L'incendie qui s'est embrasé jeudi, et qui mobilisait dimanche plus de 700 hommes après avoir ravagé 1500 hectares de végétation, a détruit au moins deux habitations, selon la protection civile.
Dizaines de blessés
Les incendies des derniers jours ont fait une douzaine de blessés parmi les pompiers et près d'une vingtaine parmi la population, mais la plupart des victimes ont été soignées sur place pour des symptômes d'intoxication ou d'épuisement.
Un autre brasier mobilisant 450 pompiers faisait rage depuis vendredi non loin de là, dans la commune de Pombal, située elle aussi au confluent des districts de Leiria et Santarém.
Le feu qui s'est déclaré jeudi à Carrazeda de Ansiães, dans la région de Bragança (nord-est), était l'autre point chaud de ce week-end "à haut risque", selon les mots du Premier ministre Antonio Costa. Ce dernier a annulé un déplacement au Mozambique pour accompagner la situation au plus près.
120 départs d'incendies par jour
Le gouvernement portugais a décidé de monter d'un cran le niveau d'alerte en décrétant l'"état de contingence" du lundi au vendredi de la semaine prochaine, et demandé à l'Union européenne d'activer son mécanisme de protection civile commune, obtenant l'envoi de deux avions bombardiers d'eau stationnés en Espagne.
"Nous sommes confrontés à une situation quasiment inédite en termes météorologiques", a commenté le commandant national de la protection civile, André Fernandes, alors que plus de 120 départs d'incendies par jour ont été recensés vendredi et samedi (>> voir la carte des incendies).
Evoquant des températures pouvant atteindre les 45 degrés Celsius, le ministre de l'Intérieur, José Luis Carneiro, a pour sa part affirmé que le Portugal était confronté à la "pire conjonction de facteurs" depuis les incendies de juin et octobre 2017, qui avaient fait plus d'une centaine de morts.
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Conjonction de facteurs
Les incendies qui se multiplient à travers le globe sont associés à divers phénomènes anticipés par les scientifiques en raison du réchauffement de la planète. L'augmentation de la température, la multiplication des canicules et la baisse des précipitations par endroits est ainsi une combinaison idéale pour le développement des feux.
L'actuelle canicule touche un pays dont 28,4% du territoire était en situation de "sécheresse extrême" à la fin juin, contre 1,4% un mois auparavant.
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ats/ami