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Boris Johnson ne soutiendra aucun des onze candidats à sa succession

Le Premier ministre britannique Boris Johnson ne soutiendra aucun des 11 candidats à sa succession [REUTERS - Henry Nicholls]
Onze candidats sont déjà en lice pour succéder à Boris Johnson à la tête du Royaume-Uni / La Matinale / 1 min. / le 12 juillet 2022
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré lundi qu'il ne soutiendrait aucun des onze candidats désormais en lice pour lui succéder. La course, dont le calendrier exact doit être précisé lundi soir, est déjà très ouverte et brutale. L'issue sera connue le 5 septembre.

"Je ne voudrais pas nuire aux chances de qui que ce soit en offrant mon soutien", a-t-il dit lors de sa première apparition publique depuis l'annonce de sa démission jeudi dernier.

Après un week-end à Chequers, la résidence de campagne des Premiers ministres, Boris Johnson a aussi affirmé qu'il était "déterminé à poursuivre le mandat qui nous a été confié" et que le prochain chef du gouvernement aurait "un très bon programme à poursuivre".

La ministre de l'Intérieur, Priti Patel, pourrait se positionner dans la journée dans la course à son remplacement.

Onze papables

Dimanche soir, la ministre des Affaires étrangères, Liz Truss, 46 ans, s'est lancée dans la bataille, rejoignant les anciens ministres Rishi Sunak (Finances), 42 ans, et Sajid Javid (Santé), 52 ans.

Parmi les poids lourds, figurent aussi la secrétaire d'Etat au Commerce international Penny Mordaunt, 49 ans, et le tout nouveau ministre des Finances Nadhim Zahawi, 55 ans, déjà attaqué sur le fait qu'il ferait, selon des informations de presse, l'objet d'une enquête fiscale. Estimant que l'on cherche à le "salir", il a promis de publier chaque année sa déclaration d'impôts, s'il devenait Premier ministre.

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En l'absence de clair favori, la course s'annonce aussi courte que brutale, avec le risque d'une surenchère d'attaques et de promesses vides, dans un pays en pleine crise du coût de la vie avec une inflation à 9,1%.

La plupart des candidats ont immédiatement mis au coeur de leur campagne, très ancrée à droite, des réductions d'impôts. Liz Truss a promis de s'y atteler "dès le premier jour". Le ministre des Finances Rishi Sunak, déjà violemment attaqué par les alliés de Boris Johnson qui l'accusent de trahison, a mis en garde à l'inverse contre "des contes de fées réconfortants sur le moment mais qui aggraveront la situation de nos enfants demain".

Décision connue le 5 septembre

Le nom du successeur de Boris Johnson à la tête du parti conservateur britannique sera connu le 5 septembre, a annoncé lundi soir le président de la commission parlementaire chargé d'établir les règles du scrutin, Graham Brady.

Il a précisé que le dépôt des candidatures serait ouvert et clos ce mardi, et qu'un premier tour pour commencer à éliminer certains des 11 candidats aurait lieu dès mercredi. Un deuxième aura lieu jeudi. Les candidats auront besoin d'au moins 20 parrainages pour que leur candidature soit acceptée.

Le nouveau chef du parti conservateur deviendra automatiquement Premier ministre, le parti étant majoritaire à la chambre des Communes.

ats/ami

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Gouvernement en stand-by

D'ici là, Boris Johnson, contraint à démissionner jeudi après une mutinerie au sein de son gouvernement lassé par les scandales et ses mensonges, reste à Downing Street.

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La semaine dernière, il avait précisé que son gouvernement, reconstruit à la hâte après des dizaines de départs en 48 heures, ne chercherait pas à mettre en oeuvre de nouvelles politiques ou à faire des changements majeurs. Les grosses décisions budgétaires seront laissées au prochain Premier ministre.