Une personne menstruée sur trois est touchée par des règles douloureuses – ou dysménorrhée – qui entraînent souvent des absences, à l'école et au travail. Et si la solution était le congé menstruel?
"Dans le congé menstruel, on ne pense pas le cycle menstruel dans sa globalité. Or les difficultés qu'on rencontre lors des menstruations sont un évènement, mais il y en a d'autres aussi", répond dans Le Point J Aline Bœuf, sociologue à l'Université de Genève, qui a consacré un travail de recherche à la question des règles dans le monde professionnel.
"Il y a par exemple le syndrome prémenstruel (SPM), les douleurs pendant l'ovulation ou des problèmes pendant la ménopause", précise-t-elle. "Par ailleurs, les personnes qui parlent de congé menstruel et qui souhaiteraient le prendre ont une facilité à être remplacées dans leur cadre de travail", explique Aline Bœuf.
Le congé menstruel est difficilement compatible avec les métiers essentiels tels que la vente, les soins, l’enseignement ou la garde d’enfants
"Par contre, cela n'est pas donné dans les métiers dits essentiels, comme la vente, les soins ou la garde d'enfant, où on doit par exemple demander l'autorisation pour aller aux toilettes. Le congé menstruel n'est pas adaptable à ce type d'emploi, qui par ailleurs est majoritairement occupé par des femmes", explique la sociologue.
Quels pays ont adopté un tel congé? Quels sont les risques de discrimination? Que peut-on encore faire pour améliorer la santé sur le lieu de travail?
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![Le congé menstruel, une bonne idée ? [Pexels / Polina Zimmerman]](https://img.rts.ch/articles/2022/image/3sw1r-25912496.image?w=960&h=384)
Pexels / Polina Zimmerman Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J
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