Le suivi de la situation en Ukraine du 19 mai. [afp]
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La Russie intensifie son offensive et confirme la prise de la ville de Lyman

- "La situation dans le Donbass est très, très difficile", a déclaré vendredi soir le président Volodymyr Zelensky dans une adresse vidéo. "Nous protégeons notre terre et faisons tout pour renforcer" la défense de cette région, a-t-il assuré.

- La branche moscovite de l'Eglise orthodoxe ukrainienne a annoncé vendredi rompre avec la Russie après que cette dernière a envahi l'Ukraine, déclarant "sa pleine indépendance" des autorités spirituelles russes, une initiative historique.

Suivi assuré par la rédaction RTSinfo

08h00

Le suivi de la journée de samedi

07h30

La situation dans le Donbass reste "très difficile", selon Volodymyr Zelensky

Kiev s'est engagé à "tout faire" pour défendre le Donbass, où l'armée russe a intensifié son offensive. Cela pousse les forces ukrainiennes à envisager un retrait stratégique sur certaines lignes de front dans cette région de l'est du pays afin d'éviter un encerclement.

"La situation dans le Donbass est très, très difficile", a déclaré vendredi soir le président Volodymyr Zelensky dans une adresse vidéo. "Nous protégeons notre terre et faisons tout pour renforcer" la défense de cette région, a-t-il assuré.

Des images de combats dans la région de Luhansk fournies par l'armée ukrainiennes, le 26 mai 2022. [Reuters - Special Operations Forces Command Ukraine]
Des images de combats dans la région de Luhansk fournies par l'armée ukrainiennes, le 26 mai 2022. [Reuters - Special Operations Forces Command Ukraine]

La défense territoriale de l'autoproclamée "république" séparatiste prorusse de Donetsk (est) a indiqué sur Telegram avoir "pris le contrôle complet" de la localité-clé de Lyman, avec "l'appui" des forces russes.

Ni l'armée russe, ni l'armée ukrainienne n'ont immédiatement commenté cette information, que l'AFP n'a pu vérifier de source indépendante. Mais le président Zelensky a rétorqué: "Si les occupants pensent que Lyman et Severodonetsk seront les leurs, ils se trompent. Le Donbass sera ukrainien."

20h45

Des villes-clés de l'est ukrainien craignent de subir le même sort que la ville martyre de Marioupol

L'est de l'Ukraine est toujours sous la puissance de feu des forces russes qui ont intensifié, depuis plusieurs semaines, leur offensive dans le Donbass.

Certaines villes-clés ukrainiennes semblent à présent subir le même sort que la ville martyre de Marioupol, le port du sud-est dévasté après des semaines de siège. Entre 12'000 et 13'000 personnes se trouvent toujours sous un déluge de bombes à Severodonetsk, qui comptait 100'000 habitants avant la guerre.

>> Voir le point de situation dans le 19h30 :

Les forces russes intensifient leur offensive dans le Donbass
Les forces russes intensifient leur offensive dans le Donbass / 19h30 / 2 min. / le 27 mai 2022

20h30

Le procureur de la CPI appelle la Russie à coopérer sur l'enquête en Ukraine

La Russie devrait coopérer à l'enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur les crimes de guerre présumés commis depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou, a déclaré vendredi à l'AFP le procureur du tribunal.

"L'invitation est là. Ma porte est ouverte et je continuerai également à frapper à la porte de la Fédération de Russie", a déclaré le procureur de la CPI, Karim Khan, lors d'un entretien au tribunal à La Haye.

20h00

L'Eglise orthodoxe d'Ukraine, jusqu'ici affiliée à Moscou, annonce rompre avec la Russie

La branche moscovite de l'Eglise orthodoxe ukrainienne a annoncé vendredi rompre avec la Russie après que cette dernière a envahi l'Ukraine, déclarant "sa pleine indépendance" des autorités spirituelles russes, une initiative historique.

