Au total, plus d'un million de personnes et quelque 600 groupes LGBT+ étaient attendus à cet événement qui se veut "le plus grand et le plus inclusif de l'histoire", selon les organisateurs. C'est aussi la première marche des fiertés organisée depuis le début de la pandémie qui avait contraint à son annulation.
Le défilé parti de Hyde Park à la mi-journée pour arriver à Whitehall, dans le coeur de Londres, rend hommage à la première marche au Royaume-Uni en 1972.
Plusieurs centaines de personnes avaient pris part à ce rassemblement originel, organisé cinq ans seulement après la dépénalisation de l'homosexualité au Royaume-Uni.
Il fallait aux militants un "courage incroyable" à l'époque, a salué le Premier ministre Boris Johnson sur Twitter, souhaitant une "joyeuse" marche aux participants.
En cinq décennies, les participants à la "Pride" sont passés de quelques centaines à plusieurs dizaines de milliers et le rassemblement, au départ très politique, est devenu plus festif, avec des concerts prévus samedi dont la chanteuse pop américaine Ava Max.
Manifestation "dépolitisée"?
Dans le cortège, des militants du front de libération gay étaient présents avec des pancartes proclamant "J'étais là en 1972. Le combat continue pour la liberté des LGBT+ dans le monde".
Mais selon Peter Tatchell, militant de longue date des droits LGBT+, certains participants de la marche historique ont boycotté l'édition de samedi, la jugeant "dépolitisée et commercialisée".
Pour le maire de Londres Sadiq Khan, qui a posé pour les photographes aux côtés d'une personne travestie en reine, il s'agit de défendre "un monde plus ouvert, inclusif". L'élu travailliste a souligné le "danger" toujours encouru par la communauté LGBT+ de "discrimination, préjugés et violence".
"Nous marchons aujourd'hui pour ceux qui se trouvent à Oslo", a-t-il ajouté en référence à la fusillade mortelle près d'un bar gay de la capitale norvégienne le week-end dernier, qui a conduit à repousser la marche des fiertés à Oslo.
>> Lire : Deux morts et 21 blessés dans une fusillade à Oslo, la piste terroriste islamiste privilégiée
afp/kkub
A Lausanne, la Pride de nuit a attiré plus de 4000 personnes
Plus de 4000 militants ont défilé samedi en fin d'après-midi à Lausanne lors de la première Pride de nuit organisée en Suisse. La manifestation queer, féministe, antiraciste, écologiste et anticapitaliste s'est déroulée sans incident et dans une atmosphère festive.
Entre danse et slogans, le cortège haut en couleur a traversé la ville sous un soleil tapant, évoluant du parc de Milan à la place de la Riponne. "On est queer, fier et pas prêt de nous taire", ont clamé les participants, environ 4000 selon la police de Lausanne, 8000 selon les organisateurs.
L'événement a été organisé par le collectif lausannois de la Pride de Nuit. La Ville n'avait plus accueilli de pride depuis 2006, a rappelé Seb Zürcher, membre du collectif.
Des dizaines de milliers de personnes à Toulouse, Marseille et Saint-Etienne
Des dizaines de milliers de personnes, dont beaucoup de jeunes, ont participé samedi sous la chaleur, dans les rues de Toulouse, Marseille et Saint-Etienne à la marche des Fiertés LGBT+, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A Toulouse, plus de 10'000 participants - selon la préfecture - ont dansé et applaudi sur la place du Capitole des orateurs les invitant à "jouir sans entraves" et à lutter contre "la honte, l'ignorance, la violence" anti-LGBT+.
Droit à l'IVG
A Marseille, deuxième ville de France, la marche a aussi servi à revendiquer le droit à l'IVG, remis en cause aux Etats-Unis.
Dans le cortège arc-en-ciel de 12'000 personnes selon la préfecture de police, des associations de personnes transsexuelles, de lesbiennes, étaient rejointes par des militantes féministes et des défenseurs des droits humains.
La première Marche des fiertés organisée à Saint-Etienne a réuni, elle, près d'un millier de personnes, selon un correspondant de l'AFP.