Ce projet a toutefois testé la patience des Londoniens. D'un montant total de 23 milliards de francs (avec plusieurs milliards de surcoûts), il ouvre avec 4 ans de retard.
Confortable et pouvant atteindre les 100km/heure, la ligne Elizabeth va insuffler un vent de modernité au réseau de métro londonien, qui fait son âge depuis sa mise en service en 1863.
La ligne reliera des destinations à l'ouest de Londres, notamment l'aéroport d'Heathrow, à Shenfield à l'est. Elle sera ouverte au public le 24 mai.
Défi technique et informatique
Véritable défi technique, puisqu'il a fallu creuser plus de 40 kilomètres de tunnel à 30 mètres de profondeur, le projet a également représenté un casse-tête informatique, comme l'a expliqué Marc Wild, patron de Crossrail, dans La Matinale de mardi: "C'est très complexe de creuser des tunnels à Londres, mais ce qui nous a retardés surtout c'est l'aspect numérique; cette ligne a le système de signalisation ferroviaire le plus complexe au monde, elle incorpore trois systèmes de signalisation. En 2018, nous pensions qu'il nous faudrait encore 6-7 mois, il a fallu finalement 3 ans en plus… Nous sommes navrés que Londres ait dû attendre, mais je pense que ça valait le coup".
Pour éviter tout couac de signalisation, seul un tronçon de la ligne sera ouvert dans un premier temps. Lorsqu'elle tournera à plein régime, normalement cet automne, la ligne Elizabeth pourra transporter 200 millions de passagers par an, soit 10% de capacité en plus par rapport au système existant.
Catherine Ilic/lan