Le suivi de la situation en Ukraine le 24 mai. [Keystone]
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L'armée russe progresse dans la région du Donbass, appuyée par des bombardements

- Dans la région du Donbass, dans l'est du pays, l'armée russe progresse, appuyée par des bombardements incessants. Les forces du Kremlin tentent d'encercler les militaires ukrainiens autour de la ville clé de Severodonetsk.

- Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a instauré mardi un état d'urgence pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine. "Le monde est au bord d'une crise économique. La Hongrie doit rester en dehors de cette guerre et protéger la sécurité financière de ses familles", a déclaré le dirigeant nationaliste.

- La guerre en Ukraine entre mardi dans son quatrième mois. A Kiev, la vie reprend peu à peu depuis le retrait des troupes russes autour de la capitale. Mais les habitantes et les habitants ne veulent pas oublier leurs morts, ni les martyrs de Marioupol.

- Le ministre russe de la Défense et le secrétaire du puissant Conseil de sécurité de Russie ont tous deux laissé entendre mardi que Moscou allait devoir combattre longtemps en Ukraine pour atteindre les objectifs de son intervention, entrée dans son quatrième mois.

- A l'occasion d'un entretien entre Viola Amherd et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg à Davos, ce dernier s'est dit "ouvert" à une relation plus étroite entre l'organisation et la Suisse, a affirmé la cheffe du Département fédéral de la défense (DDPS). Mais l'initiative doit venir de Berne qui doit évaluer comment étendre celle-ci.

- L'opposant russe Alexeï Navalny, emprisonné en Russie, a fustigé mardi Vladimir Poutine lors d'une comparution en justice, le présentant comme un fou qui a déclenché une "guerre stupide" et massacre des innocents en Ukraine et en Russie.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

00h00

La suite des événements

22h15

La situation à Lougansk empire, selon le gouverneur régional

La situation sur le terrain dans la région de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine, où l'armée russe a réalisé des progrès ces derniers jours, "empire d'heure en heure", a déclaré mardi le gouverneur régional Serguiï Gaïdaï.

"La situation est très difficile et malheureusement, elle ne fait que s'aggraver. Elle empire de jour en heure, d'heure en heure", a-t-il indiqué dans une vidéo postée sur sa chaîne Telegram.

21h45

L'UE pourrait reporter la rotation des cultures à cause de la guerre

Une "majorité d'Etats membres" de l'UE sont favorables au report d'une règle européenne prévoyant la rotation des cultures, afin de permettre aux agriculteurs de cultiver plus de blé pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine, a indiqué mardi la Commission.

Le commissaire européen à l'Agriculture Janusz Wojciechowski s'y est déclaré lui-même favorable et a indiqué que l'exécutif européen examinait la question.

Cette proposition a été évoquée par le ministre allemand de l'Agriculture Cem Özdemir, à l'occasion d'une réunion avec ses homologues à Bruxelles.

L'invasion russe de l'Ukraine a provoqué une crise d'approvisionnement et une flambée des prix du blé. Les deux pays assurent à eux seuls 30% du commerce mondial de cette céréale.

21h35

Washington lève l'exemption sur le paiement de la dette de la Russie en dollars

Les États-Unis ont décidé de mettre fin, à partir de 00H01 mercredi heure de Washington, à une exemption permettant à Moscou de payer ses dettes en dollars, a annoncé mardi le Trésor américain, une décision qui pourrait précipiter le pays dans le défaut de paiement.

Cette annonce intervient deux jours avant la prochaine échéance de paiement pour Moscou, qui porte sur un peu plus de 100 millions de dollars d'intérêts sur deux obligations, dont l'une ne pouvant explicitement pas être payée en roubles

En place depuis le début des sanctions occidentales contre la Russie, en représailles à la guerre en Ukraine, cette exemption avait permis à Moscou d'échapper au défaut de paiement.

Elle avait été décidée par Washington pour "permettre une transition ordonnée et aux investisseurs de vendre leurs titres", avait expliqué la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen la semaine dernière.

La ministre de Joe Biden avait alors indiqué que cette exemption prendrait "probablement" fin.

21h20

Gerhard Schröder dit avoir renoncé à entrer au conseil de surveillance de Gazprom

L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, proche du président russe Vladimir Poutine et sous le feux des critiques depuis l'invasion de l'Ukraine, a annoncé mardi qu'il ne rejoindrait pas le conseil de surveillance du géant gazier russe Gazprom.

"J'ai renoncé à une nomination au conseil de surveillance de Gazprom depuis longtemps. J'ai aussi informé l'entreprise", assure l'ancien chancelier dans un court message sur le réseau professionnel LinkedIn.

Gerhard Schröder, 78 ans, s'est dit en conséquence "surpris" par la publication dans les médias allemands d'articles affirmant qu'il avait été officiellement nommé par Gazprom à un poste ce mardi.

Cette annonce intervient quatre jour après celle de son départ de la compagnie pétrolière russe Rosneft, dont il était le président du conseil d'administration.

L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, ici au Forum économique de St. Pétersbourg en 2019. [Reuters - Maxim Shemetov]
L'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder, ici au Forum économique de St. Pétersbourg en 2019. [Reuters - Maxim Shemetov]

21h00

La conférence de Lugano sera aussi une réunion de donateurs

La conférence pour la reconstruction de l'Ukraine à Lugano (TI) en juillet sera aussi une réunion de donateurs. Mardi à Davos (GR), le président de la Confédération Ignazio Cassis a dit qu'il faudra peut-être "des années" avant un plan d'investissement international.

"Nous ne devons pas nous faire d'illusions. Les défis sont énormes", a-t-il dit lors d'une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre ukrainien Denys Chmyhal, par vidéo depuis Kiev. Même si les destructions se poursuivent, il faut commencer déjà à anticiper la reconstruction, selon lui.

