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Les Etats-Unis vont "renforcer leur positionnement militaire en Europe", annonce Joe Biden

- Les Etats-Unis vont "renforcer leur positionnement militaire en Europe" afin que l'Otan puisse "répondre à des menaces venant de toutes les directions et dans tous les domaines: la terre, l'air et la mer", a déclaré mercredi à Madrid le président américain Joe Biden.

- Vladimir Poutine a dénoncé mercredi le soutien de l'Otan à l'Ukraine, promis aussi longtemps que nécessaire face à la "cruauté" de la Russie. Le président russe a fustigé les "ambitions impérialistes" de l'alliance militaire.

- Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti mercredi son homologue indonésien Joko Widodo, en visite à Kiev, que sa participation au G20 à Jakarta en novembre dépendrait "de la situation de la sécurité en Ukraine et de la composition" du sommet.

- La Norvège a annoncé mercredi le don de trois systèmes de lance-roquettes multiples pour l'Ukraine, après des décisions similaires des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l'Allemagne.

- Lignes de train et de bus, service d'état civil, retraites, écoles et banques: les administrations d'occupation du sud-est de l'Ukraine ont multiplié les annonces mercredi portant sur l'intégration de ces régions à la Russie.

Suivi assuré par RTSinfo

00h00

Le suivi de la journée de jeudi

>> Suivez en détails les événements de la journée de jeudi : La Russie clame qu'elle détient "plus de 6000" prisonniers de guerre ukrainiens

23h15

"Pas de problème" pour la Russie, si la Finlande et la Suède adhèrent à l'Otan

La Russie ne voit "pas de problème" dans une éventuelle adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan, a assuré mercredi le président russe Vladimir Poutine.

"Nous n'avons pas de différends territoriaux (...), il n'y a rien qui pourrait nous déranger du point de vue de l'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'Otan", a assuré le maître du Kremlin.

Réponse symétrique

"Si la Finlande et la Suède le souhaitent, qu'elles y adhèrent. C'est leur affaire, elles peuvent adhérer où elles veulent", a-t-il souligné.

Mais "en cas de déploiement de contingents militaires et d'infrastructures militaires là-bas, nous serons obligés de répondre de manière symétrique et de créer les mêmes menaces pour les territoires d'où émanent les menaces pour nous", a averti Vladimir Poutine.

22h15

L'Ukraine met fin à ses relations diplomatiques avec la Syrie

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé mercredi soir mettre fin aux relations diplomatiques avec la Syrie, après que le régime de Damas a reconnu l'indépendance des républiques séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk, soutenues par Moscou depuis 2014.

"Il n'y aura plus de relations entre l'Ukraine et la Syrie", a-t-il déclaré dans une vidéo postée sur Telegram, affirmant que "la pression des sanctions" contre Damas, allié de la Russie, "sera encore plus grande".

22h05

La Norvège réfute violer un traité en bloquant une cargaison russe pour le Svalbard

La Norvège ne viole pas de traité en bloquant l'entrée sur son sol d'une cargaison destinée à des Russes sur l'archipel arctique norvégien du Svalbard, a affirmé Oslo mercredi soir, après des menaces de représailles de Moscou.

La Norvège "n'essaie pas de mettre d'obstacles" au ravitaillement d'une communauté de mineurs russes installée dans ces vastes îles norvégiennes proches du Pôle Nord, a assuré la ministre des Affaires étrangères Anniken Huitfeldt, après des accusations d'"action inamicale" par la diplomatie russe.

20h15

Une joueuse de Wimbledon dénonce les mensonges russes à propos du centre commercial bombardé

La joueuse de tennis ukrainienne Lesia Tsurenko, qualifiée mercredi pour le 3e tour de Wimbledon, en a profité pour dénoncer le "mensonge" russe sur la frappe au missile qui a touché un centre commercial à Kremenchuk, tuant au moins 18 personnes.

Après avoir remercié le public, au sein duquel certains spectateurs agitaient des drapeaux jaune et bleu, elle a dénoncé en conférence de presse la propagande russe, qui a prétendu que le centre commercial bombardé n'était pas en activité et qu'elle visait un dépôt d'armes voisin.

