Depuis le début, lundi, du mouvement, qui entraîne un blocage des routes dans plus de la moitié du pays, les affrontements avec les forces de sécurité ont fait au moins 43 blessés, tandis que 37 personnes ont été arrêtées.
"Je m'engage à défendre notre capitale et à défendre le pays. Cela m'oblige à déclarer l'état d'urgence à Pichincha (où se trouve la capitale Quito, ndlr), Imbabura et Cotopaxi à partir de minuit ce soir" (05H00 GMT samedi), a déclaré le président conservateur Guillermo Lasso, dans une allocution télévisée vendredi soir.
"J'ai appelé au dialogue et la réponse a été plus de violence. Il n'y a aucune intention de chercher des solutions", a-t-il déploré.
Poursuite du mouvement
L'état d'urgence permet de mobiliser les forces armées pour maintenir l'ordre, suspendre les droit des citoyens et instaurer des couvre-feux.
En réaction, la puissante Confédération des nationalités indigènes de l'Équateur (Conaie), plus grande organisation de peuples indigènes du pays, a affirmé que le mouvement se poursuivrait tant que ses revendications n'auront pas été entendues.
La Conaie exige que le gouvernement réponde à une liste de 10 demandes. Elle réclame que les prix soient ramenés à 1,50 dollar pour le diesel et à 2,10 dollars pour l'essence, une demande rejetée par Quito.
Explosion du prix du carburant
La communauté indigène du pays représente plus d'un million des 17,7 millions d'habitants de l'Équateur.
Le pays, producteur de pétrole, est frappé par l'inflation, le chômage et la pauvreté, des éléments exacerbés par la pandémie de coronavirus.
Les prix du carburant y ont fortement augmenté depuis 2020, passant de 1 à 1,90 dollar par gallon (3,8 litres) pour le diesel et de 1,75 à 2,55 dollars pour l'essence.
afp/asch