Comme d'autres aéroports britanniques et européens, en plein chaos depuis plusieurs mois avec des annulations, des retards, des files d'attente à rallonge ou des problèmes de livraison de bagages, Heathrow peine à absorber le redécollage de la demande, essentiellement en raison d'un manque de personnel.
"En moyenne, seuls environ 1500 de ces 4000 sièges (supprimés) par jour ont déjà été vendus, nous demandons donc à nos compagnies partenaires d'arrêter de vendre des billets d'avion pour l'été pour limiter l'impact pour les passagers", a déclaré le directeur général d'Heathrow John Holland-Kaye.
Selon lui, certaines fonctions critiques de l'aéroport connaissent encore un manque de main-d'oeuvre significatif "en particulier le personnel au sol employé par les compagnies aériennes" pour gérer notamment l'enregistrement ou la manutention des bagages.
Règles assouplies
La veille, l'aéroport avait déjà annulé 61 vols, après avoir demandé à certaines compagnies aériennes, fin juin, d'alléger leurs plannings de vols. Des compagnies telles que British Airways, Wizz Air ou Easyjet ont de leur côté annulé récemment des milliers de vols cet été pour mettre en phase leurs programmes avec leurs capacités réduites.
Elles profitaient notamment d'un assouplissement temporaire des règles régissant les créneaux de décollage et d'atterrissage cet été, une initiative du gouvernement britannique pour permettre aux compagnies d'adapter leur planning sans pour autant perdre leurs droits pour la saison suivante.
Problèmes de recrutement
Mais si certaines compagnies aériennes "ont pris des mesures significatives" à la suite de cet assouplissement, toutes n'ont pas joué le jeu, critique Heathrow, d'où la nouvelle limitation du nombre de sièges, en vigueur jusqu'au 11 septembre, avec l'objectif de "protéger les vols pour une vaste majorité de passagers".
Les compagnies aériennes et les aéroports britanniques, qui avaient licencié des milliers de personnes au plus fort de la pandémie, peinent aujourd'hui à recruter.
Heathrow précise avoir commencé à recruter en novembre et estime qu'il aura d'ici fin juillet autant d'employés dans la sécurité qu'avant la pandémie.
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ats/ami