"C'est un mensonge. Mon préparateur physique vient de cette ville. Sa belle-mère travaille dans ce centre commercial et elle a eu de la chance d'être de repos ce jour-là", a assuré Lesia Tsurenko. "Lui et son père n'étaient pas loin de cet endroit (...) et son père est tombé sous l'effet de l'onde de choc", a-t-elle encore raconté.

19h00

Un avocat russe emprisonné en Russie pour des "mensonges" sur l'Ukraine

Un tribunal de Moscou a ordonné mercredi le placement en détention pour deux mois d'un avocat accusé de "diffusion d'informations mensongères" sur les agissements de l'armée russe en Ukraine, des accusations qui pourraient l'envoyer pour dix ans en prison.

Dmitri Talantov a été interpellé mardi et son domicile perquisitionné à Ijevsk, dans la région d'Oudmourtie, à environ 1300 kilomètres à l'est de Moscou. Les enquêteurs affirment qu'il a publié un message illégal en avril sur sa page Facebook concernant les agissements des troupes russes dans les villes ukrainiennes de Boutcha, Irpin, Kharkiv et Marioupol.

Avocat d'un journaliste emprisonné

Dmitri Talantov est président de la Chambre des avocats de la région d'Oudmourtie. Par ailleurs, il est depuis août 2021 l'un des avocats du journaliste emprisonné Ivan Safronov, jugé actuellement pour haute trahison.

Dans un communiqué, l'ONG Commission internationale de juristes (CIJ) a dénoncé la "détention arbitraire" de Dmitri Talantov et a exigé sa libération immédiate.

18h50

Zelensky n'ira pas au sommet du G20 si Poutine y est

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a averti mercredi son homologue indonésien Joko Widodo, en visite à Kiev, que sa participation au G20 à Jakarta en novembre dépendrait "de la situation de la sécurité en Ukraine et de la composition" du sommet.

Il n'a pas mentionné directement le président russe Vladimir Poutine, mais la participation de ce dernier, invité par l'Indonésie, fait l'objet d'intenses controverses diplomatiques, le Premier ministre italien Mario Draghi affirmant qu'elle était "exclue" dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine, tandis que le Kremlin maintient que l'invitation a été acceptée.

L'Indonésie résiste

L'Indonésie, qui préside le G20 cette année et qui adopte une position neutre face à la guerre en Ukraine, a invité Vladimir Poutine avant le début de l'invasion. Lorsque celle-ci a commencé, elle a résisté aux pressions de plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis, pour annuler cette invitation.

Mario Draghi a affirmé mardi que Joko Widodo avait "exclu" la présence physique de Vladimir Poutine, laissant entendre qu'il pourrait tout de même participer par vidéioconférence, mais le Kremlin a démenti cette annonce peu après. "Ce n'est pas M. Draghi qui décide en la matière", a déclaré un conseiller présidentiel cité par l'agence russe Interfax.

Le président indonésien va poursuivre son voyage en direction de la Russie et rencontrer Vladimir Poutine jeudi à Moscou.

18h05

La Commission européenne va faciliter le déblocage de fonds pour les réfugiés

La Commission européenne a proposé mercredi davantage de flexibilité dans le déblocage de fonds du budget européen pour aider les Etats membres et les collectivités locales à prendre en charge les besoins des réfugiés ukrainiens. Ces fonds sont issus de la politique de cohésion, destinée à financer des projets pour réduire les inégalités économiques et sociales entre les régions de l'UE.

Quelque 3,5 milliards d'euros de ces fonds pourront être versés de manière anticipée en 2022 et 2023. Ils s'ajoutent aux 3,5 milliards d'euros de préfinancements déjà déboursés depuis mars 2022, dont 562 millions d'euros sont allés à la Pologne, pays de l'UE qui accueille le plus grand nombre de réfugiés d'Ukraine.

L'UE a accueilli quelque 6,2 millions de réfugiés fuyant la guerre en Ukraine, selon la Commission. "Certains sont retournés en Ukraine (...) mais le nombre de réfugiés est toujours très, très important et continue d'augmenter", a déclaré la commissaire européenne Elisa Ferreira, en charge de la cohésion et des réformes.

17h45

La Syrie reconnaît l'indépendance des deux régions ukrainiennes du Donbass

La Syrie, alliée de la Russie, a annoncé mercredi reconnaître l'indépendance des républiques séparatistes prorusses de Donetsk et de Lougansk, devenant ainsi le premier pays étranger à le faire. Jusqu'à présent, seul Moscou avait reconnu en février l'indépendance de ces deux régions, situées dans l'est de l'Ukraine.

