A 101 ans, un ancien gardien de camp nazi est condamné à la prison
Josef Schütz, ancien sous-officier des Waffen SS, a été jugé coupable de complicité dans le meurtre d'au moins 3500 prisonniers lorsqu'il opérait entre 1942 et 1945 dans le camp de Sachsenhausen, au nord de Berlin.
Son avocat a annoncé qu'il irait en cassation, repoussant au mieux à 2023 une application de cette peine. Josef Schütz, à l'état de santé fragile, pourrait ainsi ne jamais aller en prison. L'homme a nié toute implication.
Sentence plutôt sévère
Pourtant "simple" gardien de camp, Josef Schütz a été condamné à une lourde peine comparé à d'autres décisions récentes. La sentence est plus importante que le minimum de trois ans de prison pour complicité de meurtres.
Le cas le plus emblématique a été la condamnation à cinq ans de prison de l'ancien gardien du camp d'extermination de Sobibor, John Demjanjuk en 2011. Il avait fait appel et était décédé un an plus tard, sans avoir été incarcéré.
afp/doe
Le camp de Sachsenhausen
Entre son ouverture en 1936 et sa libération par les Soviétiques le 22 avril 1945, le camp de Sachsenhausen a vu passer quelque 200'000 prisonniers, principalement des opposants politiques, des juifs et des homosexuels.
Des dizaines de milliers d'entre eux ont péri, victimes principalement d'épuisement dû au travail forcé et aux cruelles conditions de détention.