"Bien sûr que nous souhaitons" que le conflit soit terminé d'ici la réunion, ajoute-t-il. L'organisation de cette réunion "est une grande responsabilité", a encore insisté le président de la Confédération en marge du Forum économique mondial (WEF).

>> Les précisions de Cédric Guigon dans La Matinale :

Dmytro Kuleba et Ignazio Cassis à Davos, 24.05.2022. [Laurent Gilliéron]Laurent Gilliéron
Ignazio Cassis a présenté à Davos les contours de la conférence de Lugano sur l'Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 25 mai 2022

Coûts estimés à 600 milliards

Les coûts actuels sont estimés à environ 600 milliards de dollars, selon Denys Chmyhal. La Suisse décidera dans les prochaines semaines combien et dans quelles conditions elle contribuera. Lundi, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait mentionné sa proposition d'un Fonds d'une coalition mondiale d'Etats prêts à le doter de fonds russes gelés.

"La Suisse ne s'est pas encore exprimée sur cette question" et "elle donnera sa réponse le moment venu", affirme le président de la Confédération. L'Ukraine travaille déjà au plan de reconstruction du pays, a dit de son côté le Premier ministre ukrainien. Il va porter sur les infrastructures, le logement ou encore la lutte contre le chômage et sera présenté les 4 et 5 juillet à Lugano.

>>Interview d'Ignazio Cassis:

Ignazio Cassis à Davos, 24.05.2022. [Keystone - Laurent Gilliéron]Keystone - Laurent Gilliéron
Conférence de Lugano sur l'Ukraine: interview d'Ignazio Cassis / La Matinale / 1 min. / le 25 mai 2022

Une invitation envoyée à 40 dirigeants

Les détails sur les futurs participants à cette conférence sont pour l'instant inconnus, une invitation a été adressée à environ 40 dirigeants, mais celle-ci devrait aborder notamment la question des contributions annoncées et à venir de la Banque mondiale, l'OCDE et l'Union européenne, a indiqué le président de la Confédération.

20h40

L'armée russe avance dans le Donbass - le point de situation

Si les forces russes n'ont jusqu'à présent pas réussi à atteindre leurs objectifs en Ukraine, la situation reste toutefois très compliquée pour Kiev.

Dans la région du Donbass, dans l'est du pays, l'armée russe progresse, appuyée par des bombardements incessants. Les forces du Kremlin tentent d'encercler les militaires ukrainiens autour de la ville clé de Severodonetsk.

>> Les explications dans le 19h30 :

Ukraine: la guerre entre dans son 4 ème mois et s'intensifie dans l'est du pays.
Ukraine: la guerre entre dans son 4 ème mois et s'intensifie dans l'est du pays. / 19h30 / 2 min. / le 24 mai 2022

20h30

Claude Wild: "L'asymétrie est encore en faveur des Russes"

Le 28 février dernier, soit 4 jours seulement après le début de l'invasion russe, l'ambassade suisse d'Ukraine s'était vue contrainte de fermer ses portes. Alors que les tanks de Moscou s'approchaient dangereusement de Kiev et que les bombardements frappaient déjà la capitale, l'ambassadeur Claude Wild avait dû fuir par la route, escorté par une troupe d'élite de l'armée suisse.

Près de trois mois plus tard, le diplomate est de retour sur place, dans une ville où le pire semble être passé.

Pour autant, Claude Wild juge la situation encore périlleuse pour l'Ukraine, car d'après lui, "l'asymétrie est encore totalement en faveur des Russes".

Un rappel que le diplomate tempère avec une pointe d'optimisme. "Ce qui est certain, c'est que pour gagner une guerre, il faut aussi être fort au moral. Là, l'Ukraine a montré qu'elle était très nettement plus motivée que le soldat russe moyen, qui ne sait pas très bien ce qu'il vient faire là. Alors qu'en Ukraine, les soldats se battent pour l'existence de leur nation, de leur Etat, pour leur liberté et pour leur sol."

>> Revoir l'interview intégrale de Claude Wild dans le 19h30 :

Claude Wild, ambassadeur de Suisse à Kiev. [RTS]
Claude Wild, ambassadeur de Suisse à Kiev: " Dans la capitale, c'est une atmosphère de quasi normalité dans un pays en guerre." / 19h30 / 3 min. / le 24 mai 2022

>> Lire aussi : "Personne n'aurait parié un franc sur une telle résistance", estime l'ambassadeur suisse en Ukraine

20h00

Combats en cours pour la localité clé de Lyman, dans l'est

Des combats sont en cours pour le contrôle de la ville de Lyman, un carrefour clé dans l'est de l'Ukraine, a indiqué mardi le chef des séparatistes prorusses de Donetsk, Denis Pouchiline.

"La phase active de la libération de Krasny Liman (ancien nom de Lyman) est en cours. Des unités russes et de la milices populaire (l'armée séparatiste) sont entrées dans la ville", a déclaré Denis Pouchiline lors d'une émission pro-Kremlin diffusée sur Youtube.

Il a assuré qu'environ la moitié de la localité était déjà sous contrôle russe.

Lyman est un important noeud ferroviaire situé au nord-est de la ville symbole de Sloviansk, reprise aux séparatistes prorusses par Kiev en 2014, et de Kramatorsk, la capitale de la région de Donetsk (est) sous contrôle ukrainien.

19h30

La Hongrie décrète l'état d'urgence à cause de la guerre en Ukraine à partir de minuit

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a instauré mardi un second état d'urgence, cette fois pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine, alors que le premier état d'urgence lié à la pandémie de coronavirus devait expirer mardi prochain.

"Le monde est au bord d'une crise économique. La Hongrie doit rester en dehors de cette guerre et protéger la sécurité financière de ses familles", a déclaré sur Facebook le dirigeant nationaliste.

