Banniere 22avril [Keystone]
Publié Modifié

L'Ukraine réclame des armes lourdes pour faire face à l'avancée des Russes dans le Donbass

- L'armée russe cherche coûte que coûte à s'emparer de la ville de Severodonetsk, dans l'est de l'Ukraine. L'Ukraine, qui s'inquiète d'un risque de débordement, réclame davantage d'armes lourdes pour égaler la puissance de feu russe.

- La Russie a affirmé que le port de Marioupol, situé au bord de la mer d'Azov dans le sud de l'Ukraine, avait repris ses activités après avoir été déminé, un mois après l'annonce de la prise de cette ville stratégique par Moscou.

- La Russie examinera la question d'un échange de prisonniers avec l'Ukraine une fois que les détenus ukrainiens d'Azovstal auront été jugés, a indiqué mercredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Andreï Roudenko, cité par les agences russes.

- Le Parlement russe a aboli la limite d'âge pour s'engager dans l'armée, en pleine offensive des forces russes en Ukraine. Désormais, il sera possible à toute personne volontaire n'ayant pas atteint l'âge légal de la retraite, fixé actuellement à 61,5 ans pour les hommes, de s'engager dans l'armée.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

06h00

Le suivi de la journée de jeudi

21h40

La production de pétrole russe a augmenté de 8%

La production de pétrole brut russe, y compris le condensat de gaz naturel, a bondi de 8% sur un an au premier trimestre de l'année. Au mois de mars, la production a augmenté de 7% sur un an.

La Russie engrange actuellement des recettes records pour ses ventes d'hydrocarbures, encore largement exemptes des sanctions imposées à Moscou pour son offensive en Ukraine, grâce notamment à un prix du gaz très élevé.

En mai, des prévisions du ministère de l'Economie russe prévoyaient néanmoins une chute d'environ 9% de la production russe de pétrole sur l'ensemble de l'année 2022. Les exportations devraient elles baisser d'un peu plus d'1% en 2022.

19h00

L'Otan accusée de ne "strictement rien faire"

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a accusé l'Otan de ne "strictement rien faire" contre l'invasion de son pays lancée par la Russie, saluant en revanche les "décisions révolutionnaires" de l'Union européenne.

"Nous voyons l'Otan comme une alliance, comme une institution mise à l'écart et ne faisant strictement rien", a déclaré Dmytro Kouleba lors du Forum économique mondial de Davos.

Il a souligné qu'au début de la guerre lancée le 24 février, l'Otan était vue par les Ukrainiens comme "une puissance" et l'UE comme une institution qui ne faisait qu'"exprimer des préoccupations".

"Mais la guerre a fait tomber les masques", a-t-il déclaré.

18h45

"Tout n'est pas détruit, mais l'empreinte des forces russes est partout"

Envoyée spéciale dans le Donbass pour Radio France internationale (RFi), Anissa El Jabri était invitée dans l'émission Forum pour témoigner de la situation dans l'est de l'Ukraine. Selon elle, la puissance de feu utilisée par les forces russes n'a jamais été aussi importante.

"Lorsque l'on s'avance vers Severodonetsk en venant de l'est, tout n'est pas détruit, mais l'empreinte des forces russes est partout. Depuis une dizaine de jours, c'est un renfort incessant de troupes et de matériel", constate la journaliste.

Anissa El Jabri a également pu se rendre compte des difficultés des habitants restés dans les zones de guerre: "A Popasna, près de Severodonetsk, il n'y a pas un animal errant dans les ruines. Il y a à peine quelques civils qui osent s'aventurer hors des abris durant une heure par jour, parfois juste pour voir la lumière du jour, ou pour tenter, entre deux bombardements, d'arracher les mauvaises herbes et de planter un jardin pour espérer manger à sa faim l'hiver prochain."

>> Ecouter l'interview complète d'Anissa El Jabri dans Forum :

Une bombe dans la ville de Lyssytchansk dans l'Oblast de Louhansk, le 13 mai 2022. [AP/Keystone - Leo Correa]AP/Keystone - Leo Correa
Le point sur la situation dans le Donbass / Forum / 5 min. / le 25 mai 2022

18h15

Faut-il effacer le cinéma russe du festival de Cannes?

La présence du réalisateur Kirill Serebrennikov au festival de Cannes relance le débat autour de la visibilité accordée à la culture russe dans un contexte de guerre. S'il répète fermement son opposition à l'invasion de l'Ukraine, le cinéaste a défendu, lors d'une conférence de presse, l'oligarque Roman Abramovitch, qui a cofinancé son film.