"Nous ne sommes pas d'accord avec le patriarche moscovite Kirill (...) en ce qui concerne la guerre en Ukraine", a expliqué dans un communiqué l'Eglise ukrainienne, à l'issue d'un concile consacré à "l'agression" russe contre son pays, durant lequel elle a prononcé "la pleine indépendance et l'autonomie de l'Eglise orthodoxe ukrainienne".

La branche moscovite de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine était jusqu'ici subordonnée au patriarche russe Kirill, qui a clairement exprimé son soutien à l'offensive du président russe Vladimir Poutine contre l'Ukraine.

Cette initiative est le second schisme orthodoxe en Ukraine en quelques années. Une partie de l'Eglise ukrainienne avait déjà rompu avec Moscou en 2019 à cause du rôle du Kremlin dans le pays.

Le patriarche Kirill en avril. [Keystone - Oleg Varov, Russian Orthodox Church Press Service via AP]
Le patriarche Kirill en avril. [Keystone - Oleg Varov, Russian Orthodox Church Press Service via AP]

19h15

Vladimir Poutine prêt à livrer du gaz et à discuter d'un échange de prisonniers

Vladimir Poutine se dit prêt à respecter ses engagements en matière de livraison de gaz naturel et à discuter d'un échange de prisonniers avec l'Ukraine, a déclaré vendredi le chancelier autrichien Karl Nehammer. Le chancelier a fait cette déclaration à la presse à l'issue d'un échange téléphonique de 45 minutes avec le président russe.

Interrogé sur ce que Poutine lui avait dit au sujet des livraisons de gaz, il a répondu : "Il a également abordé le sujet (et a dit) que toutes les livraisons seraient effectuées dans leur intégralité." Le Kremlin a indiqué pour sa part que la Russie avait réaffirmé à cette occasion son engagement à respecter les obligations contractuelles relatives aux livraisons de gaz naturel à l'Autriche, qui s'approvisionne à 80% en gaz auprès de la Russie.

Karl Nehammer, qui s'est rendu en Russie le mois dernier pour s'entretenir avec Vladimir Poutine, a ajouté que le dirigeant russe s'était dit prêt à discuter d'un échange de prisonniers avec l'Ukraine. "Est-il vraiment prêt à négocier, c'est une question complexe", a-t-il ajouté.

17h00

Zelensky s'adressera lundi aux 27, en quête d'un accord sur l'embargo pétrolier

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'adressera lundi aux dirigeants des Vingt-Sept réunis en sommet à Bruxelles, alors que le projet d'embargo de l'UE sur le pétrole russe est toujours bloqué par la Hongrie.

"Notre préoccupation la plus immédiate est d'aider l'Ukraine, avec nos partenaires internationaux, sur ses besoins de liquidité", souligne le président du Conseil européen Charles Michel, ajoutant que les leaders discuteront également "du soutien à la reconstruction" du pays en proie à l'offensive de l'armée russe depuis plus de trois mois.

16h45

Crise alimentaire: les accusations contre Moscou sont "sans fondement", selon Poutine

Les accusations contre la Russie, tenue pour responsable des problèmes mondiaux de livraisons de céréales en raison de son offensive en Ukraine, sont "sans fondement", a assuré vendredi le président russe Vladimir Poutine dans un entretien téléphonique avec le chancelier autrichien Karl Nehammer.

"Vladimir Poutine a souligné que les tentatives de rendre la Russie responsable des difficultés de livraison des produits agricoles sur les marchés mondiaux étaient sans fondement", indique le Kremlin dans un communiqué.

Vladimir Poutine lors d'une conférence avec l'Union économique eurasienne. [Keystone - EPA/Mikhail Metzel/Sputnik/Kremlin Pool]
Vladimir Poutine lors d'une conférence avec l'Union économique eurasienne. [Keystone - EPA/Mikhail Metzel/Sputnik/Kremlin Pool]

16h35

Pétrole russe: pourquoi la Hongrie veut échapper à l'embargo

A l'approche du Conseil européen de lundi, Viktor Orban persiste dans son refus de sevrer la Hongrie d'un pétrole russe bon marché, pierre angulaire d'une série de mesures populistes garantes de son maintien au pouvoir.

