Au terme de six semaines d'un procès riche en détails parfois scabreux, qui a retracé la relation tumultueuse de l'ancien couple, les sept jurés, cinq hommes et deux femmes, ont considéré qu'Amber Heard avait diffamé "dans une intention malveillante" Johnny Depp en se présentant dans une tribune publiée dans le Washington Post comme une victime de violences conjugales.
Même s'il n'était pas nommé, Johnny Depp estimait que cette tribune avait détruit sa carrière et sa réputation, et réclamait 50 millions de dollars en dommages et intérêts.
De son côté, l'actrice de 36 ans assurait avoir été diffamée par un ancien avocat de son ex-époux, qui avait qualifié ses accusations de violences conjugales de "canulars" en avril 2020.
Les jurés ne l'ont pas suivie sur ce point. Ils lui ont néanmoins donné raison sur certains aspects et lui ont octroyé un dédommagement de deux millions de dollars.
Déballage de la vie privée
L'acteur n'a pas assisté à l'audience pendant laquelle le verdict a été rendu, contrairement à Amber Heard, 36 ans. "La déception que je ressens aujourd'hui est au-delà des mots", a déclaré l'ancienne mannequin en sortant du tribunal de Fairfax, en Virginie. "Le jury m'a rendu à la vie", a en revanche déclaré Johnny Depp après le verdict.
Le procès, diffusé en direct à la télévision, a donné lieu à un déballage de la vie privée du couple, devant des millions de téléspectateurs dans le monde.
Pendant six semaines, des dizaines d'heures de témoignages et d'enregistrements audio ou vidéo ont révélé des détails de leur relation amoureuse émaillée de disputes, très éloignée du glamour d'Hollywood, entre 2011 et 2016.
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Ce procès, devant une chambre civile, est le second pour Johnny Depp, qui avait déjà été débouté de sa plainte en diffamation à Londres en 2020 contre le tabloïd The Sun, qui l'avait qualifié de "mari violent".
agences/lan