Il n'en fallait pas plus pour irriter certains cinéastes ukrainiens, qui estiment que même les films russes dissidents servent les intérêts du Kremlin en lui permettant de maintenir une illusion démocratique. Le producteur Andrew Fesiak estime ainsi que les cinéastes russes "ne peuvent pas prétendre qu'ils n'ont rien à se reprocher". Il a lancé un appel au boycott. "Tout ce qui est russe doit être effacé", juge-t-il. Du moins le temps que durera la guerre.

"La vraie culture russe est dissidente"

Mais cet avis ne fait pas l'unanimité, y compris parmi les acteurs culturels ukrainiens. Certains refusent de réduire les artistes à leur identité nationale. C'est le cas du cinéaste Sergei Loznitsa ou du producteur Alexander Rodnianski. Pour ce dernier, les véritables artistes russes doivent, au contraire, servir d'appui pour changer le pays.

Une vision partagée par Kirill Serebrennikov. Selon lui, la vraie culture russe s'est forgée en opposition avec le pouvoir. Parfois avec l'argent de l'Etat, certes, mais jamais en son nom.

>> Écouter les explications complètes dans Forum :

Le réalisateur russe Kirill Serebrennikov. [EPA/Keystone - Sébastien Nogier]EPA/Keystone - Sébastien Nogier
Polémique autour du boycott des artistes russes à Cannes / Forum / 3 min. / le 25 mai 2022

17h30

L'UE veut faciliter la confiscation d'avoirs d'oligarques russes

La Commission européenne a présenté mercredi des propositions législatives pour faciliter une confiscation des avoirs d'oligarques russes sur liste noire. Elle veut aussi harmoniser la répression dans l'UE de la violation des sanctions décidées en réponse à la guerre en Ukraine.

La Commission veut pour cela harmoniser la réponse pénale dans l'UE à la violation des sanctions, qui est jusqu'à présent disparate.

>> Les précisions de Pierre Bénazet dans le 12h30 :

Le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis à Bruxelles, 24.05.2022. [AP/Keystone - Olivier Matthys]AP/Keystone - Olivier Matthys
L'Union Européenne se penche sur la confiscation des avoirs des oligarques russes / Le 12h30 / 1 min. / le 25 mai 2022

Un fonds commun pour l'Ukraine

Selon un projet de directive, une confiscation des avoirs serait possible pour les individus - russes et biélorusses - sanctionnés qui contournent ou tentent de contourner ces sanctions, en déplaçant par exemple leur yacht dans des eaux internationales, ou en transférant leurs propriétés à des prête-noms ou des sociétés écrans.

Cette mesure est déjà possible pour ceux qui sont engagés dans des activités criminelles (blanchiment, corruption...).

La Commission propose que l'argent récupéré lors d'une confiscation - par décision de justice - soit "transféré vers un fonds commun qui viendrait en aide aux victimes ukrainiennes de la guerre", a expliqué le commissaire européen à la Justice Didier Reynders lors d'une conférence de presse.

16h45

Moscou annonce la reprise des activités du port de Marioupol

La Russie a affirmé que le port de Marioupol, dans le sud de l'Ukraine, avait repris ses activités après avoir été déminé, un mois après l'annonce de la prise de cette ville stratégique par Moscou.

Situé sur la mer d'Azov, qui donne sur la mer Noire, le port de Marioupol était avant l'offensive du Kremlin du 24 février le deuxième port civil le plus important d'Ukraine après celui d'Odessa.

Il permettait notamment d'exporter en masse la gigantesque production ukrainienne de céréales, désormais bloquée dans le pays à cause du conflit, ce qui fait craindre une crise alimentaire mondiale.

12'000 armes découvertes

"Sont terminées les opérations de déminage et de démilitarisation du port (de Marioupol), qui a commencé à fonctionner de façon régulière", a déclaré mercredi le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.

La vieille, l'armée russe a indiqué avoir déminé 1,5 million de mètres carrés de l'aire maritime du port, ainsi que 18 quais et 32 navires, précisant que "plus de 12'000 armes et objets explosifs dangereux" avaient été récoltés.

Pour l'instant, Moscou n'a pas dit que la réouverture du port de Marioupol permettra d'exporter en particulier des céréales, une question au coeur de fortes inquiétudes internationales.