Le dirigeant hongrois est le dernier à bloquer le projet d'embargo et réclame une exemption pure et simple pour son pays. Il entend "protéger les familles hongroises" d'une insécurité énergétique inédite, entre pénuries, flambée des prix et possible récession à la clé.

Moins cher pour l'UE sans la Hongrie

Si les Slovaques et les Tchèques semblent se satisfaire d'une dérogation de deux années, lui parle de "bombe atomique" lancée sur son économie et exige au moins le double de temps ainsi que près de 800 millions d'euros en financements européens pour adapter les installations.

Une surenchère faisant dire au ministre allemand de l'Economie, Robert Habeck, qu'il serait moins coûteux pour l'UE de faire l'embargo sans la Hongrie.

Depuis son retour au pouvoir il y a douze ans, Viktor Orban, proche de Vladimir Poutine avant la guerre et critique du pouvoir ukrainien, joue régulièrement les trouble-fête. Au risque cette fois de briser pour la première fois l'unité affichée par les 27 depuis l'invasion de l'Ukraine.

16h05

Chômage partiel chez le fabricant de camions Kamaz

Plus de cinq mille employés du producteur de camions russe Kamaz ont été mis au chômage partiel en raison d'une pénurie de composants découlant des sanctions occidentales contre Moscou pour son offensive en Ukraine.

"Chez Kamaz, une semaine de trois jours a été introduite: les responsables, les spécialistes et les employés des sites de production connaissant une pénurie de composants ont commencé à faire des horaires réduits", a indiqué jeudi le portail d'informations du groupe, Vesti Kamaza.

Cela concerne 5500 personnes, a indiqué Sergueï Romaniouk, directeur du département des relations entre employés et direction. Le chômage guette les employés de très nombreux secteurs de l'économie russe, à mesure que se fait sentir l'impact des sanctions occidentales sans précédent.

16h00

Trois millions de réfugiés dans des pays européens non frontaliers

Près de 3 millions de réfugiés ukrainiens ont quitté les pays frontaliers de l'Ukraine, où ils avaient afflué après l'invasion russe, pour se déplacer vers d'autres pays européens non voisins, a indiqué vendredi le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) de l'ONU.

Au total, 6'659'220 Ukrainiens ont fui leur pays depuis l'invasion russe le 24 février, selon les chiffres du HCR. Parmi eux, plus de 3,5 millions se sont dirigés vers l'ouest, en Pologne.

"Selon les dernières données dont nous disposons (...) 2,9 millions de réfugiés se sont déplacés au-delà des pays voisins de l'Ukraine", a affirmé Shabia Mantoo, porte-parole du HCR, lors d'un point de presse à Genève.

La Pologne reste le principal pays d'arrivée. Début mars, environ 100'000 réfugiés par jour arrivaient à la frontière polonaise, mais leur nombre a ralenti pour atteindre environ 20'000 au cours du mois de mai.

14h45

A Severodonetsk, les obus tombent "à chaque seconde"

Dans l'est de l'Ukraine, la ville de Severodonetsk subit un déluge de bombes. "Ce qui m'a poussé à partir, c'est le stress. Les obus tombent à chaque seconde", raconte un habitant qui a fui avec sa femme.

Entre 12'000 et 13'000 personnes se trouvent toujours dans la ville, qui comptait 100'000 habitants avant la guerre. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky accuse Moscou de pratiquer un génocide dans la région du Donbass.

>> Le point de situation dans le 12h45 :

Situation critique dans le Donbass, en Ukraine, face à l'offensive militaire russe
Situation critique dans le Donbass, en Ukraine, face à l'offensive militaire russe / 12h45 / 1 min. / le 27 mai 2022

14h25

Des élus communistes russes appellent à arrêter l'offensive

Des élus communistes de la région de Primorié, dans l'Extrême-Orient russe, ont demandé vendredi, lors d'une réunion de l'Assemblée locale, l'arrêt de l'offensive en Ukraine.

C'est la première fois qu'une telle initiative est lancée par des élus du parti communiste, formation qui soutient l'assaut lancé sur l'ordre du président Vladimir Poutine le 24 février.