Des responsables des deux pays "vont se mettre en contact pour convenir des cadres de renforcement des relations, y compris l'établissement de relations diplomatiques, conformément aux règles", a poursuivi une source au sein du ministère syrien des Affaires étrangères, citée par l'agence de presse officielle Sana.

Un précédent en Géorgie

Ce n'est pas la première fois que la Syrie exprime son soutien à des territoires reconnus par la Russie comme indépendants: en 2018, Damas avait reconnu l'indépendance des régions séparatistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, situées en Géorgie.

La Syrie et la Russie sont alliées depuis des décennies, mais les liens se sont sensiblement renforcés à la faveur du conflit syrien et de l'intervention militaire de Moscou à partir de 2015 au côté du régime de Bachar al-Assad.

17h30

La Norvège signale des cyberattaques russes sur plusieurs de ses institutions

L'autorité norvégienne de sécurité NSM a déclaré mercredi qu'un certain nombre d'institutions en Norvège avaient fait l'objet au cours des dernières 24 heures d'une attaque informatique attribuée à une "organisation criminelle prorusse".

Les attaques, qui ont commencé dans la nuit, ont visé des institutions privées et publiques offrant des services importants, a indiqué l'agence, sans toutefois nommer les organismes touchés. Le site web de l'autorité norvégienne de l'inspection du travail était indisponible mercredi et aurait été parmi les victimes de l'attaque, ont rapporté des médias norvégiens.

"Nous nous efforçons de déterminer s'il existe un lien avec des acteurs parrainés par l'État (russe)", a déclaré la cheffe du NSM à la chaîne de télévision TV2.

De nombreuses attaques similaires ont frappé d'autre pays européens ces derniers mois, en représailles aux sanctions de l'Union européenne contre la Russie.

16h55

L'Ukraine échange près de 150 prisonniers avec la Russie

L'Ukraine a annoncé mercredi avoir échangé avec la Russie 144 soldats, dont 95 "défenseurs d'Azovstal" à Marioupol (sud-est), qui avaient défendu cette ville portuaire assiégée par l'armée russe pendant plusieurs semaines avant de se rendre.

"Il s'agit du plus gros échange (avec Moscou) depuis le début de l'invasion russe", a déclaré sur Telegram la Direction principale du renseignement, rattachée au ministère de la Défense ukrainien, sans donner plus de détails sur le lieu et la date de l'opération.

"La plupart" des prisonniers échangés "sont grièvement blessés, par balles ou des éclats d'obus", mais souffrent aussi "de brûlures, de fractures", selon la même source.

16h45

Moscou durcit sa loi sur les "agents de l'étranger"

Les députés russes ont adopté mercredi une loi qui durcit les restrictions visant les individus et organisations désignés "agents de l'étranger", un statut infamant utilisé pour réprimer les critiques du Kremlin. Dans un communiqué, la Douma, la chambre basse du Parlement russe, a indiqué que ce nouveau texte va permettre "de défendre les intérêts et d'assurer la sécurité de la Fédération russe".

Introduite en 2012, elle a progressivement été employée crescendo contre des organisations de défense des droits humains et des médias, et depuis 2020 contre des personnes physiques. Selon le ministère de la Justice, environ 130 personnes et autant d'organisations sont reconnues en Russie "agents de l'étranger".

Une "influence étrangère" suffit

Selon la nouvelle loi votée mercredi, les "agents de l'étranger" seront désormais interdits d'enseigner dans des écoles publiques, de produire des "informations" destinées à des mineurs et de recevoir des fonds publics.

Par ailleurs, une personne ou organisation pourra se voir imposer ce statut si elle est sous "influence étrangère". Jusqu'à présent, il fallait mener "des activités politiques" et recevoir des fonds ou d'autres formes de soutien venus de l'étranger. La loi définit "l'influence étrangère" comme le fait d'obtenir un soutien financier, organisationnel ou technique, ou de subir une "pression" de l'étranger. Cette définition, très large, fait craindre qu'il soit encore plus facile de tomber sous le coup de la loi.

16h40

La Russie accélère l'incorporation du sud-est de l'Ukraine

Lignes de train et de bus, service d'état civil, retraites, écoles et banques: les administrations d'occupation du sud-est de l'Ukraine ont multiplié les annonces mercredi portant sur l'intégration de ces régions à la Russie.