Le port de Marioupol a repris du service, selon Moscou. [AFP - Konstantin Mihalchevskiy]
Le port de Marioupol a repris du service, selon Moscou. [AFP - Konstantin Mihalchevskiy]

16h30

Vladimir Poutine rencontre des soldats blessés en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a rendu visite pour la première fois à des soldats russes blessés en Ukraine, trois mois après le début de l'offensive contre son voisin.

Vladimir Poutine s'est rendu à l'hôpital militaire de Moscou pour y rencontrer des soldats blessés en Ukraine. [AFP - Mikhail Metzel]
Vladimir Poutine s'est rendu à l'hôpital militaire de Moscou pour y rencontrer des soldats blessés en Ukraine. [AFP - Mikhail Metzel]

Selon des images diffusées à la télévision russe, Vladimir Poutine, vêtu d'une blouse blanche, a échangé avec plusieurs militaires, s'intéressant à leurs villes d'origine et leur situation familiale. Les militaires se tenaient debout près de leurs lits et leurs blessures n'étaient pas apparentes.

S'adressant à un soldat en pyjama rayé bleu et blanc, le président a dit que son fils de neuf mois "sera fier de papa". Le ministre de la Défense Sergueï Choïgou était également présent.

La Russie ne communique que très peu sur le bilan humain du conflit en Ukraine. Les derniers chiffres ont été publiés le 25 mars, et à l'époque, l'armée russe avait admis 1351 militaires tués et 3825 blessés.

16h15

Nike suspend ses ventes dans des magasins partenaires en Russie

L'équipementier sportif américain Nike a annoncé mercredi la suspension de ses ventes dans des magasins partenaires en Russie et l'interruption de tous ses partenariats avec des détaillants dans le pays, deux mois après avoir fermé temporairement ses propres magasins.

Le groupe de Beaverton (Oregon) a justifié cette décision par des "difficultés opérationnelles en Russie".

16h10

Dmytro Kuleba appelle à "tuer les exportations russes"

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kuleba a appelé depuis Davos (GR) à "tuer les exportations russes" pour mettre un terme au conflit. Il a estimé qu'un dialogue avec son homologue Sergueï Lavrov n'apporterait aucune avancée.

Il faut arrêter d'acheter des produits russes, a demandé le ministre des Affaires étrangères devant les participants au Forum économique mondial (WEF). Selon lui, les sanctions ne peuvent plus se limiter à celles qui ont été prises contre Moscou. "Il faut faire payer la Russie", estime Dmytro Kuleba.

De son côté, l'Ukraine devrait faire partie du marché européen de l'électricité d'ici un mois, selon lui, ajoutant qu'il rencontrera plusieurs de ses homologues dans deux semaines. Egalement sur l'énergie, son pays ne va probablement pas exporter de gaz mais souhaite vendre de l'hydrogène verte quand cette technologie sera prête.

Comme le président Volodymyr Zelensky avant lui mercredi par vidéo en marge du WEF, il rejette aussi toute possibilité de céder des territoires pour aboutir à une paix.

16h00

Procédure pour confisquer des avoirs bloqués en 2014

La Suisse pourrait confisquer 100 millions de francs appartenant à un proche de l'ancien président ukrainien Viktor Yanukovych, destitué en 2014. Le Conseil fédéral veut lancer une procédure de confiscation devant le Tribunal administratif fédéral (TAF). Il vient ainsi en aide à l'Ukraine qui fait face à des difficultés pour confisquer ces avoirs.

Cette décision n'est pas liée aux sanctions adoptées en 2022 à l'encontre de la Russie, précise le gouvernement. Mais la guerre a renforcé les difficultés rencontrées par l'Ukraine dans les procédures pénales ouvertes.

Suite à la révolution ukrainienne de 2014 et à la destitution de l'ancien président Viktor Yanukovych, le Conseil fédéral a ordonné le blocage des éventuels avoirs en Suisse du président déchu et de son entourage. Cela concernait notamment les avoirs de Yuriy Ivanyushchenko et de sa famille.

Dans le cadre de demandes d'entraide, la Suisse a fourni de nombreux documents et éléments de preuve à l’Ukraine. Malgré tout, les autorités ukrainiennes n’ont à ce jour pas été en mesure de rendre des jugements ordonnant la confiscation des avoirs en Suisse.

Vu la situation actuelle, le Conseil fédéral a estimé que le lancement d’une procédure de confiscation en Suisse était désormais possible et opportun. Cette procédure se fonde sur la loi sur les valeurs patrimoniales d’origine illicite.

