La visite de Michelle Bachelet en Chine se déroule alors que de nouvelles révélations de presse sur la répression au Xinjiang ont été publiées mardi par des médias internationaux.
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L'entretien entre la Haute-commissaire aux droits de l'Homme et le président chinois a été rapporté par la télévision publique CCTV.
"Les questions liées aux droits de l'Homme ne doivent pas être politisées, instrumentalisées ou avoir deux poids deux mesures", a indiqué Xi Jinping à son hôte au cours d'une visioconférence, selon ses propos rapportés par la télévision.
"Chaque pays a une situation différente" et par conséquent, "a une voie de développement pour les droits de l'Homme qui doit convenir à ses conditions nationales", a poursuivi le président chinois. "Il n'existe pas de pays parfait en matière de droits de l'Homme".
La visite de Michelle Bachelet dans la province du Xinjiang, où Pékin est accusé par Washington de cautionner "au plus haut niveau" des exactions contre la minorité musulmane des Ouïghours, s'annonce ardue pour Michelle Bachelet.
Délégation onusienne sous bulle sanitaire
Le voyage se fait pour l'heure dans la discrétion. La délégation onusienne est tenue d'intégrer, au nom de la situation épidémique en Chine, une bulle sanitaire qui la tient à l'écart de la presse étrangère.
Aucun détail sur les lieux précis où ira Michelle Bachelet n'a été rendu public, ce qui interroge sur la latitude dont elle bénéficiera concrètement sur le terrain. D'autant plus que le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a déclaré lundi qu'il s'attendait avant tout à une visite qui puisse "clarifier la désinformation" dont la Chine s'estime victime.
Inquiets, Ouïghours de la diaspora et associations de défense des droits de l'Homme ont exhorté Michelle Bachelet à ne pas se laisser entraîner dans une opération de communication orchestrée par Pékin.
afp/oang