Lors de cette réunion, le député Leonid Vassioukevitch, appartenant au Parti communiste de Russie (KPRF), s'est levé et a lu une adresse au président Vladimir Poutine.

"Nous comprenons que si notre pays ne cesse pas l'opération de guerre, il y aura de plus en plus d'orphelins. Au cours de l'opération militaire des gens finissent invalides, ce sont de jeunes gens qui pourraient apporter beaucoup à notre pays", a-t-il déclaré.

Le gouverneur de la région, Oleg Kojemiako, a ensuite demandé à priver de parole Leonid Vassioukevitch et un autre député communiste, Guennadi Choulga, qui l'avait soutenu après sa prise de parole, les accusant de "discréditer l'armée russe qui se bat contre le nazisme".

13h10

La Turquie demande des gestes concrets pour accepter Suède et Finlande dans l'Otan

La Turquie attend de la Suède et de la Finlande qu'elles prennent des mesures concrètes et cessent tout soutien à des organisations terroristes pour qu'elle revienne sur son refus de les voir adhérer à l'Otan, a déclaré vendredi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu.

La Suède et la Finlande ont officiellement soumis la semaine dernière une demande d'adhésion à l'Alliance atlantique à la suite de l'offensive militaire de la Russie en Ukraine. Cette demande a été accueillie favorablement par les États-Unis et la plupart des pays européens.

Roumanie et Pologne "confiantes"

De leur côté, Bucarest et Varsovie se sont dits "optimistes" concernant l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan, malgré l'hostilité d'Ankara, ont affirmé vendredi leurs ministres des Affaires étrangères à Istanbul.

Les deux ministres s'exprimaient lors d'une conférence de presse commune avec leur homologue turc Mevlut Cavusoglu.

13h00

Le Kremlin accuse l'Ukraine de revendications "contradictoires"

Le Kremlin a imputé vendredi le gel des pourparlers de paix à l'Ukraine, estimant que les revendications de Kiev manquaient de clarté.

Lors d'un échange téléphonique avec des journalistes, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que "les dirigeants ukrainiens font constamment des déclarations contradictoires. Cela ne nous permet pas de comprendre pleinement ce que veut la partie ukrainienne."

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé avoir essayé à plusieurs reprises d'organiser une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre, mais que la Russie ne semblait pas encore prête à entamer des pourparlers de paix sérieux.

12h40

Une frappe russe fait une dizaine de morts à Dnipro

"Une dizaine" de personnes ont été tuées et une trentaine blessées dans une frappe russe vendredi sur un terrain militaire à Dnipro, grande ville industrielle du centre-est de l'Ukraine, a annoncé le responsable de la défense territoriale de la ville.

"Des missiles Iskander ont frappé un champ de manoeuvre de la Garde Nationale. On déplore une dizaine de morts et entre 30 et 35 blessés", a déclaré le responsable à la chaîne locale Dnipro TV.

12h10

Berne ne veut pas d'une task force pour bloquer les avoirs russes

Le Conseil fédéral s'oppose à la demande du PS de créer une task force chargée de bloquer les avoirs russes et biélorusses. Les socialistes souhaitent qu'une telle task force soit placée sous l'autorité du Ministère public de la Confédération (MPC), à l'instar des Etats-Unis.

Le nombre élevé de communications et la somme importante des avoirs gelés, également en comparaison internationale, montrent que les processus instaurés fonctionnent en Suisse, affirme le Conseil fédéral dans sa réponse publiée vendredi.

La coordination entre les autorités fédérales et les entreprises privées en Suisse s'est bien établie et est efficace, considère le gouvernement. Les banques, les prestataires de services financiers et d'autres entreprises, mais aussi les autorités, sont au courant de la mise en œuvre des sanctions.

La création d'une task force n'est donc pas nécessaire à l'heure actuelle, estime le Conseil fédéral. La mise en œuvre des sanctions place toutefois les services fédéraux impliqués "face à des défis en partie nouveaux", reconnaît-il.

