Au Japon, où les gens se sont rués sur le journal annonçant en primeur l'attaque, le Premier ministre Fumio Kishida "ne trouve pas de mots" pour qualifier cette attaque. "Je priais pour que sa vie soit sauvée, mais malgré cela, j'ai appris la nouvelle (de sa mort). C'est vraiment regrettable. Je ne trouve pas de mots. Je présente mes sincères condoléances et prie pour que son âme repose en paix", a-t-il déclaré, très ému, aux journalistes.
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A l'étranger, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève a observé une minute de silence en hommage à l'ancien Premier ministre. Son président Federico Villegas a offert les "condoléances collectives" de l'enceinte au gouvernement et au peuple de ce pays.
Ignazio Cassis profondément attristé
Le président de la Confédération Ignazio Cassis s'est déclaré "profondément attristé" par la mort de l'ancien Premier ministre japonais. Le conseiller fédéral PLR condamne "avec la plus grande fermeté ce terrible assassinat", a-t-il écrit sur Twitter. Le conseiller fédéral en charge des Affaires étrangères a adressé ses sincères condoléances à sa famille, à ses proches ainsi qu'au peuple japonais.
Le président du PLR Thierry Burkart, membre du groupe d'amitié parlementaire Suisse-Japon, a également pris connaissance avec une grande consternation du décès de l'ancien dirigeant. Malgré cet acte barbare, le Japon sera plus fort que jamais "pour défendre nos valeurs libérales communes", a poursuivi le conseiller aux Etats PLR argovien.
Joe Biden stupéfait et choqué
Aux Etats-Unis, Joe Biden a estimé qu'il s'agissait d'une "tragédie pour le Japon et tous ceux qui l'ont connu". Se disant "stupéfait, choqué et profondément attristé" par la nouvelle, le président américain a rendu hommage à un homme qui avait "dédié sa vie" au service du peuple japonais. "La violence par arme à feu marque toujours profondément les populations qui en sont victimes", a-t-il regretté.
L'ancien président Barack Obama s'est dit "choqué et attristé" par l'assassinat de son "ami et partenaire de longue date". Shinzo Abe "s'est dédié à la fois au pays qu'il servait et à l'extraordinaire alliance entre les Etats-Unis et le Japon", a-t-il ajouté.
Son successeur Donald Trump a regretté une "très mauvaise nouvelle pour le monde". Shinzo Abe était un "rassembleur comme nul autre mais, par-dessus tout, c'était un homme qui aimait et chérissait son magnifique pays, le Japon", a-t-il ajouté. "Il n'y en aura jamais un autre comme lui!"
Auparavant, l'ambassadeur américain au Japon Rahm Emanuel avait rendu hommage à Shinzo Abe: "Nous sommes tous tristes et choqués par l'attaque par balle contre l'ancien Premier ministre Shinzo Abe. Abe-san a été un dirigeant exceptionnel du Japon et un allié indéfectible des États-Unis. Le gouvernement et le peuple américains prient pour le bien-être d'Abe-san, de sa famille et du peuple japonais", a déclaré Rahm Emanuel.
Les leaders européens dénoncent un meurtre lâche et brutal
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dénoncé sur Twitter un "meurtre lâche et brutal". Selon elle, Shinzo Abe était "un grand démocrate et défenseur d'un ordre mondial multilatéral", dont l'attaque "choque le monde entier".
"Je ne comprendrai jamais le meurtre brutal de ce grand homme. Japon, les Européens partagent votre deuil", a réagi de son côté le président du Conseil européen, Charles Michel, sur le même réseau social, disant avoir appris le décès de Shinzo Abe "avec un profond regret".
Le président français Emmanuel Macron a adressé ses "condoléances aux autorités et au peuple japonais". "Le Japon perd un grand Premier ministre, qui dédia sa vie à son pays et œuvra à l’équilibre du monde."
