"J'entends et suis décidé à prendre en charge la volonté de changement que le pays a clairement exprimée" parce que "c'est mon rôle comme garant de nos institutions", a déclaré le chef de l'Etat au cours d'une courte allocution.
Pour cela, "j'ai échangé hier et aujourd'hui avec les dirigeants de l'ensemble des formations politiques". Et, selon lui, "tous ont fait part de leur respect pour nos institutions et de leur volonté d'éviter un blocage pour notre pays".
Soulignant que le scrutin avait fait "de la majorité présidentielle la première force politique de l'Assemblée nationale" mais sans majorité absolue, "sa responsabilité est donc de s'élargir, soit en bâtissant un contrat de coalition, soit en construisant des majorités texte par texte".
Bâtir des compromis
"Pour agir dans votre intérêt et dans celui de la nation, nous devons collectivement apprendre à gouverner et légiférer différemment". En bâtissant "des compromis, des enrichissements, des amendements mais le faire en toute transparence, à ciel ouvert si je puis dire, dans une volonté d'union et d'action pour la nation", a-t-il ajouté en prenant à témoins les Français.
"Pour avancer utilement, il revient maintenant aux groupes politiques de dire en toute transparence jusqu'où ils sont prêts à aller", a-t-il estimé. Il a par ailleurs jugé que la mise en place d'un gouvernement d'union nationale, évoquée par certains responsables, n'était "pas justifiée à ce jour".
Emmanuel Macron a annoncé que, "dès cet été", il faudra prendre "une loi pour le pouvoir d'achat et pour que le travail paie mieux, les premières décisions pour aller vers le plein emploi, des choix forts sur l'énergie et le climat, des mesures d'urgence pour notre santé, qu'il s'agisse de notre hôpital ou de l'épidémie".
Il a précisé que "nous commencerons à bâtir cette méthode et cette configuration nouvelle" à son retour du sommet européen de jeudi et vendredi à Bruxelles.
ats/vajo