Huit personnes sont toujours portées disparues et plus de 400 pompiers restent mobilisés pour les recherches. Le dernier bilan des secouristes fait état de 106 personnes décédées.
À Jardim Monteverde, à la limite entre Recife et la ville de Jaboatao dos Guararapes, où plusieurs dizaines de personnes ont été ensevelies par une coulée de boue, les recherches ont pris fin, les corps des trois dernières personnes manquant à l'appel ayant été trouvés.
Plus de 6'000 personnes de la région de Recife ont perdu leur logement et ont dû être hébergées dans des structures d'accueil, selon le dernier bilan des autorités. L'état d'urgence a été décrété dans 24 municipalités du Pernambouc.
Entre vendredi soir et samedi matin, il a plu l'équivalent de 70% de ce qui est normalement attendu pour l'ensemble du mois de mai dans certaines zones du Pernambouc.
Jair Bolsonaro présent sur place
Le président brésilien Jair Bolsonaro a survolé les zones inondées lundi. Le gouvernement a débloqué un crédit de 1 milliard de réais (environ 202 millions de francs) pour venir en aide aux sinistrés.
Le chef de l'Etat a été critiqué pour avoir déclaré que ce type de catastrophe étaient "des choses qui arrivent", après notamment une tragédie similaire qui a fait 233 morts à Petropolis, près de Rio de Janeiro (sud-est), en février.
>> Relire : A Petropolis, le bilan du glissement de terrain approche maintenant des 200 morts
D'autres inondations meurtrières avaient eu lieu à la fin de l'année dernière dans l'Etat de Bahia (nord-est), puis en janvier dans le sud-est, dans les Etats de Sao Paulo et Minas Gerais.
Urbanisme sauvage
Le spécialiste en catastrophes naturelles José Marengo a dit à l'Agence France Presse que ces précipitations exceptionnelles étaient dues au réchauffement climatique, mais étaient surtout meurtrières à cause de l'urbanisation sauvage.
"La pluie en soi ne tue pas. Ce qui est mortel, c'est la pluie sur des habitations situées dans des zones à risque", explique ce coordinateur des recherches du Centre national de surveillance et d'alerte des désastres naturels du Brésil (CEMADEN).
Selon lui, les autorités sont "coupables" d'avoir "permis des constructions dans des zones à risque, où vivent des populations pauvres qui n'ont nulle part où aller".
afp/ami