La capitale économique chinoise, ville la plus cosmopolite du pays, a été confinée par étapes à partir de fin mars en réponse à une flambée épidémique à l'échelle nationale, la plus virulente depuis 2020.
Après avoir assoupli plusieurs restrictions ces dernières semaines, les autorités permettent depuis mercredi aux habitants de zones jugées à "faible risque" de se déplacer librement dans la ville.
Nouvelles contaminations découvertes
Si beaucoup ont retrouvé une vie normale, plusieurs centaines de milliers d'autres restent soumis à des restrictions, tandis que certains doivent de nouveau s'enfermer après la découverte de personnes contaminées.
C'est le cas des habitants d'un complexe résidentiel du district de Xuhui, situé dans le centre de Shanghai et qui englobe une partie de l'ancienne concession française. Empêchés de quitter leur résidence, plusieurs dizaines d'habitants ont pesté lundi contre des fonctionnaires vêtus de combinaisons intégrales. "Servez le peuple!", ont scandé à leur encontre des manifestants, à travers un grillage.
Un habitant du nom de Li a indiqué à l'AFP que les esprits ont commencé à s'échauffer après un brusque reconfinement du quartier samedi. "Je suis indigné!", a dit cet homme qui n'a pas souhaité donner son identité complète par crainte de représailles. "Après deux mois de confinement, on n'en peut plus. (Dans la résidence) on est tous négatifs, alors pourquoi nous enfermer dans une cage?", s'est-il interrogé. Les habitants de la résidence redoutent d'être envoyés de force en centre de quarantaine, a écrit un média local, dans un message rapidement censuré sur les réseaux sociaux.
Isolements forcés
En vertu de la stratégie sanitaire nationale zéro Covid, les cas positifs sont placés en quarantaine. Parfois, c'est l'ensemble des habitants d'un immeuble voire d'un complexe résidentiel qui doivent être emmenés dans un centre de quarantaine pour être isolés.
Au plus fort du confinement de Shanghai, des personnes testées négatives avaient toutefois également été forcées de s'isoler en dehors de la ville. Certaines à des centaines de kilomètres de leur domicile.
Si beaucoup d'habitants de Shanghai célèbrent ces derniers jours leur liberté retrouvée, plus d'un demi-million restent soumis à des restrictions de mouvement, selon la mairie.
afp/fgn