Le corps de Shinzo Abe est arrivé samedi en début d'après-midi à son domicile de Tokyo, à bord d'un corbillard dans lequel avait pris place Akie, son épouse, et qui avait quitté à l'aube l'hôpital de Kashihara, près de Nara, où l'ancien Premier ministre avait été pris en charge après son agression.
Atteint de deux balles au cou, Shinzo Abe a été déclaré mort quelques heures après, malgré les efforts déployés par une équipe de vingt médecins. Selon des médias locaux, une veillée funèbre est prévue lundi soir et les funérailles auront lieu mardi, en présence uniquement de la famille et de proches de l'ancien premier ministre.
Une veillée funèbre se tiendra lundi et les funérailles, auxquelles assisteront les proches de l'ancien dirigeant, sont prévues mardi.
L'assassinat a été condamné dans le monde entier. En Australie, l'opéra de Sydney sera illuminé dimanche en hommage à Shinzo Abe.
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Des fleurs à Nara
De nombreux Japonais se sont rendus dans la ville de Nara où leur ancien Premier ministre, Shinzo Abe, a été tué par balles vendredi alors qu'il prononçait un discours de campagne en vue des sénatoriales dimanche.
À Nara, à quelque 450 km au sud-ouest de Tokyo, un flot de personnes faisait la queue pour déposer des fleurs devant une table sur laquelle avait été déposée une photo de l'ancien Premier ministre.
"La violence ne saurait l'emporter"
Au moment de l'attaque, Shinzo Abe faisait campagne à Nara pour le scrutin sénatorial de dimanche. Le premier ministre Fumio Kishida a annoncé vendredi que les préparatifs pour les élections, "fondement de la démocratie", se poursuivraient normalement.
Fumio Kishida, membre comme Shinzo Abe du parti libéral-démocrate (PLD, droite nationaliste), a participé samedi matin à une réunion de campagne à Yamanashi devant 600 personnes. "La violence ne saurait l'emporter sur la parole", a-t-il déclaré, selon le quotidien Mainichi.
"On ne va pas laisser se reproduire ce qui s'est passé hier", a lancé un membre de la sécurité cité par le quotidien, qui décrivait un dispositif de sécurité renforcé, avec installation de détecteurs de métaux et fouille des sacs des spectateurs.
agences/cab
Shinzo Abe visé délibérément
L'assassinat de l'un des hommes politiques les plus connus de l'archipel, qu'il a gouverné pendant plus de huit ans, a profondément meurtri et ému au Japon comme à l'étranger.
L'auteur présumé de l'attaque, arrêté sur les lieux à Nara, a avoué avoir délibérément visé Shinzo Abe. Il a expliqué à la police en vouloir à un groupe religieux auquel il croyait que l'homme politique était affilié.
Cet homme de 41 ans, un ancien membre de la force d'autodéfense maritime (la marine japonaise) selon les médias locaux, a, d'après la police, utilisé une arme "d'apparence artisanale", sur laquelle des analyses complémentaires sont en cours.
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