Le "ministère" de l'Intérieur autoproclamé de la région de Kherson, occupée depuis mars par les troupes russes, a indiqué que des bus relieraient dès vendredi les villes de Kherson et Simféropol, la capitale de la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par la Russie en 2014. Des bus relieront aussi à partir du 1er juillet Simferopol aux villes conquises de Melitopol et Berdiansk, dans la région ukrainienne de Zaporijia, partiellement occupée par l'armée russe. Et une ligne ferroviaire fonctionnera entre la ville criméenne de Dzhankoi et celles de Kherson et Melitopol.

Banque et service d'état civil

Sur Telegram, l'administration d'occupation de la région de Kherson a elle annoncé l'ouverture mercredi du Fonds de pension de la Fédération de Russie, chargé du versement des retraites.

Selon l'administration d'occupation, une première banque russe a également ouvert mercredi à Kherson. Il s'agit d'une agence de Promsvyazbank, une banque privée connue pour financer le secteur de la défense et se trouvant sous sanctions occidentales. Un service d'état civil obéissant "aux standards de la Russie" a également ouvert ses portes à Kherson pour enregistrer les naissances, les décès et célébrer les mariages, selon la même source.

16h10

Kiev salue les prises de position de l'Otan

Kiev a salué mercredi la "position lucide" de l'Otan sur la Russie, qualifiée de "menace directe" par Jens Stoltenberg, et ses décisions sur la pérennité de son soutien à l'Ukraine et sur le lancement du processus d'adhésion de la Finlande et de la Suède.

"Aujourd'hui à Madrid, l'Otan a prouvé qu'elle pouvait prendre des décisions difficiles mais essentielles", s'est félicité sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba. Selon lui, elles contribueront à "protéger la sécurité et la stabilité euro-atlantiques".

16h05

La Russie privée de semi-conducteurs

Les exportations mondiales de semi-conducteurs vers la Russie ont chuté de 90% depuis que les États-Unis et leurs alliés ont imposé des contrôles à l'exportation contre Moscou à la suite de son invasion de l'Ukraine, a déclaré mercredi la secrétaire américaine au Commerce Gina Raimondo.

S'exprimant lors d'une conférence annuelle du ministère du Commerce, la responsable américaine a également réitéré ses menaces de stopper le principal fabricant de puces chinois, SMIC, s'il s'avère qu'il fournit des pièces à la Russie.

15h50

Fermeture de la helpline suisse dédiée aux réfugiés ukrainiens

Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) a fermé mercredi sa helpline dédiée aux réfugiés ukrainiens. Il invoque la baisse de la demande en information. Les requêtes ne sont désormais possibles plus que par courriel (ukraine@sem.admin.ch).

Du début de la guerre jusqu'à mercredi, la ligne d'assistance a répondu à 27'078 appels téléphoniques et à 17'220 mails. Elle a dû faire face jusqu'à 4500 appels par semaine. Fin mai, ce nombre est tombé sous la barre des 1000 hebdomadaires, a précisé le SEM.

Côté mails, le pic (1900 par semaine) a aussi été atteint à la mi-mars. Les demandes de renseignements sur ce canal sont aussi retombées à 750 par semaine.

14h05

Macron salue le "consensus" sur l'adhésion de la Suède et de la Finlande

Emmanuel Macron s'est félicité mercredi du "consensus" trouvé la veille sur l'adhésion à l'Otan de la Finlande et de la Suède après la levée du veto de la Turquie, à l'issue d'un entretien avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan à Madrid.

L'entrée dans l'Alliance atlantique de ces deux pays, qui "disposent de capacités robustes et interopérables", va "contribuer significativement à la sécurité de l'ensemble des alliés", a souligné le chef de l'Etat selon des propos rapportés par l'Elysée.

Cette adhésion était bloquée par la Turquie, membre de l'Otan depuis 1952, qui accusait notamment Stockholm et Helsinki d'abriter des militants de l'organisation kurde PKK, qu'Ankara considère comme "terroriste".

23h00

Le théâtre pour raconter et dénoncer

Des artistes ukrainiens en exil signent la pièce "Danse macabre" pour raconter et dénoncer les violences contre les femmes commises  lors de l'invasion russe de  l'ukraine.