"Cela nécessite une marge de manoeuvre et une action immédiate. Le gouvernement, exerçant son droit en vertu de la Loi fondamentale, déclare l'état d'urgence pour cause de guerre à partir de minuit", a-t-il ajouté.

>> Les précisions de Florence La Bruyère dans La Matinale :

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban. [AP/Keystone - Yuri Kochetkov/Pool]AP/Keystone - Yuri Kochetkov/Pool
Viktor Orban prolonge l'état d'urgence en Hongrie en raison de la guerre / La Matinale / 1 min. / le 25 mai 2022

Peu avant cette annonce, le Parlement, qui venait juste de prêter serment, avait modifié la Constitution pour permettre l'instauration d'une telle mesure "en raison d'un conflit". Le parti Fidesz de Viktor Orban y dispose de la majorité des deux tiers.

Le premières décisions prises dans ce nouveau cadre juridique seront annoncées mercredi, selon Viktor Orban.

Dénonciation d'une ONG

L'ONG de défense des libertés civiles TASZ a dénoncé un "état d'urgence devenu permanent" en rappelant qu'il avait déjà été instauré en Hongrie, dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus. Il devait expirer le 31 mai.

Il offre à Viktor Orban "plus de marge de manoeuvre que d'habitude", lui permettant de "restreindre ou de suspendre purement et simplement les droits fondamentaux de chacun", dénonce l'ONG, qui regrette la marginalisation du parlement en Hongrie.

18h30

Chars pour l'Ukraine: Varsovie "déçue" par l'Allemagne

Le président polonais Andrzej Duda a accusé mardi l'Allemagne de n'avoir toujours pas fourni de chars à son pays en contrepartie de ceux envoyés par Varsovie à l'Ukraine. Il a exprimé sa "profonde déception" lors du Forum de Davos (GR).

Andrzej Duda au Forum de Davos. [Keystone - Gian Ehrenzeller]
Andrzej Duda au Forum de Davos. [Keystone - Gian Ehrenzeller]

"Nous avons transmis des chars à l'Ukraine, et c'en était un nombre important", a déclaré Andrzej Duda lors du Forum économique mondial (WEF).

"Si nous étions appuyés par nos alliés allemands, avec un nombre de chars qui nous permettraient de remplacer les chars transférés à l'Ukraine, on serait très reconnaissants. Nous avons reçu une telle promesse. (Mais voici qu')on entend que l'Allemagne ne voudra pas tenir cette promesse. C'est pour nous une profonde déception", a-t-il ajouté.

Chars de conception soviétique

Varsovie avait reconnu en avril avoir envoyé en Ukraine des chars T-72 de conception soviétique, sans toutefois préciser leur nombre. Selon les médias, il s'agirait de plus de 200 engins. L'armée polonaise dispose aussi d'environ 250 chars allemands Leopard 2 et selon les médias, elle attendait que l'Allemagne lui en fournisse d'autres.

La semaine dernière, la République Tchèque a annoncé qu'elle recevrait d'Allemagne 15 chars Leopard 2 A4 en remplacement de ses T-72 envoyés en Ukraine.

18h00

La Suisse veut participer à la plateforme de l'UE sur les réfugiés

La Suisse veut participer à la plateforme d'enregistrement pour les Ukrainiens prévue par l'UE, a déclaré la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter à la réunion des ministres germanophones de l'intérieur en Allemagne. Sa participation permettrait d'éviter les doublons et mieux contrôler les retours.

Contrairement aux demandeurs d'asile, les Ukrainiens qui bénéficient d'une protection temporaire dans l'UE - ce qui correspond au statut S suisse - ne sont pas soumis à la réglementation "Dublin".

Toutes les personnes bénéficiant de cette "protection temporaire" devront être enregistrées sur une nouvelle plateforme séparée. Car si l'on veut maintenir la solidarité au sein de la population, il faut être sûr que ceux qui ont ce statut de protection l'ont obtenu à juste titre, a déclaré mardi Karin Keller-Sutter à l'agence d'information Keystone-ATS. Il en va de "la crédibilité du système".

16h30

Le Parlement russe veut faciliter l'interdiction de médias étrangers

Les députés russes ont adopté mardi en première lecture une proposition de loi qui doit permettre de fermer en Russie, sur simple décision du Parquet, les médias étrangers accusés de diffuser des informations jugées mensongères sur le conflit en Ukraine.

La chambre basse du Parlement russe, la Douma, a indiqué que ces médias pourront être interdits "en cas de diffusion d'informations visant à discréditer les forces armées russes ou liées à l'introduction de sanctions" contre la Russie.

Selon ce projet de loi, le Procureur général ou ses adjoints auront le droit de retirer une licence de diffusion d'un média si celui-ci publie des informations jugées "illégales" ou "dangereuses".

Les accréditions de journalistes travaillant pour des médias étrangers pourront aussi être annulées, selon ce texte qui sera adopté après trois lectures à la Douma et une ultime à la chambre haute.

16h20

L'UE valide la suspension des droits de douane sur les produits ukrainiens

Le Conseil de l'Union européenne, qui représente les 27 Etats membres, a approuvé mardi la suspension pour un an des droits de douane sur tous les produits importés d'Ukraine afin de soutenir l'économie du pays attaqué par la Russie.

Cette mesure, proposée le 27 avril par la Commission européenne, avait déjà été approuvée par le Parlement européen le 19 mai. Le règlement est donc validé et entrera en vigueur au lendemain de sa publication au Journal officiel de l'UE, a précisé le Conseil dans un communiqué.

Un commerce bilatéral de 52 milliards d'euros

La suspension des droits de douane "va faciliter les échanges commerciaux de l'Ukraine face à l'agression (de la Russie) et fournir un soutien à son économie", s'est félicité le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis, lors d'une conférence de presse.

