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Chaos au stade de France: Macron sort du silence et demande de la transparence

Le président français Emmanuel Macron a mis la pression sur son gouvernement et a réclamé "la transparence" suite aux incident survenus au Stade de France samedi dernier [AFP - Ludovic Marin]
Le président français Emmanuel Macron a mis la pression sur son gouvernement et a réclamé "la transparence" suite aux incident survenus au Stade de France samedi dernier - [AFP - Ludovic Marin]
Le président français Emmanuel Macron a mis la pression sur son gouvernement quatre jours après les incidents survenus au Stade de France. Il a réclamé à son exécutif "la transparence, la lumière sur les faits, des pistes pour que ça ne se reproduise plus, et de la réactivité".

Une attente qui serait même "une obsession" pour Emmanuel Macron, a insisté mercredi Olivia Grégoire, la porte-parole du gouvernement. Cette dernière a appelé à "garder un peu de sang froid, même si les choses sont à améliorer".

Excuses de Gérald Darmanin

De son côté, le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a présenté mercredi ses excuses pour l'organisation désastreuse de l'événement, ouvrant la voie à des réparations pour les supporters de Liverpool aspergés de gaz lacrymogène. "Il est évident que les choses auraient pu être mieux organisées", a déclaré Gérald Darmanin devant une commission du Sénat français, déplorant une "fête du sport gâchée" et des "débordements parfois inacceptables".

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A l'approche des élections législatives, l'affaire a pris un tour hautement politique, notamment sur la capacité française à organiser des événements sportifs majeurs à un an du Mondial 2023 de rugby et à deux ans des Jeux olympiques à Paris.

5000 réponses en 24h

La controverse reste vive autour du dispositif de maintien de l'ordre en marge du match le plus important de la saison en Europe, remporté par le Real Madrid (1-0) face à Liverpool. La plateforme de collecte des témoignages des supporters des Reds avait déjà reçu 5000 réponses en 24h. Et ce qu'il a lu l'a "horrifié": "Des hommes, femmes et enfants, des gens valides et d'autres moins, ont été traités sans discernement au cours de la journée de samedi", a-t-il regretté.

Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports, incriminent depuis samedi soir les supporters britanniques d'être en grande partie responsables des incidents, avec une "fraude massive, industrielle et organisée de faux billets". Pour autant, les chiffres avancés par le gouvernement français restent très critiqués, en Angleterre comme en France.

"Mensonge gravissime"

Selon Gérald Darmanin, "30'000 à 40'000 supporters anglais se sont retrouvés au Stade de France, soit sans billet, soit avec des billets falsifiés". Cette situation a, selon les autorités, entraîné près du Stade de France un engorgement massif, des débordements et une intervention des forces de l'ordre, qui n'ont fait aucun blessé grave.

Un "mensonge gravissime", a dénoncé mercredi Marine Le Pen estimant que Gérald Darmanin "devrait de lui-même considérer qu'il doit partir".

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"2800 faux billets scannés"

Pour l'heure, la FFF et l'UEFA ont évalué à "2800" le nombre "de faux billets scannés" samedi, selon des sources proches du dossier, confirmant une information de RMC Sports. Mais parmi ces 2800 faux billets peuvent figurer de vrais billets ayant été mal activés, selon Pierre Barthélémy, avocat de groupes de supporters français présent samedi au stade.

Pour leur part, les services de renseignements avaient alerté les autorités dès le 25 mai de la présence "d'environ 50'000 supporters anglais" qui "ne seront pas détenteurs de billets".

hkr avec afp

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