Le théâtre de Vidy à Lausanne accueille, hors les murs, à l’Octogone de Pully, le metteur en scène Vlad Troitskyi et le groupe musical Dakh Daughters, aujourd'hui réfugiés en France.

Les recettes de la représentation prévue le 29 juin iront au Comité Vaud-Ukraine qui les distribuera à des associations sur place.

13h50

Moscou accuse la Norvège de bloquer le transit vers le Svalbard en Arctique

Moscou a accusé mercredi la Norvège de bloquer le transit de marchandises à destination des Russes installés sur l'archipel arctique norvégien du Svalbard et menacé Oslo de représailles.

"Nous avons réclamé à la partie norvégienne le règlement au plus vite de cette question", a indiqué la diplomatie russe dans un communiqué, annonçant que le chargé d'affaires norvégien à Moscou avait été convoqué au ministère.

"Nous avons souligné que les actions inamicales à l'égard de la Russie mènent à des mesures de représailles", a-t-il ajouté.

Selon la Russie, la Norvège a bloqué au point de passage frontalier terrestre de Storskog des approvisionnements en matériel et nourriture qui devait être chargés à bord d'un navire pour rejoindre le Svalbard à destination de mineurs russes de l'archipel.

12h20

Le gouvernement russe cherche les moyens de brider un rouble au plus fort

La Russie est prête à "sacrifier" une partie de son budget pour intervenir sur le marché des changes et affaiblir sa monnaie, le rouble, au plus haut depuis 2015, a déclaré mercredi son ministre des Finances.

Le dollar valait plus de 80 roubles avant le début de l'intervention militaire en Ukraine fin février, il n'en vaut désormais plus que 52. Mercredi matin, le billet vert s'est même négocié à moins de 51 roubles, du jamais-vu depuis le printemps 2015.

Face à cette situation qui s'explique par des mesures prises par Moscou pour protéger son économie des sanctions mais aussi par la chute des importations, le gouvernement est sous pression pour agir car le rouble fort mine les exportateurs et les revenus du budget russe.

12h15

Le sommet de Madrid confirme l'agressivité de l'Otan à l'égard de la Russie, estime Sergueï Riabkov

Le sommet de l'Otan à Madrid démontre l'agressivité de l'Alliance à l'égard de la Russie, a estimé mercredi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, qualifiant en outre l'élargissement à la Finlande et à la Suède de "profondément déstabilisateur".

"Le sommet de Madrid consolide le cap d'un endiguement agressif de la Russie par le bloc" atlantique, a déclaré aux agences russes le vice-ministre Sergueï Riabkov.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a dit mercredi considérer la Russie comme "une menace directe" pour la sécurité de la coalition militaire occidentale.

12h00

Etats-Unis et alliés ont gelé 330 milliards de dollars russes depuis le début du conflit

Les Etats-Unis et leurs alliés ont gelé plus de 330 milliards de dollars d'avoirs russes depuis le début du conflit en Ukraine, a affirmé mercredi le Trésor américain.

Dans le détail, les alliés occidentaux ont bloqué pour 30 milliards de dollars d'avoirs détenus par des oligarques ou membres de l'élite russe sanctionnés, et ont "immobilisé" quelque 300 milliards de la Banque centrale russe, indique un communiqué émis par la "task force" des alliés occidentaux chargée de traquer les avoirs des élites russes, et publié par le Trésor américain.

Au moins cinq yachts de luxe et des propriétés immobilières appartenant ou contrôlées par des ressortissants russes faisant l'objet de sanctions ont également été saisis.

11h30

La Norvège va à son tour donner des lance-roquettes multiples à l'Ukraine

La Norvège a annoncé mercredi le don de trois systèmes de lance-roquettes multiples pour l'Ukraine, après des décisions similaires des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l'Allemagne.

Kiev demande spécifiquement ce type d'armes dites MLRS ("Multiple Launch Rocket System") qui combinent précision et longue portée, pour enrayer l'invasion russe et contrer l'artillerie de Moscou.

"Nous devons continuer notre soutien à l'Ukraine afin qu'elle puisse poursuivre sa lutte pour la liberté et l'indépendance", a déclaré dans un communiqué le ministre de la Défense norvégien, Bjørn Arild Gram.

L'annonce, qui a été faite en marge du sommet de l'Otan à Madrid, se fait en collaboration avec le Royaume-Uni, selon Oslo.