Le commerce bilatéral entre l'UE et l'Ukraine a représenté 52 milliards d'euros d'échanges l'an dernier, selon l'exécutif européen. Le chiffre a doublé depuis 2016.

16h15

Près de 53'000 demandes de statut S enregistrées

Depuis le début de la guerre en Ukraine, 52'964 demandes pour obtenir un statut de protection S ont été enregistrées en Suisse, a indiqué mardi le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). Ce statut a été obtenu par 50'103 personnes.

Le Secrétariat d'Etat aux migrations a indiqué mardi ne plus communiquer les entrées dans les centres fédéraux, mais le nombre de demandes de statut S. Ce changement permet de décrire la situation de manière plus précise, selon le SEM, qui devait parfois composer avec des doubles enregistrements.

Près de 53'000 réfugiés ukrainiens ont fait des demandes pour obtenir un statut de protection S. [Keystone - Peter Schneider]
Près de 53'000 réfugiés ukrainiens ont fait des demandes pour obtenir un statut de protection S. [Keystone - Peter Schneider]

16h00

La Russie interdit l'entrée dans le pays à 154 membres de la Chambre des Lords

La Russie a interdit à 154 membres de la Chambre des Lords, la chambre haute du Parlement britannique, d'entrer sur son territoire, en représailles aux sanctions visant la quasi-totalité des membres du Conseil de la Fédération, a annoncé mardi la diplomatie russe.

"En réponse à la décision prise en mars par le gouvernement de Grande-Bretagne d'établir une liste de sanctions concernant presque tout le Conseil de la Fédération (...), des restrictions sont introduites à l'encontre de 154 membres de la Chambre des Lords", écrit le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

15h45

Un embargo européen sur le pétrole russe improbable à court terme, selon Viktor Orban

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui bloque l'adoption d'un embargo européen sur le pétrole russe, a estimé "très improbable" un accord dans les prochains jours, dans une lettre au président du Conseil européen Charles Michel consultée mardi par l'AFP.

Dans ce courrier daté de lundi, le dirigeant hongrois ajoute qu'il serait "contre-productif" de discuter de ce sixième paquet de sanctions lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des 27 prévu les 30 et 31 mai "en l'absence de consensus".

15h40

A la Russie de faire remettre en état le monument barbouillé à Andermatt

La remise en état du monument dédié aux troupes russes du maréchal Souvorov, vandalisé il y a dix jours près d'Andermatt (UR), est de la responsabilité de la Fédération de Russie. Le gouvernement uranais l'a indiqué mardi. Le mémorial a été barbouillé de peinture aux couleurs de l'Ukraine.

En tant que propriétaire du monument situé dans les gorges de Schöllenen, au pied du Gothard, la Russie doit organiser elle-même sa remise en état et financer cette dernière, écrit le Conseil d'Etat uranais.

L'ambassade russe en Suisse avait condamné, le 16 mai dernier, l'acte de vandalisme constaté le 14 mai. Elle avait exigé que les faits soient élucidés, puis s'est tenue au courant au sujet de l'enquête en cours. La police uranaise avait lancé un appel à témoins, qui n'a pas encore permis de récolter "des indices pertinents" sur les auteurs des faits.

Un monument dédié aux troupes russes a été vandalisé le 16 mai dernier à Andermatt. [keystone - Urs Flueeler]
Un monument dédié aux troupes russes a été vandalisé le 16 mai dernier à Andermatt. [keystone - Urs Flueeler]

14h45

Abri de guerre, le métro de Kharkiv reprend du service

Dans une station du métro de Kharkiv. [AP/Keystone - Bernat Armangue]
Dans une station du métro de Kharkiv. [AP/Keystone - Bernat Armangue]

Après presque trois mois d'interruption en raison de l'offensive russe sur la deuxième ville d'Ukraine, le métro de Kharkiv, qui a longtemps servi d'abri contre les bombes pour les habitants, a repris son fonctionnement mardi.

L'étau autour de la ville est desserré, les forces russes semblant pour le moment avoir renoncé à essayer de la prendre pour concentrer plus de troupes au sud et à l'est, où les combats continuent.

Les autorités de Kharkiv avaient demandé aux personnes qui s'étaient réfugiées dans le métro de partir avant dimanche, leur proposant des relogements temporaires alors que de nombreux immeubles de la ville ont été détruits ou sont dans des zones dangereuses.

Le métro accueillait 158 millions de personnes par an sur ses trois lignes avec une trentaine de stations. Trois d'entre elles, situées dans le nord-est de la ville et toujours en proie aux tirs d'artillerie, restent fermées.

14h35

Le Qatar prêt à livrer du gaz aux Occidentaux en échange de respect

La question des alternatives au gaz russe est cruciale pour l'Europe et pour la Suisse. Et le Qatar, avec ses importantes ressources, apparaît comme une option.

Mais l'émir du Qatar, présent au Forum économique mondial (WEF) à Davos, a des attentes vis-à-vis des Occidentaux: de l'argent et du respect. "Durant des décennies, le Moyen-Orient a été discriminé, notamment par des personnes qui ne nous connaissent pas et qui parfois ne voulaient pas nous connaître", a souligné Tamim ben Hamad Al Thani dans les Grisons.

>> Voir le sujet de Chloé Steulet dans le 12h45 :

La question des alternatives au gaz russe pour l’Europe et la Suisse est cruciale. Le Qatar l’a compris et se présente comme un partenaire énergétique fiable
La question des alternatives au gaz russe pour l’Europe et la Suisse est cruciale. Le Qatar l’a compris et se présente comme un partenaire énergétique fiable / 12h45 / 2 min. / le 24 mai 2022

14h25

Suisse-Otan: se rapprocher sans livrer des armes

A l'occasion d'un entretien entre Viola Amherd et le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg à Davos, ce dernier s'est dit "ouvert" à une relation plus étroite entre l'organisation et la Suisse, a affirmé la cheffe du Département fédéral de la défense (DDPS). Mais l'initiative doit venir de Berne qui doit évaluer comment étendre celle-ci.

