L'enquête administrative sur le Partygate a met en cause le sommet de Downing Street, appelé à "assumer la responsabilité" des fêtes tenues dans la résidence du Premier ministre en violation des confinements anti-Covid.
Le chef du gouvernement conservateur avait semblé ces dernières semaines en position de surmonter ce scandale susceptible de le déloger du pouvoir. Mais l'affaire a été relancée cette semaine par la publication de témoignages et photos accablants dans les médias.
Un rapport minutieux et accablant
Après les sanctions policières la semaine dernière, c'est la haute fonctionnaire Sue Gray, réputée intraitable, qui a rendu ses conclusions dans un rapport détaillant, événement par événement, emails et photos à l'appui, ce qui se déroulait dans les coulisses du pouvoir pendant que les Britanniques étaient contraints à de lourds sacrifices.
Sans nommer de responsables ni recommander de sanctions, elle met en cause le pouvoir au plus haut pour ces événements qui "n'auraient pas dû être autorisés à se produire".
"Il est également vrai que certains des fonctionnaires les moins expérimentés ont cru que leur participation à certains de ces événements était autorisée étant donné la présence de hauts dirigeants. Les hauts dirigeants, qu'ils soient politiques ou officiels, doivent assumer la responsabilité de cette culture", estime-t-elle.
La question est maintenant de savoir si ces nouveaux éléments seront suffisants pour relancer la colère au sein de la majorité, un temps apaisée, voire de démontrer que le chef du gouvernement a menti au Parlement, ce qui pourrait précipiter son départ.
Mea culpa et excuses devant le Parlement
Boris Johnson a réagi immédiatement, devant le Parlement, "J'assume l'entière responsabilité de tout ce qui s'est passé sous ma direction", a déclaré le Premier ministre devant les députés, en renouvelant ses excuses.
afp/oang