15h30

Severodonetsk bombardée "constamment"

Les combats avec les forces russes ont atteint la périphérie de Severodonetsk, ville de l'est de l'Ukraine où la situation est "très difficile", a annoncé le gouverneur de la région.

"Les troupes russes ont avancé pour être si proches qu'elles peuvent tirer au mortier" sur Severodonetsk, a indiqué sur Telegram Serguiï Gaïdaï, ajoutant que la ville "est tout simplement en train d'être détruite".

Il a accusé l'armée russe de bombarder la ville "constamment", y compris à l'aide de lance-roquettes multiples Smertch et Tornado. Selon lui, les bombes visent également l'usine Azot, où des civils sont réfugiés dans des abris anti-aériens.

"La semaine prochaine sera décisive"

"La situation dans la ville est très difficile. Hier, il y avait déjà des combats en périphérie" de Severodonetsk, a poursuivi Serguiï Gaïdaï, qui a estimé que "la semaine prochaine sera décisive".

Severodonetsk, ville de quelque 100'000 habitants avant la guerre, est sous pression des troupes russes et des combattants séparatistes prorusses depuis des semaines. Le 6 mai, le maire Oleksandre Striouk avait annoncé que la cité était "quasiment encerclée". Des dizaines de civils y ont été tués dans les bombardements au cours des dernières semaines.

15h00

341 nouvelles demandes de permis S

Depuis le début de la guerre en Ukraine, 53'305 demandes pour obtenir un statut de protection S ont été enregistrées en Suisse, a indiqué le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). Ils sont 50'485 à avoir obtenu le statut de protection S.

Par rapport à mardi, 341 personnes supplémentaires ont déposé une demande, précise le SEM sur son compte Twitter. Et dans le même temps, 382 personnes de plus ont obtenu le statut S.

Si le SEM dispose du nombre de demandes de statuts S enregistrées et du nombre de statuts de protection octroyés, il ignore par contre le nombre total des réfugiés ukrainiens actuellement en Suisse. Ceux-ci peuvent entrer et se déplacer librement dans l’espace Schengen avec un passeport biométrique sans avoir besoin de visa.

Au total, près de 6,6 millions de personnes ont fui l'Ukraine depuis le début de l'offensive russe le 24 février, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Près de huit millions de personnes sont des déplacés internes en Ukraine même. La Suisse avait franchi mercredi dernier le cap des 50'000 réfugiés ukrainiens accueillis depuis le début de la guerre.

14h40

Moscou remboursera désormais sa dette extérieure en roubles

La Russie remboursera désormais sa dette en roubles, indique le ministère russe des Finances. Cette décision intervient alors que les Etats-Unis ont décidé de mettre fin à partir de mercredi à une exemption permettant à Moscou de payer ses dettes en dollars.

"Etant donné que le refus de prolonger cette licence rend impossible de continuer à honorer la dette extérieure en dollars, les remboursements se feront en devise russe avec la possibilité de les convertir ensuite en devise originale via le National Settlement Depository (NSD) qui servira d'agent-payeur", affirme le ministère dans un communiqué.

Le NSD est un organisme russe centralisé chargé du dépôt des titres financiers échangés dans le pays.

13h55

L'octroi de passeports russes facilité pour les habitants du sud de l'Ukraine

La Russie va permettre aux habitants des régions de Zaporijjia et de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, de demander un passeport russe via "une procédure simplifiée", selon un décret présidentiel publié mercredi.

La région de Kherson a été entièrement conquise par l'armée russe depuis son offensive lancée le 24 février, tandis que celle de Zaporijjia est en partie contrôlée par Moscou.

13h35

La limite d'âge pour s'engager dans l'armée a été abolie en Russie

Le Parlement russe a aboli la limite d'âge pour s'engager dans l'armée, en pleine offensive des forces russes en Ukraine.

"L'adoption de cette proposition de loi permettra d'attirer dans l'armée des experts de spécialités recherchées", a souligné l'un des auteurs du texte, le député Andreï Kartapolov, cité sur le site de la Douma (chambre basse).

Jusqu'à présent, seuls les citoyens âgés de 18 à 40 ans étaient autorisés à conclure un premier contrat avec l'armée. Pour les citoyens étrangers, la fenêtre était de 18 à 30 ans.

Désormais, il sera possible à toute personne volontaire n'ayant pas atteint l'âge légal de la retraite, fixé actuellement à 61,5 ans pour les hommes, de s'engager dans l'armée.

