IVG aux Etats-Unis: Google va supprimer les données sur les visites aux plannings familiaux
"Si nos systèmes indiquent qu'une personne s'est rendue dans un établissement (sensible, n.d.l.r.), nous supprimerons ces entrées de l'historique de localisation peu après leur visite", a déclaré vendredi Jen Fitzpatrick, l'une des vice-présidentes du groupe californien, dans un communiqué.
Des élus démocrates et associations de défense des droits fondamentaux craignent que les informations personnelles de femmes qui ont avorté ou d'individus qui les auraient aidées ne soient retenues contre eux par les procureurs d'Etats conservateurs ayant interdit l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
Ils appellent depuis des semaines les grandes plateformes technologiques à ne plus conserver autant de données personnelles, des recherches en ligne sur l'avortement aux déplacements sur les applications comme Google Maps. Mais Google, Meta (Facebook, Instagram) et Apple sont restés très silencieux jusqu'à présent.
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Poursuites très larges
Jen Fitzpatrick rappelle que l'historique de localisation est désactivé par défaut et que les utilisateurs peuvent contrôler ce qui est conservé ou non. En ce qui concerne les requêtes des autorités, elle assure aussi que Google a l'habitude de les "repousser quand elles sont trop extensives".
"Nous prenons en compte les attentes en matière de confidentialité et de sécurité des personnes qui utilisent nos produits et nous les prévenons quand nous accédons à des demandes du gouvernement, à moins que des vies soient en jeu", ajoute-t-elle.
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Parmi les établissements sensibles concernés par la décision de vendredi, Google inclut les centres d'hébergement en cas de violence domestique, les cliniques spécialisées dans la perte de poids ou encore les centres de désintoxication.
Certaines lois adoptées avant même l'arrêt de la Cour suprême, comme au Texas en septembre, encouragent de simples citoyens à lancer des poursuites contre des femmes soupçonnées d'avoir avorté ou des personnes les ayant aidées, par exemple un chauffeur Uber qui les aurait emmenées à la clinique.
ats/vajo
New York veut graver dans sa constitution le droit à l'avortement
Le Sénat de l'Etat de New York, à majorité démocrate, "a adopté un amendement pour codifier dans la constitution les droits à l'avortement et à la contraception", selon un communiqué de cette assemblée qui siège dans la capitale de l'Etat, à Albany.
Ce texte doit encore être voté par l'autre chambre du Congrès local, puis être adopté par un référendum populaire avant d'entrer en vigueur au plus tôt en 2024. Il prévoit aussi de protéger les droits liés "au genre, au handicap, à l'orientation sexuelle, à la nationalité, à la communauté ou à l'âge".
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Avant la décision de la Cour suprême
Graver le droit à l'avortement dans le marbre des constitutions d'Etats américains avait commencé avant la décision choc de la Cour suprême le 24 juin, qui a mis fin à la garantie juridique fédérale de l'IVG dans tout le pays.
Une dizaine d'Etats "progressistes", s'affichant en "sanctuaires" de l'avortement, notamment dans le nord-est et l'ouest des Etats-Unis, l'ont déjà fait ou s'apprêtent à le faire.