Les MLRS, qui nécessitent "une mise à niveau importante" selon le ministre de la Défense norvégien, seront en pratique envoyés au Royaume-Uni, qui les fournira sur ses propres équipements à l'Ukraine, a précisé le ministère.

11h00

Joe Biden annonce des renforcements de la présence militaire américaine dans toute l'Europe

Les Etats-Unis vont "renforcer leur positionnement militaire en Europe" afin que l'Otan puisse "répondre à des menaces venant de toutes les directions et dans tous les domaines: la terre, l'air et la mer", a déclaré mercredi à Madrid le président américain Joe Biden.

Lors d'un sommet de l'Alliance militaire "qui marque l'Histoire", selon lui, il a annoncé une présence renforcée de militaires et de capacités américaines en Espagne, en Pologne, en Roumanie, dans les Etats baltes, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Italie.

"Nous sommes au rendez-vous" et "nous prouvons que l'Otan est plus nécessaire que jamais", a encore déclaré le président américain, aux côtés du secrétaire général de l'organisation, Jens Stoltenberg.

Dans le détail, il a rappelé que les Etats-Unis avaient déjà déployé cette année "20'000 militaires supplémentaires en Europe pour renforcer nos lignes en réponse aux initiatives agressives de la Russie". Joe Biden a ensuite confirmé que Washington porterait de 4 à 6 le nombre de ses destroyers sur la base navale de Rota en Espagne.

>> Ecouter les précisions du 12h30 :

Le président ukrainien Volodymyr Zelesnky. [Keystone - EPA/Sergey Dolzhenko]Keystone - EPA/Sergey Dolzhenko
La guerre en Ukraine au cœur des discussion du sommet de l'OTAN / Le 12h30 / 2 min. / le 29 juin 2022

08h00

"Un exemple parfait de toxicité masculine"

Le président russe Vladimir Poutine n'aurait pas déclenché la guerre en Ukraine s'il avait été une femme, a estimé le Premier ministre britannique Boris Johnson, en jugeant souhaitable qu'il y ait plus de femmes au pouvoir.

"Si Poutine était une femme, ce qu'il n'est pas bien évidemment, vraiment je ne pense pas qu'il se serait embarqué dans cette guerre folle de macho" visant "à l'invasion" de l'Ukraine", a-t-il déclaré mardi soir à la chaîne de télévision allemande ZDF.

Le déclenchement de cette guerre par la Russie est "un exemple parfait de toxicité masculine", a-t-il encore déclaré. Il a de manière générale appelé à une meilleure éducation des jeunes filles dans le monde et à ce qu'il y ait davantage "de femmes dans des positions de pouvoir".

07h30

D'abord essentiels en Ukraine, les drones désormais moins efficaces

Commerciaux ou militaires, puissants ou petits, les drones ukrainiens se sont imposés dans la guerre contre la Russie. Ils ont contribué d'abord à la résistance de Kiev, mais ont montré ensuite leurs limites, à la fois stratégiques et opérationnelles, dans le Donbass, à l'est du pays.

Aux premiers jours de l'invasion russe, le ciel ukrainien s'est chargé d'aéronefs téléguidés investis de missions de renseignement ou de combat. De fabrication chinoise, turque, américaine ou issus des boutiques ukrainiennes, ils ont pesé lourd au sein de l'armée ukrainienne.

Le drone turc Bayraktar ou TB-2, véritable star du marché mondial, a ainsi brillé pendant la bataille de Kiev. "Il aurait été extrêmement difficile pour l'Ukraine de bloquer l'armée [du président russe Vladimir, ndlr] Poutine sans drones", lorsque celle-ci visait la capitale, estime Paul Lushenko, lieutenant-colonel américain et chercheur à l'université de Cornell. Les Ukrainiens "ont pu exacerber les défis logistiques et stratégiques" ennemis.

07h00

Témoignages au lendemain de l'attaque russe contre un centre commercial en Ukraine 

L’attaque de Kremenchuk en Ukraine, en plein G7, a suscité un véritable tollé international, le bilan provisoire du bombardement est d’au moins 18 décès. "C’est un miracle, s j’étais restée cinq minutes de plus à l’intérieur, je ne serai pas ici en train de vous parler", confie Tascha, vendeuse d’une des boutiques du centre commercial, mercredi dans La Matinale.

Certains, comme Nikola, ont eu moins de chance. Juste avant la frappe, l'Ukrainien déambulait avec son épouse dans les allées du centre commercial . "J’ai reçu un énorme coup sur la tête, j’ai perdu connaissance puis je me suis relevé, il y avait des flammes et des corps autour de nous, les gens criaient", se remémore-t-il.

>> Ecouter les témoignages des victimes dans La Matinale :

Les pompiers des services d'urgence de l'État ukrainien travaillent pour enlever les débris dans un centre commercial incendié après une attaque à la roquette à Krementchouk, en Ukraine, le mardi 28 juin 2022. [AP Photo/ Keystone - Efrem Lukatsky]AP Photo/ Keystone - Efrem Lukatsky
Témoignages au lendemain de l'attaque russe contre un centre commercial en Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 29 juin 2022

06h30

Face à l'ampleur des combats, les légionnaires déchantent et quittent l'Ukraine

En Ukraine, l’extrême violence des combats dans le Donbass pousserait jusqu’à un tiers des combattants étrangers à retourner rapidement à la vie civile. Ces volontaires, venus du monde entier, se disent surpris par l’intensité et le bilan humain du conflit.

"Nous avons beaucoup de lâches dans nos rangs. Parfois, après les premiers combats, quand ils entendent juste les échanges d'artillerie, ils disent: 'Nous ne sommes pas préparés à ça. On a combattu en Afghanistan et en Irak, mais c'était un autre genre de guerre'. Et ils rentrent chez eux", confie un volontaire qui veut rester anonyme, mercredi à la RTS.

>> Ecouter le sujet de La Matinale :

Des volontaires étrangers combattant dans l'armée ukrainienne se déplacent dans la région de Luhansk (est) le 2 juin 2022. [Reuters - Serhii Nuzhnenko]Reuters - Serhii Nuzhnenko
Face à l'ampleur des combats, les légionnaires déchentent et quittent l'Ukraine / La Matinale / 1 min. / le 29 juin 2022

06h00

L'Ukraine au coeur d'un sommet décisif pour le futur de l'Otan à Madrid

La guerre en Ukraine sera mercredi au coeur du sommet de l'Otan à Madrid, où plus de 40 chefs d'Etat et de gouvernement sont réunis pour discuter de l'avenir de l'Alliance, que Suède et Finlande vont pouvoir rejoindre après la levée du veto de la Turquie.

"Le sommet de Madrid va être un sommet pivot" pour le futur de l'Otan, a déclaré mardi le secrétaire général de l'Alliance atlantique Jens Stoltenberg, à l'ouverture de cette réunion prévue de longue date mais dont les enjeux ont été démultipliés par l'invasion russe de l'Ukraine.

Invité à participer aux échanges, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'exprimera à deux reprises en visioconférence, alors que Kiev ne cesse de réclamer davantage de livraisons d'armes de la part de ses partenaires.

Les pays de l'Otan, qui ont déjà fourni des milliards de dollars d'aide à Kiev, vont convenir à Madrid "d'un programme d'assistance complet à l'Ukraine pour l'aider à faire respecter son droit à la légitime défense", a promis mardi Jens Stoltenberg.

05h00

Londres appelle l'Otan à accroître les dépenses militaires

Le Premier ministre britannique Boris Johnson compte appeler mercredi ses alliés de l'Otan à augmenter leurs dépenses militaires en réponse à l'invasion russe de l'Ukraine, a indiqué Downing Street mardi. Londres a apporté un soutien militaire massif à Kiev depuis le début de l'assaut russe.

Les pays de l'Otan s'étaient engagés en 2014, après l'annexion de la Crimée par la Russie, à porter leur budget de la défense à 2% de leur PIB d'ici à 2024. Seuls huit des 30 pays membres avaient atteint ou dépassé cet objectif en 2021, mais depuis de nombreux pays se réarment en raison de la guerre en Ukraine.

"Nous avons besoin que les alliés, tous les alliés, puisent profondément dans leurs ressources pour rétablir la dissuasion et assurer la défense au cours de la décennie à venir", doit déclarer Boris Johnson mercredi au sommet de l'organisation à Madrid, selon un communiqué de Downing Street.

00h00

Le déroulé de la journée de vendredi

>> Le détail des événements lors de la journée de mardi : Le naufrage du Moskva a fait un mort et 27 disparus, annonce la Russie