>> En lire plus : La Suisse et l'Otan s'accordent sur un rapprochement

Un rapport est attendu en octobre prochain. Parmi les possibilités, des exercices communs supplémentaires pourraient être possibles. En revanche, l'adhésion n'est clairement pas sur la table, pas plus que la possibilité de livrer des armes ou des munitions qui seraient ensuite utilisées dans un conflit.

La Suisse fait partie du Partenariat pour la paix entre l'Otan et des Etats tiers. Si la Finlande et la Suède deviennent membres de l'Alliance, elles sortiront de ce dispositif. Viola Ahmerd ne cache pas avoir été inquiète de cette situation, mais Jens Stoltenberg l'a "rassurée" sur cette question.

14h15

Après trois mois de guerre, le Donbass souffre pendant que Kiev revit

Trois mois après l'invasion russe en Ukraine, la situation ne fait qu'empirer dans le Donbass, où les forces russes concentrent leur offensive. Dans les villes et les villages, chaque jour, on enterre des soldats tués au combat. Leur nombre exact est incertain, mais de l'aveu même des autorités ukrainiennes, ils seraient près d'une centaine quotidiennement.

A Kiev, la vie reprend peu à peu depuis le retrait des troupes russes autour de la capitale. Mais les habitantes et les habitants ne veulent pas oublier leurs morts, ni les martyrs de Marioupol. Autour de la carcasse d'un char russe, devenue symbole de la résistance, ils espèrent la victoire de leurs troupes à l'est.

>> Le reportage du 12h45 :

L'Ukraine est à l'aube d'un quatrième mois de guerre
L'Ukraine est à l'aube d'un quatrième mois de guerre / 12h45 / 1 min. / le 24 mai 2022

13h55

Alexeï Navalny dénonce une "guerre stupide" en Ukraine

L'opposant russe Alexeï Navalny, emprisonné en Russie, a fustigé mardi Vladimir Poutine lors d'une comparution en justice, le présentant comme un fou qui a déclenché une "guerre stupide" et massacre des innocents en Ukraine et en Russie.

Alexeï Navalny, qui s'exprimait par vidéoconférence depuis la colonie pénitentiaire de Prokov, où il purge une première peine, faisait appel d'une autre peine - neuf ans de prison - prononcée le 22 mars en première instance pour "escroquerie" et "outrage à magistrat". Le tribunal de Moscou a confirmé mardi cette peine en appel.

L'opposant a profité de son intervention pour lancer une attaque virulente contre le président russe et la guerre en Ukraine, un acte rare de dissidence dans un pays où critiquer l'armée et son "opération militaire spéciale" en Ukraine constitue un délit pénal.

Une guerre "construite sur des mensonges"

Décrivant la Russie de Poutine comme un État dirigé par des voleurs et des criminels, Navalny a déclaré que les dirigeants russes actuels seraient écrasés par les forces de l'Histoire et brûleraient en enfer pour avoir provoqué un bain de sang en Ukraine. "Cette guerre a été construite sur des mensonges", a-t-il ajouté. Le juge a interrompu Alexeï Navalny à plusieurs reprises.

L'opposant au Kremlin, qui purge actuellement une peine de deux ans et demi de réclusion, rejette toutes les accusations portées contre lui et dit qu'elles ont été fabriquées pour contrecarrer ses ambitions politiques.

13h35

Pas de nouvelle centrale nucléaire russe en Finlande

Trois semaines après avoir rompu son contrat avec le géant russe Rosatom du fait de la guerre en Ukraine, le groupe finlandais Fennovoima a annoncé mardi le retrait formel de sa demande de permis de construire pour un réacteur nucléaire en Finlande. "Il n'y a pas de plan pour un nouveau permis à ce stade", a précisé Sakari Kotola, un responsable de l'entreprise.

Détenu aux deux tiers par des entreprises finlandaises et par Rosatom pour le tiers restant, Fennovoima s'était attiré les foudres de son actionnaire russe le 2 mai en rompant son contrat avec lui. Cette dernière "a aggravé les risques du projet", avait justifié Fennovoima. Rosatom avait, lui, assuré envisager des recours légaux.

L'un des plus importants chantiers d'un groupe russe dans l'UE

Déjà fragile depuis ses prémices il y a près de 15 ans et marqué par d'importants retards de calendrier, le projet de bâtir une troisième centrale nucléaire en Finlande était un des plus importants chantiers impliquant un groupe russe dans l'Union européenne. Estimé à plus de 7,5 milliards d'euros par Fennovoima, le projet de réacteur de 1200 mégawatts est situé à Pyhäjoki, sur les rives nord de la mer Baltique, à une centaine de kilomètres de la ville portuaire d'Oulu.

Si la construction du réacteur n'avait pas commencé, 600 millions d'euros ont déjà été dépensés ces dernières années et d'importants travaux préparatoires ont déjà été engagés sur le site. Le dernier calendrier communiqué par Fennoivoima l'an dernier tablait sur un début de chantier en 2023 et une mise en service en 2029.

La Finlande fait partie des pays européens ayant décidé de construire de nouveaux réacteurs nucléaires, avec notamment le Royaume-Uni et la France. Un réacteur EPR construit par le français Areva a été démarré cette année et doit atteindre sa mise en service normale en septembre, après plus d'une décennie de retard.

