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"En colère et fatigué", le personnel soignant se mobilise en France

Manifestation devant le ministère de la Santé, à Paris
Manifestation devant le ministère de la Santé, à Paris / L'actu en vidéo / 23 sec. / le 7 juin 2022
Le personnel hospitalier a fait grève mardi un peu partout en France à l'appel de neuf syndicats et collectifs pour protester contre le manque de moyens. Malgré le ras-le-bol, la mobilisation était faible.

"Les personnels sont en colère et fatigués: ils ne peuvent plus remplir leur rôle de prise en charge correcte de la population malgré des contraintes professionnelles retentissant sur leur santé et leur vie privée", peut-on lire dans l'appel à la grève lancé fin mai.

"Il va y avoir des morts", s'alarment les organisations, alors que des craintes pèsent sur la capacité des urgences à faire face cet été. Selon l'association Samu-Urgences de France, plus d'une centaine de services d'urgences à travers le pays ont déjà été contraints de limiter leur activité faute de personnel.

Une cinquantaine de manifestations

Malgré une cinquantaine de rassemblements prévus, la mobilisation n'a pas fait le plein. Ainsi, à Paris, entre 200 et 300 manifestants se sont retrouvés devant le ministère de la Santé en début d'après-midi. Ils étaient à peu près aussi nombreux à Toulouse, Grenoble ou Nantes, contre seulement quelques dizaines à Clermont-Ferrand.

La nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, a assuré qu'Emmanuel Macron faisait de la santé son "chantier prioritaire", mais a prévenu que le problème des urgences ne pouvait se régler "en 48 heures".

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"Mission flash"

Emmanuel Macron s'est rendu au chevet du système de santé dans un centre hospitalier à Cherbourg. [AFP - Sameer Al-Doumy]
Emmanuel Macron s'est rendu au chevet du système de santé dans un centre hospitalier à Cherbourg. [AFP - Sameer Al-Doumy]

Le chef de l'Etat a annoncé le lancement d'une mission d'information "flash" sur les services d'urgence mardi dernier, lors d'une visite à l'hôpital de Cherbourg-en-Cotentin (Manche).

Cette mission d'un mois, confiée au docteur François Braun, président de Samu-Urgences de France, a pour objectif de dresser un état des lieux des manques afin de "pouvoir dès cet été apporter des réponses très fortes, pour pouvoir consolider nos urgences dans cette période", a expliqué le président de la République.

"Dès juillet, on va prendre des décisions d'urgence (...) pour permettre une réponse adaptée à la centaine de situations identifiées", a-t-il précisé dans un entretien publié vendredi par la presse régionale.

agences/doe

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