"C'est un homme d'Etat qui disparaît et c'est une perte pas simplement pour le Japon mais aussi pour l'ensemble de la communauté internationale", a déclaré l'ancien président français François Hollande.
Le chef du gouvernement italien Mario Draghi a assuré que la péninsule était "bouleversée par le terrible attentat" qui a coûté la vie à Shinzo Abe qui "a été un grand protagoniste de la vie politique japonaise et internationale de ces dernières décennies grâce à son esprit novateur et à sa vision réformatrice."
Le chancelier allemand Olaf Scholz s'est dit "stupéfait et profondément attristé". "L'attentat mortel perpétré contre Shinzo Abe me laisse stupéfait et profondément attristé", écrit sur Twitter le dirigeant allemand, assurant être "aux côtés du Japon en ces heures difficiles".
"C'est avec horreur que j'ai appris la nouvelle (...)", a réagi l'ex-chancelière Angela Merkel, évoquant une "collaboration étroite et empreinte de confiance", et son "plaisir à travailler avec lui", à l'unisson avec la cheffe de la diplomatie actuelle Annalena Baerbock, "choquée". Mes pensées vont vers lui et sa famille", a tweeté en anglais la ministre allemande des Affaires étrangères, en marge d'un sommet du G20 à Bali en Indonésie.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a salué le "leadership mondial" de l'ex-Premier ministre japonais. "Incroyablement triste pour Shinzo Abe. Nombreux sont ceux qui se souviendront du leadership mondial dont il a fait preuve en des temps difficiles", a-t-il tweeté.
"Je garde un excellent souvenir de notre amitié et du travail que nous avons accompli ensemble", a déclaré le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, condamnant une attaque "lâche".
"Je suis profondément attristé par la perte de mon cher ami Abe", a réagi le président turc Recep Tayyip Erdogan. "Je condamne ceux qui ont perpétré cette attaque odieuse".
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, s'est dit "profondément attristé par le meurtre odieux de Shinzo Abe, un défenseur de la démocratie et mon ami et collègue depuis de nombreuses années". Dans un tweet, il a adressé ses "plus sincères condoléances" à sa famille, au Premier ministre nippon Fumio Kishida et "au peuple du Japon", un partenaire clé de l'Alliance.
"Perte irréparable" pour Vladimir Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a déploré une "perte irréparable". "Je vous souhaite (...) du courage face à cette lourde perte irréparable", a-t-il déclaré dans un télégramme de condoléances adressé à la mère et à la veuve de Shinzo Abe, selon un communiqué du Kremlin. "De beaux souvenirs de cet homme remarquable resteront pour toujours dans les coeurs de ceux qui le connaissaient", a-t-il souligné.
"Nouvelle choquante en provenance du Japon", a tweeté le Premier ministre australien Anthony Albanese. "Nos pensées vont à sa famille et au peuple japonais en ce moment".
Deuil national en Inde en "solidarité"
L'ambassade de Chine au Japon a dit combien la Chine était "choquée" par l'attaque. "L'ancien Premier ministre Abe a contribué à l'amélioration et au développement des relations sino-japonaises. Nous exprimons nos condoléances à l'occasion de son décès et exprimons notre sympathie et notre sollicitude à l'égard de sa famille", a déclaré un porte-parole de l'ambassade.
Le président sud-coréen Yoon Seok-youl dénonce un "crime inacceptable". "J'adresse ma sympathie et mes condoléances à sa famille et au peuple japonais pour la perte de leur Premier ministre resté le plus longtemps au pouvoir et homme politique respecté", a-t-il déclaré dans un communiqué rendu public par la présidence sud-coréenne.
Après que le Premier ministre indien Narendra Modi avait affirmé dans un tweet être "profondément bouleversé", décrivant l'ex-Premier ministre japonais comme un "ami cher", l'Inde a décrété une journée de deuil national samedi en "solidarité" avec les Japonais.
fgn avec les agences