Le site de la future centrale Hanhikivi 1, à Pyhajoki, en Finlande. [Keystone/EPA - Fennovoima]
Le site de la future centrale Hanhikivi 1, à Pyhajoki, en Finlande. [Keystone/EPA - Fennovoima]

13h25

La Russie se prépare à une guerre longue

Le ministre russe de la Défense et le secrétaire du puissant Conseil de sécurité de Russie ont tous deux laissé entendre mardi que Moscou allait devoir combattre longtemps en Ukraine pour atteindre les objectifs de son intervention, entrée dans son quatrième mois.

"Nous continuons l'opération militaire spéciale jusqu'à la réalisation de tous les objectifs, peu importe l'énorme aide occidentale au régime de Kiev et la pression sans précédent des sanctions", a indiqué Sergueï Choïgou, lors d'une vidéoconférence partiellement retransmise à la télévision. Selon lui, les efforts russes pour éviter de faire des victimes civiles "ralentissent le tempo de l'offensive, mais cela est délibéré".

"Le temps qu'il faudra"

Un peu plus tôt, dans une rare interview accordée au journal russe Argoumenty i Fakty, le secrétaire du Conseil de sécurité Nikolaï Patrouchev a signifié que les opérations militaires dureraient le temps qu'il faudra.

La Russie a lancé il y a trois mois jour pour jour une offensive militaire d'ampleur contre l'Ukraine, mais face à une résistance ukrainienne acharnée, Moscou a dû renoncer à prendre Kiev et a annoncé concentrer ses opérations dans l'Est.

13h00

Moscou "n'a pas encore vu" le plan de paix de l'Italie

La Russie n'a pas encore pris connaissance du plan de paix pour l'Ukraine évoqué par l'Italie mais elle espère le recevoir par voie diplomatique, a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Quoi qu'il en soit, l'ancien président russe Dmitri Medvedev, aujourd'hui vice-président du Conseil de sécurité russe, a déjà réservé un accueil glacial à cette initiative et à toute autre proposition qui pourrait émaner des pays occidentaux.

"Il semble que (le plan) n'a pas été élaboré par des diplomates mais par de petits politologues qui ont lu beaucoup de journaux provinciaux et ne se basent que sur les mensonges ukrainiens", a-t-il écrit sur son compte Telegram.

Le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio a présenté les grandes lignes de ce plan la semaine dernière et a dit en avoir discuté avec le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, pendant une visite à New York.

12h40

Moscou veut supprimer l'âge limite pour incorporer l'armée

La Russie prépare la suppression d'une limite d'âge pour s'engager dans l'armée, selon l'ordre du jour de mercredi de la Douma (chambre basse du parlement russe,).

Selon la note explicative du projet de loi, seuls les citoyens âgés de 18 à 40 ans sont actuellement autorisés à conclure un premier contrat avec l'armée. Pour les citoyens étrangers, la fenêtre est de 18 à 30 ans.

Cette loi permettrait d'aider à "attirer des spécialistes dans des domaines populaires, principalement liés aux civils (soutien médical, ingénierie, maintenance, exploitation, communications, etc.), pour le service militaire sous contrat", indique le document.

La Russie a lancé en avril l'appel du printemps 2022, avec pour objectif d'envoyer 134'500 jeunes dans les casernes, les autorités assurant toutefois que les conscrits ne seraient pas envoyés au front.

11h50

Ursula von der Leyen: "L'Ukraine doit gagner cette guerre"

Depuis Davos, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a appelé l'ensemble de la communauté internationale à aider ce pays face à un conflit "d'un autre siècle".

La reconstruction de l'Ukraine "demande une unité sans précédent", a dit l'Allemande dans son discours devant le Forum économique mondial (WEF). Elle s'est dit "contente" de la conférence de Lugano, que la Suisse organisera en juillet, et a rappelé la plateforme entre nombreux acteurs lancée par la Commission européenne et les autorités ukrainiennes.

Selon la présidente de la Commission européenne, la guerre menée par les Russes vient "d'un autre siècle" et l'Ukraine "doit" la gagner. Mais elle ne ferme pas la porte à la Russie si ses dirigeants retrouvent "la voie de l'Etat de droit" et de la conformité au droit international.

Ursula von der Leyen  a également présenté les détails du plan de réconstruction pour l'Ukraine, qui se monte à plus de 10 milliards d’euros.

>> Voir le sujet du 12h45 :

WEF Davos: Ursula von der Leyen souligne la nécessité pour l’Europe de s’unir face à la guerre et aux crises de notre époque
WEF Davos: Ursula von der Leyen souligne la nécessité pour l’Europe de s’unir face à la guerre et aux crises de notre époque / 12h45 / 40 sec. / le 24 mai 2022

11h25

Deux bloggeurs russes condamnés par contumace

Un tribunal de Moscou a ordonné le placement en détention par contumace des blogueurs russes Michaïl Nacke et Veronika Belotserkovskaïa, accusés de discréditer l'armée russe et son offensive en Ukraine.

Michaïl Nacke, qui anime hors de Russie un blog vidéo sur YouTube comptant plus de 700'000 abonnés, est accusé d'avoir diffusé des informations mensongères sur les forces armées russes, selon le tribunal Basmani de Moscou. Ce crime, passible d'une lourde peine de prison, a été défini en droit russe juste après que Vladimir Poutine a ordonné l'offensive contre l'Ukraine le 24 février dernier.

"Ce que nous faisons est juste"

"Je prends cette arrestation par contumace, et l'affaire en général, comme le signal que le Kremlin voit des risques dans les informations que nous essayons de diffuser parmi les citoyens russophones", a réagi l'intéressé. "Cela signifie que ce que nous faisons est juste et que les autorités le prennent comme une menace", a-t-il ajouté. "C'est la raison pour laquelle nous allons continuer, car il n'y a rien de plus important maintenant que d'arrêter cette guerre".

