Naftali Bennett annonce la dissolution du Parlement israélien et de nouvelles élections
C'était il y a un an tout juste. Le très nationaliste Naftali Bennett, ancien représentant des colons de Cisjordanie, renversait la table en s'alliant avec le centriste Yaïr Lapid, l'extrême-gauche et un parti arabe islamiste. Une coalition contre-nature soudée par son hostilité envers Benjamin Netanyahu au pouvoir durant 12 années consécutives.
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En attendant, le centriste Yaïr Lapid sera Premier ministre par intérim. Depuis plusieurs semaines, Naftali Bennett essuyait une série de défections et de camouflets à la Knesset où il n'avait plus de majorité.
Une seule voix de majorité
Disposant d'une seule voix de majorité à la Knesset, Bennett a tenté tant bien que mal de gouverner, enregistrant d'incontestables succès comme le retour à l'équilibre budgétaire, la baisse du chômage ou encore l'arrêt des tirs de roquettes depuis Gaza. Mais la droite nationaliste ne lui a jamais pardonné son alliance avec un parti arabe et, en coulisses, l'ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu s'appliquait à débaucher ses soutiens.
En mars dernier, une influente députée du parti de Bennett l'a lâchée, suivie tout récemment par un autre poids lourd de la coalition. Incapable de faire passer de nouvelles lois, l'éphémère Premier ministre a dû jeter l'éponge. A 72 ans, Benjamin Netanyahu prépare son retour.
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Stéphane Amar