Le dernier convoi sous le drapeau onusien est entré dans la province d'Idlib, au point de passage de Bab al-Hawa, samedi depuis la Turquie. Cette zone est la dernière de Syrie échappant encore au contrôle du président Bachar al-Assad.
Ce corridor humanitaire est désormais fermé depuis lundi minuit. Plus aucune résolution n'autorise l'Organisation des Nations Unis (ONU) à envoyer dans la province de la nourriture ou des médicaments, sans passer par le régime d’Assad. Ces douze derniers mois, cette résolution transfrontalière avait permis d'acheminer 180'000 tonnes d’aide humanitaire.
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Aujourd'hui, la Russie, fidèle alliée de Bachar al-Assad, propose de faire transiter cette aide par la capitale Damas. Mais pour les ONG, cela est impossible. Elles assurent qu'elles ne peuvent pas faire confiance à des autorités qui, en parallèle, continuent à prendre pour cible la province d'Idlib.
Appel à se passer du vote
Sans l'aide de l'ONU, les organisations humanitaires vont devoir compter sur la Turquie pour autoriser le passage de convois. Elles ne pourront toutefois pas faire face seules à la demande, n'ayant pas les mêmes moyens logistiques que les Nations unies.
Avec la fermeture du point de passage à Idlib, des familles syriennes sont en danger immédiat, selon l'organisation Médecins sans frontières (MSF).
De nombreuses voix se sont ainsi élevées ce week-end pour réclamer la réouverture du corridor humanitaire en se passant du vote du Conseil de sécurité.
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