L'état-major sud-coréen a indiqué que ces projectiles avaient été lancés à 06h00 (23h00 en Suisse), 06h37 et 06h42 depuis Sunan, dans la banlieue de Pyongyang, en direction de la mer du Japon.
"Le premier missile balistique - dont il pourrait s'agir du missile intercontinental - a une portée d'environ 360 kilomètres et une altitude d'environ 540 kilomètres", a précisé l'état-major sud-coréen dans un communiqué. Le deuxième missile balistique "a disparu à une altitude de 20 km" et le troisième projectile - un missile balistique à courte portée présumé - a parcouru environ 760 km à une altitude d'environ 60 km.
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a immédiatement convoqué une réunion du Conseil de sécurité nationale, ont fait savoir ses services.
Accélération des essais de missiles
Le régime nord-coréen, sous le coup de sanctions des Nations unies pour ses programmes d'armement, a accéléré ses essais de missiles ces derniers mois, blâmant l'attitude "hostile" des Etats-Unis.
Il a testé en mars un missile balistique intercontinental pour la première fois depuis 2017. Et les services de renseignement sud-coréens et américains le soupçonnent de préparer un essai nucléaire imminent, qui serait également son premier en cinq ans.
Le gouvernement américain avait dit ces derniers jours s'attendre à une "provocation" de la part de Pyongyang pendant ou juste après le séjour de Joe Biden, qui a achevé mardi soir une tournée en Corée du Sud et au Japon.
Pendant son séjour à Séoul, le président américain et son nouvel homologue sud-coréen Yoon Suk-yeol ont, selon ce dernier, évoqué une intensification de leurs exercices militaires conjoints, ainsi qu'un déploiement dans la péninsule d'avions de chasse ou de missiles, "pour se préparer à une attaque nucléaire".
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Un accroissement des manoeuvres américano-sud-coréennes risque de mettre en colère Pyongyang qui considère ces exercices comme des répétitions générales d'invasion. Ces manoeuvres ont été réduites ces dernières années en raison de la pandémie, et pour permettre aux prédécesseurs de Joe Biden et Yoon Suk-yeol, Donald Trump et Moon Jae-in, de tenter un rapprochement avec la Corée du Nord.
Peu avant de quitter la Corée du Sud dimanche pour le Japon, Joe Biden avait lancé un singulier message à Kim Jong-un. Interrogé par un journaliste qui lui demandait s'il avait un message pour le dirigeant nord-coréen, le président a répondu par un laconique: "Bonjour. Point final". Une façon de faire savoir que Washington reste ouvert au dialogue avec la Corée du Nord, même en l'absence de réciprocité.
afp/fgn