11h50

L'Ukraine pourrait passer à l'offensive, selon Lawrence Freedman

Selon Sir Lawrence Freedman, spécialiste britannique de la stratégie militaire, la guerre en Ukraine va entrer dans une phase de transition, laissant l'opportunité à Kiev de passer à l'offensive.

"Les Russes ne vont probablement plus gagner beaucoup de territoires. Ils vont s’acharner à défendre leurs acquis, ce qui laisse la place aux Ukrainiens. Il y a évidemment énormément de pression pour avancer. C’est dur à prédire avec certitude, mais, dans l’équilibre, on va passer d'une offensive russe à une offensive ukrainienne", analyse-t-il vendredi dans Tout un monde.

>> Plus d'informations dans notre article : Lawrence Freedman: "Les Ukrainiens devraient bientôt passer à l'offensive"

Dans tous les cas, le schéma actuel de la guerre ne peut pas durer éternellement, rappelle Sir Lawrence Freedman. "Est-ce que les deux camps peuvent poursuivre une guerre d’une telle intensité? Qui consomme autant de matériel militaire, de munitions et où l’on perd autant de gens? La réponse, c’est non. Ils ne peuvent pas. D’une façon ou l’autre, cela va se calmer, se maîtriser et passer à quelque chose de plus discret."

Le WEF, la guerre, la paix: interview de Lawrence Freedman

10h20

Les séparatistes prorusses s'emparent de la ville clé de Lyman

Les séparatistes prorusses de Donetsk ont affirmé vendredi avoir conquis la localité de Lyman, dans l'est de l'Ukraine, un carrefour qui ouvre la route vers les grandes villes de Sloviansk et Kramatorsk.

Sur son compte Telegram, l'Etat-major de la défense territoriale de la "république" de Donetsk a indiqué avoir "pris le contrôle complet" de "Krasny Lyman" (ancien nom de Lyman) avec des unités militaires de la région séparatiste de Lougansk et "l'appui-feu" des forces armées russes.

Pour l'heure, l'armée russe n'a pas fait de commentaires.

Lyman est un important noeud ferroviaire. La prise de cette ville permettrait de lever un obstacle vers Sloviansk, puis Kramatorsk, tout en marquant un progrès dans la tentative d'encercler Severodonetsk et Lyssytchansk, deux autres importantes villes ukrainiennes situées plus à l'est.

08h15

Des jeunes musiciens ukrainiens continuent leur apprentissage en Suisse

La Haute école de musique Genève - Neuchâtel  (HEM) a ouvert ses portes à des jeunes musiciens ukrainiens. Une dizaine de violoncellistes ont été rapatriés en Suisse par un professeur de musique.

Denis Severin a fait le pont entre la Suisse et son pays d'origine. Il estime avoir aidé environ 1000 personnes à fuir la guerre, directement ou indirectement. Parmi elles, 10 musiciens âgés de 12 à 18 ans, les plus prometteurs de leur génération.

Ils étaient présents jeudi sur le site de Neuchâtel pour suivre des cours et donner un concert. Bogdana Nidiokan, qui enseigne le violoncelle à Kiev, a accompagné ses élèves en Suisse pour continuer de leur donner des cours.

"J'ai décidé de venir ici pour donner les cours aux jeunes Ukrainiens qui ne peuvent pas poursuivre leurs études en Ukraine. Les élèves sont vraiment choqués par les événements sur place. Et aussi impressionnés par le cadre ici en Suisse. Pour tout le monde, c'est un autre système et il faut s'intégrer très vite", explique l'enseignante.

>> Le reportage de La Matinale :

Le bâtiment de l'antenne neuchâteloise de la Haute école de musique (HEM) de Genève. [Keystone - Valentin Flauraud]Keystone - Valentin Flauraud
La Haute école de musique de Neuchâtel ouvre ses portes à des musiciens ukrainiens / La Matinale / 2 min. / le 27 mai 2022

07h30

Severodonetsk, une ville stratégique pour Moscou

Depuis quelques jours, les bombes et les tirs visent Severodonetsk, faisant craindre un siège comme à Marioupol, car la ville était l'une des dernières encore sous contrôle ukrainien dans l'oblast de Lougansk.