Veronika Belotserkovskaïa, blogueuse et auteure de plusieurs livres de cuisine qui vit en France, est accusée du même crime. Il lui est reproché de s'être exprimée sur l'offensive sur son compte Instagram.

09h10

Témoignage: "Il n'est pas question que l'Ukraine cède quoi que ce soit"

Patricia Shmorhun Hawrylyshyn, Suissesse et Ukrainienne installée à Kiev depuis 2008, a fondé une école internationale. Après dix jours de guerre, elle est partie pour Lviv où elle se concentre aujourd'hui sur l'aide aux personnes déplacées.

Interrogée dans l'émission Tout un monde, elle salue l'état d'esprit des Ukrainiens après trois mois de conflit.

"On est derrière le président"

"Il y a une résistance pratiquement innée chez les Ukrainiens, cela fait partie de leur histoire, je crois", dit-elle. "Et il n'est pas question, surtout pas après l'horreur des assassinats, des viols, des tortures et de cette guerre sans raison et tyrannique, que l'Ukraine soit prête à céder quoi que ce soit, encore moins qu'avant".

Cette double nationale souligne qu'aujourd'hui, il n'est plus question de discuter quoi que ce soit avec la Russie. "On est derrière le président (…) avec la conviction depuis le premier jour que nous allons à la victoire".

>> L'interview de Patricia Shmorhun Hawrylyshyn dans Tout un monde :

Patricia Shmorhun Hawrylyshyn, Suissesse d'origine ukrainienne.
Témoignage depuis Davos: "Il n'est pas question que l'Ukraine cède quoi que ce soit" / Tout un monde / 6 min. / le 24 mai 2022

10h40

L'artillerie occidentale "dernier cri" sur le front en Ukraine

Les forces ukrainiennes pilonnent désormais les positions russes avec des systèmes d'artillerie occidentaux tout nouvellement acheminés, a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'armée ukrainienne.

Jusqu'à présent, l'Ukraine utilisait en grande partie des obusiers hérités de l'époque soviétique. Mais ces dernières semaines, des systèmes d'artillerie dernier cri fournis à l'Ukraine par des pays étrangers, dont des M777 américains, sont arrivés sur la ligne de front dans l'est et le sud.

"C'est comme passer du train à vapeur à la voiture électrique", déclare le capitaine Dmytro Pletentchouk, de l'administration militaire de Mykolaïv (sud). "Nos ennemis en sont très affectés", a-t-il lancé, précisant que les échanges de tirs d'artillerie avaient lieu dans la région "chaque jour et chaque nuit".

08h25

Berlin fait les yeux doux aux travailleurs russes qualifiés

Depuis début mars, plus de 600 Russes ont déposé une demande de visa pour travailler en Allemagne. Il s'agit, pour la plupart, de personnes formées et qualifiées.

La plupart étaient employés par des groupes allemands installés à Moscou ou Saint-Pétersbourg et qui ont quitté le pays. Et Berlin a décidé de dérouler le tapis rouge à ces nouveaux migrants russes en assouplissant les procédures.

>> Les précisions de Nathalie Versieux dans La Matinale :

L'Allemagne accueille à bras ouverts les Russes hautement qualifiés. [Pool/EPA/Keystone - Ronald Wittek]Pool/EPA/Keystone - Ronald Wittek
L'Allemagne fait les yeux doux aux travailleurs russes qualifiés / La Matinale / 1 min. / le 24 mai 2022

08h00

Pourquoi Fribourg n'ouvre pas de classes spéciales pour les écoliers ukrainiens

Quelque 400 enfants ukrainiens réfugiés en Suisse sont aujourd'hui scolarisés dans le canton de Fribourg. Les autorités ont créé une cellule spéciale pour assurer leur intégration rapide. Mais il n'est pas question, en revanche, d'ouvrir des classes spéciales.

"Nous estimons que l'intégration passe aussi par l'immersion", a expliqué la conseillère d'Etat en charge des écoles, Sylvie Bonvin Sansonnens, mardi dans La Matinale de la RTS. "Et pour ces enfants ukrainiens en particulier, de retrouver leur vie scolaire permet aussi de pouvoir reprendre pied dans la vie, d'être entourés d'enfants de leur âge".

>> L'interview de Sylvie Bonvin Sansonnens :

La conseillère d'Etat fribourgeoise Sylvie Bonvin-Sansonnens. [Keystone - Anthony Anex]Keystone - Anthony Anex
Pourquoi Fribourg n'ouvre pas de classes spéciales pour les écoliers ukrainiens / La Matinale / 47 sec. / le 24 mai 2022

07h45

L'ampleur de l'engagement financier américain fait débat à Washington

Le gouvernement américain et sa loi qui octroie 40 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine se sont invités lundi dans les débats du Forum économique mondial (WEF) à Davos. La somme est colossale, mais une question occupe pourtant les esprits: les Etats-Unis s'engagent-ils suffisamment?

Deb Fischer, sénatrice républicaine du Nebraska, estime que son pays a désormais fait sa part. "Nous pensons qu'il est important que de nombreux pays augmentent leur contribution, qu'ils fassent partie de la solution, que ce soit pour éviter la famine en Afrique ou pour continuer à répondre aux besoins des Ukrainiens", a-t-elle confié à l'envoyé spécial de la RTS à Davos Cédric Guigon.

"Ce n'est pas assez", affirme au contraire le sénateur du Delaware Chris Coons. "Il va falloir que l'on augmente encore notre apport", estime-t-il.

>> Ecouter le sujet de Cédric Guigon dans La Matinale :

La sénatrice américaine Deb Fischer à Davos, 23.05.2022. [AP/Keystone - Markus Schreiber]AP/Keystone - Markus Schreiber
L'engagement financier américain pour l'Ukraine fait débat à Washington / La Matinale / 1 min. / le 24 mai 2022

07h10

Appel à la création d'une base militaire russe à Kherson

L'administration mise en place par la Russie dans la région ukrainienne de Kherson va demander à Moscou d'y installer une base militaire, rapporte l'agence de presse RIA, citant un représentant local.

