Le Squad 303, ces hackers qui luttent pour informer la population russe sur l'invasion de l'Ukraine
Dans la guerre parallèle, celle de l'information, qui se joue sur internet autour du conflit ukrainien, le groupe de hackers Squad 303 s'est fixé pour mission d'informer la population russe sur les événements en Ukraine. Une activité qui n'est pas sans risque pour ces cyberactivistes.
Le groupe Squad 303 a mis en place un site pensé pour que chaque personne puisse envoyer des messages à la population russe, afin de l’informer de la réalité de la guerre menée par leur pays. Ils espèrent ainsi contourner la propagande du Kremlin afin de fissurer le soutien des Russes à leurs président.
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Depuis le début de l'invasion, plus de 100 millions de messages ont été transmis via ce site. "Poutine attaque des villes et des personnes démunies. Il vous ment. Nous pouvons en discuter", peut-on lire sur l'un d'entre eux. "Ce n’est pas une opération militaire spéciale, c’est une guerre", alerte un autre.
Activité risquée
"Nous pensons que cette opération pacifique est le meilleur moyen d’atteindre notre objectif. Voire de se débarrasser de Poutine et permettre aux Russes de retrouver leur liberté", explique l'un des membres du Squad 303 mardi dans le 19h30.
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Originaire de Pologne, le Squad 303 regroupe une centaine de membres à travers le monde. Et leur activité n'est pas sans danger. S'engager pour l'Ukraine comporte des risques. Et si leurs activités sont numériques, la menace, elle, peut bel et bien planer dans le monde réel. "Révéler notre identité serait extrêmement dangereux pour nous", résume un autre membre du groupe.
Attaques DDOS à repousser
En ligne, les attaques sont permanentes. Il faut sans arrêt repousser des attaques informatiques en provenance des quatre coins du monde.
"Les attaques DDOS (ndlr. des opérations ayant pour but de rendre un service indisponible) proviennent de Russie, de Chine, d’Indonésie et d’Inde", poursuit le hacker. "Ils essayent d’inonder nos serveurs en envoyant des messages en masse. Ces fausses requêtes saturent le site."
Mais pour ces activistes en ligne, le risque en vaut la chandelle, car le contrôle de l’information est un enjeu majeur pour influer sur le cours de la guerre.
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Nazim Belabdelouahab/jop
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