Ces mesures interviennent après le veto, jeudi, de la Russie et de la Chine à une résolution américaine au Conseil de sécurité de l'ONU pour renforcer les sanctions internationales contre Pyongyang.
Enhardir Pyongyang
L'ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, avait alors accusé Pékin et Moscou d'enhardir Pyongyang, promettant de nouvelles mesures punitives unilatérales de Washington.
Ces sanctions ciblent la Far Eastern Bank et Bank Sputnik, deux établissements russes accusés par le Trésor américain d'avoir "sciemment fourni d'importants services financiers" à la Corée du Nord.
Elles visent aussi Jong Yong-nam, un individu qui, selon le Trésor, travaille depuis la Biélorussie, pays allié de la Russie, pour l'institut de recherches nord-coréen en matière d'armements, ainsi qu'une société affiliée à la compagnie aérienne nord-coréenne Air Koryo - qui était elle-même déjà sur la liste noire américaine. Leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis sont gelés et l'accès au marché américain leur est barré.
Un essai nucléaire bientôt?
Le Trésor rappelle dans un communiqué que la Corée du Nord a lancé trois missiles balistiques, dont un intercontinental, le 24 mai, juste après la visite en Asie du président américain Joe Biden, ce qui porte à 23 les essais de missiles balistiques depuis le début de l'année "en violation de multiples résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU".
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En outre, Washington s'attend à un essai nucléaire imminent de Pyongyang, en rupture avec le moratoire observé depuis 2017.
"Les Etats-Unis continueront à mettre en oeuvre et faire respecter les sanctions tout en exhortant la Corée du Nord à renouer avec la diplomatie et à abandonner son développement d'armes de destruction massive et de missiles balistiques", a dit le sous-secrétaire au Trésor Brian Nelson dans ce communiqué.
afp/jfe