Avant les combats, 110'000 personnes vivaient à Severodonetsk. Elles seraient encore 10'000 à 15'000 sur place, même si un décompte précis est impossible. Il s'agirait en majorité des habitants pro-Moscou qui n'ont pas voulu quitter la zone.

Pour la Russie et les séparatistes, gagner Severodonetsk permettrait d'avancer vers l’ouest et verrouiller un peu plus le Donbass. C’est aussi une opportunité pour contrôler la ligne de front et mettre en avant une victoire, même régionale.

>> Les précisions de La Matinale :

Un tank ukrainien à Severodonetsk. [AFP - Yasuyoshi Chiba]AFP - Yasuyoshi Chiba
L'armée russe vise désormais la ville de Severodonetsk / La Matinale / 1 min. / le 27 mai 2022

06h00

"Nous avons besoin d'armes"

L'armée russe, qui concentre ses efforts sur la conquête complète du Donbass, bassin industriel de l'est déjà partiellement contrôlé par des séparatistes prorusses depuis 2014, continue de progresser lentement.

"C'est dur, mais nous tenons le coup. Nous combattons pour chaque centimètre de la ligne de front, pour chaque village. Les armes occidentales nous aident à rejeter l'ennemi hors de notre terre", a écrit sur Telegram le commandant en chef des forces armées ukrainiennes.

"Nous avons grand besoin d'armes qui permettront de frapper l'ennemi à grande distance", a-t-il ajouté, soulignant que "tout délai (dans ces livraisons d'armes lourdes) se paie par la vie de gens qui protègent le monde du Ruscisme", la contraction de "Russie" et "fascisme" employée en Ukraine pour désigner le régime instauré à Moscou par Vladimir Poutine.

Un bombardement cette semaine à Severodonetsk, dans l'est de l'Ukraine. [afp - Aris Messins]
Un bombardement cette semaine à Severodonetsk, dans l'est de l'Ukraine. [afp - Aris Messins]

Appuyée par un déluge de bombes, l'armée russe menace directement Severodonetsk, une ville de 100'000 habitants avant la guerre, qui pourrait connaître le même sort que Marioupol, la ville portuaire du sud-est en grande partie détruite après des semaines de siège.

La mission est extrêmement difficile dans la région de Lougansk après trois mois d'attaques et de bombardements permanents. Et maintenant toutes les forces des Russes sont concentrées ici et nous devons contenir cette horde", a dit le gouverneur de cette région du Donbass, Serguiï Gaïdaï, sur Telegram. "Il est clair que petit à petit nos gars reculent vers des positions mieux fortifiées", a-t-il ajouté.

"Les combats ont atteint leur intensité maximale et une étape longue et extrêmement difficile nous attend", a résumé à Kiev la vice-ministre de la Défense Ganna Malyar.

04h00

Le président ukrainien accuse la Russie de "génocide" dans le Donbass

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé jeudi la Russie de pratiquer un "génocide" dans le Donbass, dans l'est du pays. "L'actuelle offensive des occupants dans le Donbass pourrait rendre la région inhabitée", a affirmé le chef d'Etat dans son adresse télévisée quotidienne, accusant les forces russes de chercher à "réduire en cendres" plusieurs villes de la région.

La Russie pratique la "déportation" et "les tueries de masse de civils" dans le Donbass, a poursuivi Volodymyr Zelensky, selon qui "tout ceci (...) est une politique évidente de génocide menée par la Russie".

Les accusations de Volodymyr Zelensky font écho à celles de la Russie, qui a justifié son invasion par un prétendu "génocide" pratiqué par les Ukrainiens contre la population russophone dans le Donbass.

En avril, le Parlement ukrainien avait déjà adopté une résolution qualifiant de "génocide" les agissements de l'armée russe dans le pays, et avait exhorté tous les pays étrangers et organisations internationales à faire de même. Le président américain Joe Biden a lui-même employé cette expression.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie