Donald Trump inculpé? L'idée refait surface après un témoignage accablant

Selon une collaboratrice de la Maison Blanche au moment où Donald Trump était au pouvoir, l'ancien président américain semblait hors de contrôle le 6 janvier 2021, prêt à marcher lui-même sur le Capitole, comme elle l'a révélé mardi à la commission parlementaire chargée de faire la lumière sur ces événements.

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Ces nouvelles révélations pourraient bien relancer les actions visant à le rendre pour tout ou partie responsable de ce qui s'est produit ce jour-là. "Je crois qu'il sera de plus en plus difficile de ne pas poursuivre Donald Trump", s'est avancé l'ancien procureur fédéral aux Etats-Unis et actuel avocat à Washington Eric Lisann jeudi dans l'émission Forum.

Merrick Garland trop timoré?

"Ce serait un exemple très dangereux pour l'avenir des Etats-Unis que ce genre de comportement criminel soit excusé. Là, le pays entier a entendu le témoignage" de cette ancienne collaboratrice très proche du coeur du pouvoir et qui, pourtant, est une jeune républicaine. "Elle n'a donc pas d'intérêt à dire quelque chose qui n'est pas vrai", estime l'avocat.

"Son témoignage, je crois, a eu un effet vraiment crucial sur les idées du public quant à la responsabilité pénale de Donald Trump lui-même", assure Eric Lisann.

Il serait très dangereux pour l'avenir des Etats-Unis que ce genre de comportement criminel soit excusé

Pour le procureur général des Etats-Unis Merrick Garland, il s'agit néanmoins d'une très lourde décision à prendre, car un ancien président poursuivi dans un procès criminel serait du jamais vu. "C'est vrai, mais c'est sa tâche. Il est là pour prendre ce genre de décisions. D'ailleurs, depuis 18 mois, il en a fait très peu et a perdu énormément de temps", regrette Eric Lisann, qui pointe le tempérament trop mesuré du procureur général. "Sans accélération de sa part, ça restera un problème."

Risqué mais essentiel

Même si s'en prendre à Donald Trump est risqué, tant il continue de bénéficier d'un fort soutien populaire et de l'approbation d'une bonne partie de sa famille politique, il ne faut pas hésiter, insiste l'ancien procureur fédéral américain.

"On ne peut pas laisser quelque chose passer sous prétexte que l'accusé est un ex-président et que la loi ne s'applique pas à lui. Au contraire! Il faut montrer qu'elle s'applique à tout le monde, sinon il n'y aura plus de respect pour la loi sur laquelle le pays est fondamentalement basé."

Il faut montrer que loi s'applique à tout le monde, sinon il n'y aura plus de respect pour la loi sur laquelle le pays est fondamentalement basé

Propos recueillis par Renaut Malik

Adaptation web: Vincent Cherpillod