"Ma visite a pour principal objectif de briser la dynamique actuelle c'est-à-dire la dynamique de l'escalade" et de sortir les pourparlers de l'impasse, a déclaré Josep Borrell lors d'une conférence de presse, avant d'annoncer une reprise des négociations de Vienne "dans les prochains jours", après une suspension de près de quatre mois.
"Nous avons eu une conversation longue mais positive sur la coopération globale entre l'Iran et l'UE", a déclaré à la même conférence de presse Hossein Amir-Abdollahian à l'issue d'un tête-à-tête de deux heures.
"Nous essaierons de résoudre les problèmes"
"Nous avons souligné à Josep Borrell que nous étions prêts à reprendre les pourparlers dans les prochains jours. Ce qui est important pour la République islamique d'Iran, c'est le plein avantage économique que l'Iran doit tirer de l'accord conclu en 2015", a-t-il ajouté, en référence surtout à la levée des sanctions économiques.
"Nous essaierons de résoudre les problèmes et les divergences à travers les pourparlers qui reprendront bientôt", a-t-il poursuivi.
Des négociations au point mort depuis mars
Les pourparlers lancés à Vienne en avril 2021 entre l'Iran et les grandes puissances (Russie, Etats-Unis, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) sont au point mort depuis mars, Américains et Iraniens s'accusant mutuellement de les bloquer.
Ils visent à réintégrer les Etats-Unis à l'accord de 2015 prévoyant des limitations au programme nucléaire iranien, dénoncé en 2018 par l'ex-président américain Donald Trump, et à ramener l'Iran au respect intégral de ses engagements dictés par ce pacte, appelé JCPOA.
Conclu en 2015 par l'Iran et les six puissances, le JCPOA vise à garantir le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran, accusé de chercher à se doter de l'arme atomique malgré ses démentis, en échange d'une levée progressive des sanctions internationales asphyxiant l'économie iranienne. Or l'administration Trump avait rétabli les sanctions américaines, provoquant l'ire de l'Iran.
ther avec l'afp