12h30

La carte animée de l'invasion russe de l'Ukraine

Les avancées et les reculs de l’armée russe en Ukraine depuis le début de l’invasion le 24 février.

La carte de l'invasion russe de l'Ukraine
La carte de l'invasion russe de l'Ukraine / L'actu en vidéo / 18 sec. / le 25 mai 2022

12h10

L'échange de renseignements fiscaux Suisse-Russie en sursis

La guerre en Ukraine pourrait aussi mettre à mal l'accord sur l'échange automatique de renseignements fiscaux avec la Russie. Mais le Conseil fédéral veut attendre la fin de l'été pour prendre une décision.

La décision de suspendre l'échange demande un examen approfondi de différents aspects, note mercredi le gouvernement dans son rapport sur le mécanisme de contrôle. La suspension de l'échange doit être liée à un manquement grave aux exigences techniques de la mise en oeuvre de l'échange automatique de renseignement. Il s'agit notamment du non-respect de la confidentialité et de la protection des données.

Le Conseil de l'OCDE a décidé de suspendre immédiatement la participation de la Russie et de la Biélorussie à tous ses organes. Le Forum mondial sur la transparence et l'échange de renseignements à des fins fiscales (GFTEI), qui n'est pas un organe de l'OCDE, fait exception à cette règle. Le GFTEI a toutefois décidé entre-temps de ne plus inviter la Russie et la Biélorussie à ses réunions.

Le Conseil fédéral suit ces décisions en permanence. Une décision après la pause estivale lui permettra de tenir compte à court terme des développements et de la position des organisations internationales et d'autres Etats.

11h45

Le Conseil des Etats de la mer Baltique réuni pour la 1ère fois depuis 2014

L'invasion russe de l'Ukraine aura un "impact négatif à long terme" sur la sécurité régionale autour de la mer Baltique, s'inquiètent les chefs de la diplomatie des Etats riverains réunis pour la première fois depuis neuf ans, sans la Russie.

"L'agression russe est totalement incompatible avec le modèle coopératif régissant les relations internationales dans la région de la mer Baltique, a un impact négatif à long terme sur la sécurité régionale et est contraire à l'ordre international fondé sur des règles", ont affirmé les participants dans une déclaration commune.

La Russie retirée depuis le 17 mai

Les réunions ministérielles du Conseil des Etats de la mer Baltique, instance de coopération régionale, avaient été suspendues après l'annexion russe de la Crimée en 2014 et le soutien apporté par Moscou aux séparatistes de l'est de l'Ukraine.

Rompant avec cette longue pause, les chefs de la diplomatie des dix pays (Allemagne, Norvège, Suède, Danemark, Finlande, Islande, Pologne, Estonie, Lituanie, Lettonie) se sont retrouvés mardi et mercredi à Kristiansand (sud de la Norvège) en présence également du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

La Russie n'était en revanche pas représentée: après avoir vu sa participation au Conseil suspendue le 3 mars, elle s'en est retirée le 17 mai.

11h10

Pas d'échange de prisonniers avant de juger les détenus ukrainiens, dit Moscou

La Russie examinera la question d'un échange de prisonniers avec l'Ukraine une fois que les détenus ukrainiens d'Azovstal auront été jugés, a indiqué mercredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Andreï Roudenko, cité par les agences russes.

"Nous examinerons tout cela après que ceux qui se sont rendus auront été jugés, qu'un verdict aura été prononcé", a-t-il déclaré. "Avant cela, les discussions sur un échange sont prématurées".

Les derniers défenseurs ukrainiens de la ville stratégique de Marioupol, retranchés pendant des semaines dans l'immense aciérie Azovstal, s'étaient rendus la semaine dernière. Selon le ministère russe de la Défense, près de 4000 soldats ukrainiens y ont été capturés.

10h35

La Suisse tenterait de protéger le diplomate russe Boris Bondarev

Le diplomate russe auprès de l'ONU à Genève Boris Bondarev craint pour sa vie après avoir démissionné en raison de la guerre en Ukraine et ses critiques contre le président Vladimir Poutine. Il affirme que les autorités suisses tentent de le protéger.

"Quand on est tout seul et que l'on doit s'attendre, à tort ou à raison, à être victime d'un acte de violence, il est incroyablement important de savoir qu'il y a quelqu'un qui vous soutient et qui essaie de vous protéger", déclare le diplomate de 41 ans dans les colonnes du Tages-Anzeiger. Il "remercie sincèrement" la mission suisse de l'ONU à Genève et le gouvernement suisse pour cela.

Après sa démission - la première d'un représentant officiel - pour protester contre la guerre en Ukraine, Boris Bondarew souhaite pour l'instant rester en Suisse et tenter de trouver un nouveau poste. Il dit examiner toutes les options, y compris celle de demander l'asile en Suisse ou dans un autre pays.

09h50

Moscou appelle à lever les sanctions pour éviter une crise alimentaire mondiale

Un haut diplomate russe exige la levée des sanctions visant Moscou comme condition pour éviter une crise alimentaire mondiale du fait du blocage des exportations de céréales ukrainiennes depuis le début de la guerre en Ukraine.

"La résolution du problème alimentaire passe par une approche collective, impliquant notamment la levée des sanctions qui ont été instaurées contre les exportations russes et les transactions financières", a déclaré un ministre adjoint des Affaires étrangères, Andreï Roudenko, cité par les agences de presse russes.

Il a également exigé "le déminage par Kiev" des ports de la mer Noire pour que les navires puissent exporter les céréales. A cet effet, le diplomate a affirmé que la Russie était "prête à assurer un couloir humanitaire" aux bateaux.

09h35

Volodymyr Zelensky dénonce le "manque d'unité" des Occidentaux

Le président ukrainien a dénoncé un manque "d'unité" des pays occidentaux face à la guerre en Ukraine, plus de trois mois après le début de l'invasion russe.

"Ma question est: y a-t-il unité en pratique (dans l'Occident, ndlr)? Je ne la vois pas", a regretté Volodymyr Zelensky lors d'une nouvelle prise de parole en visioconférence, mercredi matin, au Forum économique de Davos (WEF) en affirmant avoir "besoin du soutien d'une Europe unie".

"Y a-t-il une unité au sujet de l'adhésion de la Suède et de la Finlande dans l'Otan? Non. Donc l'Occident est-il uni? Non", a-t-il renchéri. "Notre point fort était l'unité au sein du pays, et maintenant ça dépend de l'unité de l'Occident, pour être fort et soutenir fermement l'Ukraine" face à la Russie.

"Nous aurons l'avantage sur la Russie quand nous serons tous vraiment unis", a encore affirmé Volodymyr Zelensky.

08h30

Londres autorise la vente du club de Chelsea

Le gouvernement britannique autorise le rachat du club de football de Chelsea, propriété de l'oligarque russe Roman Abramovitch depuis 2003, a annoncé la ministre des Sports.

"Hier soir, le gouvernement a délivré une licence autorisant la vente du @ChelseaFC. Compte tenu des sanctions que nous avons imposées aux personnes liées à Poutine et à l'invasion sanglante de l'Ukraine, l'avenir à long terme du club ne peut être assuré que par un nouveau propriétaire", a déclaré Nadine Dorries sur Twitter.

La Premier League avait approuvé mardi le rachat du club par le groupe mené par l'homme d'affaires américain Todd Boehly.

Dans la tourmente après l'invasion russe en Ukraine, Roman Abramovitch, visé par des sanctions de Londres, avait mis en vente le club londonien le 2 mars.

06h00

"Dans la région de Lougansk, les Russes avancent dans toutes les directions à la fois"

L'armée russe tente coûte que coûte de resserrer son étau sur la région de Lougansk, dans le Donbass (est), où elle a intensifié son offensive dans l'objectif de "tout détruire", selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

"Dans la région de Lougansk, les Russes avancent dans toutes les directions à la fois", a affirmé mercredi le gouverneur régional Serguiï Gaïdaï, sur Telegram.

"La situation dans le Donbass est extrêmement difficile", a reconnu de son côté mardi soir le président Zelensky. "Toutes les forces que l'armée russe a encore ont été jetées là pour l'offensive" car ils "veulent tout détruire", a-t-il affirmé.

Moscou a décidé d'intensifier son offensive dans le Donbass, formé des régions de Lougansk et de Donetsk, que les Ukrainiens peinent à défendre, après avoir éloigné les forces russes des deux plus grandes villes du pays, Kiev et Kharkiv (nord-est).

Un obusier des troupes prorusses tire en direction de Severodonetsk, dans la région de Lougansk. [Reuters - Alexander Ermochenko]
Un obusier des troupes prorusses tire en direction de Severodonetsk, dans la région de Lougansk. [Reuters - Alexander Ermochenko]

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie