre Elisabeth Borne a assuré de son côté ne "pas avoir été au courant" de ces affaires lors de la composition de son gouvernement.
afp/lan
"Agir" pour "rassembler le pays"
"Agir" pour "rassembler le pays" face à des "défis inédits": Emmmanuel Macron a donné sa feuille de route au gouvernement d'Elisabeth Borne lundi lors du premier Conseil des ministres de son nouveau quinquennat.
"Le gouvernement que vous constituez est avant toute chose (...) un gouvernement pour agir", a lancé le chef de l'Etat en pointant "un contexte inédit" avec la crise du Covid-19, "dont nous sortons à peine si tant est qu'elle soit totalement terminée", le "retour de la guerre en Europe" et des "défis inédits" pour la société française.
Il s'agit de "tout à la fois de consolider ce qui a été fait durant les cinq années qui viennent de s'écouler, car un deuxième mandat n'est pas un mandat pour refaire ou défaire" et de "bâtir une action nouvelle sur le fond et sur la forme", a-t-il martelé.