Adjacente de la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014, la région de Kherson est passée sous le contrôle de Moscou dans le cadre de l'offensive lancée le 24 février. Une nouvelle administration a été mise en place dans la région, où le rouble russe est entré comme devise.

"Il faudrait qu'il y ait une base militaire russe dans la région de Kherson", a déclaré à RIA le vice-président de ce que la Russie décrit comme l'"administration régionale civile et militaire" de Kherson.

"Nous allons faire une demande en ce sens et c'est ce que veut la population toute entière", a ajouté Kirill Stremousov. "C'est essentiel et cela va garantir la sécurité de la région et de ses habitants".

06h40

Des cheffes d'entreprises ukrainiennes au secours des emplois

Plusieurs femmes ukrainiennes de pouvoir se sont exprimées lundi devant les participants au WEF, à Davos. Parmi elles, la ministre de l'Economie Yuliia Svyrydenko a notamment expliqué que l'économie de son pays n'était pas totalement à l'arrêt même si les conditions sont très compliquées pour les entreprises des zones en conflit.

Djulia Kiryanova, directrice d'une entreprise basée à Kiev, a raconté de son côté comment elle a continué à verser les salaires quand les activités ont été stoppées. Mais elle les a réduits au minimum, à environ 260 dollars par mois.

Aujourd'hui encore, alors que les opérations ont repris, les salaires sont toujours ajustés mais elle a réussi à garder la presque totalité de ses effectifs.

>> L'interview de Djulia Kiryanova dans La Matinale :

La délégation de femmes ukrainiennes à Davos, 23.05.2022. [Keystone - Gian Ehrenzeller]Keystone - Gian Ehrenzeller
Des cheffes d'entreprises ukrainiennes au secours des emplois / La Matinale / 1 min. / le 24 mai 2022

06h00

4e mois de guerre: la région de Lougansk presque entièrement envahie

La guerre en Ukraine entre mardi dans son quatrième mois, au moment où les troupes russes concentrent leur offensive sur la dernière poche de résistance de la région de Lougansk, dans le Donbass (est).

Après avoir éloigné les forces russes des deux plus grandes villes du pays, la capitale Kiev fin mars et début avril puis Kharkiv en mai, les Ukrainiens reconnaissent depuis quelques jours des "difficultés" dans le Donbass, formé par les oblasts de Lougansk et Donetsk.

"Les prochaines semaines de guerre seront difficiles", a prévenu lundi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution télévisée quotidienne.

Un soldat ukrainien devant un char russe détruit dans la région de Kharkiv. [Reuters - Vitalii Hnidyi]
Un soldat ukrainien devant un char russe détruit dans la région de Kharkiv. [Reuters - Vitalii Hnidyi]

Moscou concentre sa puissance de feu sur le réduit ukrainien de la région de Lougansk, en essayant de cerner les villes de Severodonetsk et Lyssytchansk. Le ministère ukrainien de la Défense a aussi signalé de violents combats en cours à proximité de là, près des localités de Popasna et Bakhmout, ce qui dessine une stratégie d'encerclement.

La chute de Bakhmout, dans l'oblast de Donetsk, donnerait aux Russes le contrôle d'un carrefour crucial qui sert actuellement de centre de commandement pour une grande partie de l'effort de guerre ukrainien.

Le front sud semble stable, même si les Ukrainiens revendiquent des gains. Le commandement sud a fait état, dans la nuit de lundi à mardi, d'une "avancée" de ses divisions "à travers la région de Mykolaïev en direction de la région de Kherson", où le rouble russe a été introduit. Il a accusé les "occupants" russes d'avoir tué des civils cherchant à fuir en voiture, avec une route minée, des bombes et l'exécution des survivants.

02h00

La Russie n'est pas sûre qu'il soit nécessaire de rétablir les liens avec l'Occident

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré lundi que la Russie étudierait toute offre des Occidentaux pour rétablir leurs liens et déterminerait alors si cela est nécessaire, mais que la priorité du pays était de développer les relations avec la Chine.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. [EPA - ALEXANDER ZEMLIANICHENKO]
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. [EPA - ALEXANDER ZEMLIANICHENKO]

Au cours d'une séance de questions-réponses lors d'un événement à Moscou, il a reproché aux pays occidentaux d'avoir adopté une "russophobie" depuis le début de l'offensive en Ukraine, le 24 février, que la Russie présente comme une "opération militaire spéciale" mais que Kiev et ses alliés dénoncent comme une invasion.

La Russie oeuvre pour remplacer les produits importés depuis les pays occidentaux et, à l'avenir, s'appuiera seulement sur des pays "fiables" n'étant pas redevables de l'Occident, a-t-il déclaré.

"S'ils (les Occidentaux) veulent proposer quelque chose pour reprendre les relations, alors nous étudierons avec sérieux si c'est quelque chose dont nous avons besoin ou non", a dit le chef de la diplomatie russe, d'après des propos publiés sur le site de son ministère.

"Nous devons arrêter d'être dépendants d'une quelconque manière des livraisons de quoi que ce soit en provenance de l'Occident afin de garantir le développement de secteurs primordiaux pour la sécurité, l'économie de la sphère sociale de notre patrie", a-t-il dit.

Il a par ailleurs indiqué que l'objectif de Moscou était désormais de renforcer les liens avec Pékin.

"Maintenant que l'Occident a adopté une position 'dictatoriale', nos liens économiques avec la Chine vont croître encore plus rapidement", a déclaré Sergueï Lavrov, ajoutant que la Chine disposait de technologies d'information et de communication "en rien inférieures" à celles de l'Occident.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie