Dans son rapport, le délégué interministériel aux JO et aux grands évènements, Michel Cadot, regrette "des scènes très médiatisées d'opérations de rétablissement de l'ordre (...) qui ont suscité des interrogations de la part d'observateurs extérieurs sur la capacité de notre pays à livrer et à réussir les grands événements sportifs dont nous aurons prochainement la responsabilité".
A deux ans des JO, le rapport recommande la mise en place d'une instance de pilotage nationale pour des événements sportifs internationaux d'intérêt majeur, sur le modèle de celui déjà en place pour les JO de Paris.
"La Première ministre Élisabeth Borne a chargé le ministre de l'Intérieur et la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques de se saisir des recommandations qu'il contient pour les mettre en oeuvre sans délai", a indiqué Matignon dans un communiqué.
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Document de 30 pages
Concernant les raisons du raté, le document de 30 pages revient sur la préparation, établit un déroulé de la soirée, détaille les "dysfonctionnements" et répartit les responsabilités de chacun, sans accabler l'un ou l'autre des acteurs. Évoquant une "embolie" et une "rupture" du dispositif de contrôle et de sécurité, le rapport juge que "les organisateurs et la police ont subi" la situation de crise et pointe des "problèmes d'exécution".
Pour le délégué interministériel, l'élément déclencheur reste l'"afflux mal maîtrisé du public excédentaire sans billets ou avec des faux billets, dans des proportions inédites". Mais il appelle à "relativiser" la première version du Ministre de l'Intérieur qui avait évoqué dans un premier temps jusqu'à 40'000 supporters anglais sans billet valide aux abords du stade.
Sur une note plus positive, Michel Cadot rappelle que 97% des spectateurs ont pu assister au match alors que les fan zones installées hors de l'enceinte n'ont posé aucun problème de trouble à l'ordre public.
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afp/fgn
Les images de vidéosurveillance du Stade de France n'ont pas été conservées
Les images de vidéo-surveillance des violences autour du Stade de France lors de la finale de la Ligue des champions n'ont pas été conservées.
Ces images sont systématiquement détruites au bout de sept jours, sauf réquisition de la justice, a expliqué jeudi Erwan Le Prévost, le directeur des affaires institutionnelles de la Fédération française de football (FFF), dont une délégation était entendue au Sénat.
"C'est la loi", a précisé le président de la commission sénatoriale de la culture, Laurent Lafon. "Nous sommes surpris, le préfet a saisi la justice très rapidement, il y a eu largement le temps de saisir (ces image), il faut qu'on comprenne ce qui s'est passé."
"L'information que nous avons obtenue (pendant l'audition, NDLR) sur les images vidéos nous interpelle", a ajouté le président de la commission des lois, François-Noël Buffet, qui co-présidait l'audition. "S'il advenait qu'elles n'ont pas été conservées, cela poserait un grave problème."
Pour le sénateur David Assouline, "des images très violentes existaient et elles ont été effacées sept jours après les faits, pourquoi n'ont-elles pas été réquisitionnées?", a-t-il demandé.
Le maire de la métropole de Liverpool, Steve Rotheram, auditionné après la délégation de la FFF, a dit qu'"(il) ne parven(ait) pas à comprendre pourquoi les vidéos ont été détruites".