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Yaël Braun-Pivet, première femme à la tête de l'Assemblée nationale en France

Pour la première fois en France, une femme, Yaël Braun-Pivet, proche d'Emmanuel Macron, a été élue le 28 juin à la présidence de l'Assemblée nationale. [Keystone - Christophe Petit Tesson]
Yaël Brone-Pivet, première femme à occuper la fonction de présidente de l'Assemblée nationale / La Matinale / 1 min. / le 29 juin 2022
Pour la première fois en France, une femme, Yaël Braun-Pivet, proche d'Emmanuel Macron, a été élue mardi à la présidence de l'Assemblée nationale. La France rejoint avec retard la quasi-totalité de ses voisins européens dont les assemblées nationales sont ou ont été présidées par des femmes.

Ephémère ministre des Outre-mer et présidente de la commission des Lois sous la précédente législature, Yaël Braun-Pivet, 51 ans, a été élue au 2e tour par 242 voix, soit la majorité absolue des suffrages exprimés qui était nécessaire.

"Enfin! Pour la première fois de son histoire, l'Assemblée nationale sera présidée par une femme", s'est félicité le ministre des Relations avec le Parlement, Olivier Véran, sur Twitter.

"Débattre plutôt que de nous battre", a-t-elle lancé dans l'hémicycle sous les applaudissements. Yaël Braun-Pivet devient ainsi le quatrième personnage de l'Etat français.

Contrairement à la plupart des démocraties occidentales, aucune femme n'a encore jamais occupé cette fonction en France.

Une Assemblée divisée

Elle aura fort à faire pour assurer la sérénité des débats dans une assemblée largement renouvelée et divisée à l'issue des élections législatives des 12 et 19 juin.

Le président français ne dispose plus que d'une majorité relative à l'Assemblée nationale, ce qui le contraint à trouver des alliances pour mettre en oeuvre son programme de réformes, notamment sur les retraites.

Il a chargé la Première ministre Elisabeth Borne de sonder pour voir si un "accord de gouvernement" est possible et de composer une nouvelle équipe gouvernementale d'ici à début juillet.

Cette dernière a poursuivi mardi ses consultations en recevant à tour de rôle les chefs des groupes parlementaires de la droite, socialiste, communiste et écologiste de l'Assemblée.

Improbable coalition

Depuis les législatives, la France est plongée dans l'incertitude, elle qui est peu habituée à des coalitions de gouvernement, contrairement à de nombreux autres pays européens.

D'autant que le président français a écarté la possibilité d'un accord avec le Rassemblement national (RN, extrême droite) et La France insoumise (LFI, gauche radicale), deux formations qui, selon lui, "ne s'inscrivent pas comme des partis de gouvernement" mais ont toutes deux fait une entrée massive à l'Assemblée.

>> Voir aussi le sujet du 19h30 sur les débuts de la nouvelle Assemblée :

La seizième législature de la Ve République a débuté mardi à l'Assemblée nationale sans majorité absolue
La seizième législature de la Ve République a débuté mardi à l'Assemblée nationale sans majorité absolue / 19h30 / 2 min. / le 28 juin 2022

afp/cab

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La fin d'une quasi exception française

Au sein de l'Union européenne, seule la Slovaquie n'a jamais porté une femme à la tête de son Parlement.

Globalement, au 1er janvier 2022, les femmes représentaient environ 22% des présidents de Parlement, contre 20,9% il y a un an, d'après les données compilées par l'Union interparlementaire (UIP), l'organisation mondiale des parlements des États souverains, basée à Genève.

En France, la nouvelle Assemblée nationale issue des élections de juin est encore loin de la parité, avec 37% de femmes députés, soit 215 femmes, contre 224 élues en 2017.

C'est au sein de l'alliance Les Républicains/Union des Indépendants (opposition de droite et du centre) que les femmes sont proportionnellement les moins présentes (28%) tandis qu'elles sont les plus nombreuses au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (alliance de gauche) (43%).

La France arrive désormais 7e sur 27 pour la part de femmes députées en Europe et, 31 ans après Edith Cresson, une deuxième femme, Elisabeth Borne, y est devenue Première ministre en mai.

Le Sénat, lui, n'a jamais été présidé par une femme.