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Avec 560 cas confirmés, l'OMS ne craint pas de pandémie mondiale de la variole du singe

Les symptômes de la "variole du singe" sont proches de ceux de la variole, en moins virulent (image d'archive). [CDC via AP/Keystone]
Avec 560 cas confirmés, l'OMS ne craint pas de pandémie mondiale de la variole du singe / Le Journal horaire / 20 sec. / le 1 juin 2022
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) ne craint pas, pour l'instant, que la propagation de la variole du singe déclenche une pandémie mondiale. Mercredi, elle a fait état de 560 cas confirmés dans une trentaine de pays depuis le 7 mai.

Lundi, l'OMS se disait préoccupée par une "situation inhabituelle". Mais elle a réitéré qu'il n'y avait aucune raison de paniquer. L'organisation assure ne pas redouter que la propagation du virus au-delà des pays africains puisse déclencher une pandémie mondiale. "Il est encore possible d'arrêter cette épidémie" avant qu'elle ne se détériore en pandémie, a estimé Rosamund Lewis, principale experte de cette maladie au sein de l'OMS.

La responsable ne recommande pas une "vaccination massive" contre la maladie. L'OMS et les Etats membres sont prêts à vacciner grâce à leurs réserves, a-t-elle indiqué. Mais l'approvisionnement est limité. Pour le moment, une vaccination doit donc rester "ciblée" sur les contacts des personnes infectées et sur le personnel de santé.

Mieux informer, ne pas stigmatiser

Mercredi devant la presse, le directeur général de l'OMS Tedros Adhonom Ghebreyesus s'est aussi montré rassurant. "Il y a pu avoir une propagation qui n'a pas été détectée pendant un certain temps", a-t-il expliqué. Il a en outre appelé à ne pas "stigmatiser" les personnes infectées, alors que la plupart des cas ont été observés dans la communauté homosexuelle.

"Chacun peut être infecté s'il a été en contact étroit avec une personne qui a été contaminée", a-t-il indiqué. En l'état actuel des connaissances, la transmission secondaire - c'est-à-dire interhumaine - nécessite un contact étroit et prolongé entre deux personnes, et se fait principalement via la salive ou le pus des lésions cutanées formées au cours de l'infection.

L'OMS veut désormais informer les groupes les plus exposés, empêcher la propagation, améliorer la compréhension de la pathologie et protéger le personnel de santé.

>> Lire également : La transmission de la variole du singe peut être stoppée dans les pays non endémiques, selon l'OMS

Les investigations se poursuivent. Mardi, l'OMS Europe avait averti qu'elle s'attendait à davantage de cas à venir, et que la propagation ne pourrait peut-être pas être entièrement contrôlée. Elle a mis en garde contre une possible épidémie cet été.

Maladie généralement bénigne

La variole du singe (ou "orthopoxvirose simienne") est une maladie infectieuse relayée à l'être humain par des animaux, identifiée chez l'être humain depuis 1970. Elle est liée à la variole, qui a tué des millions de personnes dans le monde chaque année avant d'être éradiquée. Mais sa version simienne est beaucoup moins grave et la plupart des gens se rétablissent spontanément en trois à quatre semaines.

L'incubation peut en général aller de 5 à 21 jours et les symptômes ressemblent, en moins grave, à ceux de la variole au cours des cinq premiers jours. On parle ici d'une forte fièvre, de ganglions lymphatiques enflés et d'une éruption cutanée semblable à la varicelle. Dans la plupart des infections, la situation se résout d'elle-même. Mais elle peut devenir grave dans certains cas.

>> Écouter sur ce sujet l'épisode du Point J :

Vignette variole du singe [Keystone]Keystone
C'est quoi, cette histoire de variole du singe ? / Le Point J / 10 min. / le 24 mai 2022

jop avec ats

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