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Le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa parvient à quitter son pays en avion

Le président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa en 2020. [Keystone/EPA - Chamila Karunarathne]
Le président du Sri Lanka a quitté son pays par avion / La Matinale / 1 min. / le 13 juillet 2022
Le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa, conspué par un fort mouvement populaire, a quitté son pays tôt mercredi à bord d'un avion militaire en direction des Maldives. Il est arrivé peu après à l'aéroport de Malé.

Le dirigeant de 73 ans, qui a promis de démissionner et avait tenté mardi sans succès de quitter le pays, a décollé de l'aéroport international de Colombo avec sa femme et un garde du corps à bord d'un Antonov-32. "Leurs passeports ont été tamponnés et ils sont montés à bord de ce vol spécial assuré par l'armée de l'air", a indiqué un responsable de l'immigration.

L'appareil a été retenu pendant plus d'une heure sur le tarmac de l'aéroport dans l'attente d'une autorisation d'atterrir aux Maldives. "Il y a eu des moments de tension, mais au bout du compte, tout s'est bien terminé", a indiqué un responsable de l'aéroport sous le couvert de l'anonymat.

Un responsable de l'aéroport de Malé -  la capitale des Maldives - a lui indiqué peu après que l'avion s'était posé et que les trois passagers avaient été conduits sous escorte policière vers une destination inconnue à ce stade.

Refoulé mardi de l'aéroport de Colombo

Mardi, le président avait été refoulé de façon humiliante de l'aéroport de Colombo par les agents de l'immigration. Certains de ses conseillers avaient envisagé pour Gotabaya Rajapaksa et son entourage une fuite à bord d'un navire de patrouille, selon une source haut placée dans le domaine de la défense.

Un vaisseau de la marine avait été utilisé pour transférer le chef de l'Etat samedi du palais présidentiel assiégé par les manifestants au port de Trincomalee, dans le nord-est du pays. Gotabaya Rajapaksa avait ensuite rejoint lundi en hélicoptère l'aéroport international de Colombo. Mais après avoir manqué quatre vols qui auraient pu les conduire vers les Emirats arabes unis, il avait dû passer la nuit de lundi à mardi dans une base militaire proche de l'aéroport international.

Mardi, les responsables de l'immigration lui avaient alors refusé l'accès au salon VIP pour faire viser son passeport, alors que le chef de l'Etat voulait éviter le terminal ouvert au public, craignant la réaction de la population.

>> Relire : En fuite, le président du Sri Lanka est bloqué à l'aéroport de Colombo

Démission prochaine

N'ayant pas encore démissionné, ce qu'il a promis de faire mercredi pour une "transition pacifique du pouvoir", Gotabaya Rajapaksa bénéficie encore de l'immunité présidentielle.

Si le chef de l'Etat démissionne comme promis, le Premier ministre Ranil Wickremesinghe sera automatiquement nommé président par intérim jusqu'à l'élection par le Parlement d'un député qui exercera le pouvoir jusqu'à la fin du mandat en cours, c'est-à-dire novembre 2024.

afp/ami

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Etat d'urgence déclaré

Quelques heures après la fuite de Gotabaya Rajapaksa, le bureau du Premier ministre a déclaré mercredi l'état d'urgence. La police a annoncé un couvre-feu à durée indéterminée dans la province occidentale, celle de la capitale de Colombo, pour contenir les manifestations.

Des milliers de personnes se sont rassemblées devant les bureaux du Premier ministre, incitant les forces de l'ordre à tirer des gaz lacrymogènes pour les empêcher d'envahir le bâtiment.