Publié

En Syrie, l'aide humanitaire n'arrive plus à Idlib en raison du veto russe

Des personnes tiennent des pancartes lors d'un rassemblement appelant la communauté internationale à maintenir le corridor humanitaire transfrontalier au poste de passage de Bab Al-Hawa, à Idlib, en Syrie, le 7 juillet 2022. [KEYSTONE - Yahya Nemah / EPA]
La Russie ne laisse plus passer l'aide humanitaire vers Idlib en Syrie / La Matinale / 1 min. / le 11 juillet 2022
En Syrie, 4 millions de personnes se sont retrouvées lundi privées d'aide humanitaire après que la Russie a bloqué le renouvellement d'une résolution en opposant son veto au Conseil de sécurité de l'ONU. Le texte permettait depuis 2014 de faire entrer des millions de tonnes de colis alimentaires et de médicaments dans la province d'Idlib.

Le dernier convoi sous le drapeau onusien est entré dans la province d'Idlib, au point de passage de Bab al-Hawa, samedi depuis la Turquie. Cette zone est la dernière de Syrie échappant encore au contrôle du président Bachar al-Assad.

Ce corridor humanitaire est désormais fermé depuis lundi minuit. Plus aucune résolution n'autorise l'Organisation des Nations Unis (ONU) à envoyer dans la province de la nourriture ou des médicaments, sans passer par le régime d’Assad. Ces douze derniers mois, cette résolution transfrontalière avait permis d'acheminer 180'000 tonnes d’aide humanitaire.

>> Lire à ce sujet : Veto russe sur la poursuite de l'aide humanitaire transfrontalière à la Syrie

Aujourd'hui, la Russie, fidèle alliée de Bachar al-Assad, propose de faire transiter cette aide par la capitale Damas. Mais pour les ONG, cela est impossible. Elles assurent qu'elles ne peuvent pas faire confiance à des autorités qui, en parallèle, continuent à prendre pour cible la province d'Idlib.

Appel à se passer du vote

Sans l'aide de l'ONU, les organisations humanitaires vont devoir compter sur la Turquie pour autoriser le passage de convois. Elles ne pourront toutefois pas faire face seules à la demande, n'ayant pas les mêmes moyens logistiques que les Nations unies.

Avec la fermeture du point de passage à Idlib, des familles syriennes sont en danger immédiat, selon l'organisation Médecins sans frontières (MSF).

De nombreuses voix se sont ainsi élevées ce week-end pour réclamer la réouverture du corridor humanitaire en se passant du vote du Conseil de sécurité.

cm/iar

Publié