Lundi, 32'000 personnes ont reçu un ordre ou un avertissement d'évacuation en Nouvelle-Galles du Sud, en Australie. "Le sol est saturé, les rivières coulent rapidement, les barrages débordent", a déclaré Carlene York, une responsable des services d'urgence de l'Etat.
Les services de secours ont déclaré être venus en aide à plus de 80 personnes dimanche au soir. De nombreuses personnes ont été piégées dans leur voiture en essayant de traverser des routes inondées ou ont été bloquées dans leurs maisons entourées par la montée des eaux.
Lundi matin, les eaux d'une rivière, d'un brun boueux, avaient transformé une grande étendue de terrain en lac dans la banlieue de Camden, au sud-ouest de Sydney. A la télévision, des images montraient des routes qui avaient disparu sous les eaux et des mobiles homes dans l'eau, dont au moins un renversé sur le côté.
De grands volumes d'eau ont jailli du barrage de Warragamba, qui fournit la majorité de la ville en eau potable. Selon les prévisionnistes, les pluies torrentielles en Nouvelle-Galles du Sud pourraient persister pendant encore au moins 24 heures.
De plus en plus courant
Au large de la côte de Sydney, les sauveteurs tentaient lundi de venir en aide à un cargo de 150 mètres de long avec à son bord 21 membres d'équipage. Un projet d'hélitreuillage des membres d'équipage a dû être reporté pour des raisons de sécurité, selon la police.
La côte est de l'Australie a subi des inondations répétées au cours des 18 derniers mois. En mars, les inondations causées par de fortes tempêtes ont dévasté l'ouest de Sydney et fait 20 morts.
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Avec le réchauffement de la planète, l'atmosphère contient plus de vapeur d'eau, augmentant les risques d'épisodes de fortes précipitations, selon les scientifiques. Ces pluies, associées à d'autres facteurs liés notamment à l'aménagement du territoire, favorisent les inondations.
"Nos recherches sur les inondations de mars 2021 à Sydney ont révélé que des événements similaires au-dessus de Sydney étaient susceptibles de se produire 80% plus souvent d'ici à la fin du XXIe siècle", a déclaré Kimberley Reid, spécialiste de l'atmosphère à l'université Monash.
ats/doe