"Nous allons continuer de faire avancer l'intégration d'Israël dans la région", a déclaré Joe Biden, avec ses habituelles lunettes de soleil style "Top Gun", sur le tarmac de l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, où s'est posé Air Force One.
Invoquant des règles Covid-19, le président américain a fait des petits "checks" du poing au président israélien Isaac Herzog et au Premier ministre Yaïr Lapid qui ont chacun souligné le "soutien" et "l'amitié" du président américain à leur pays, alors que ce dernier a appelé à "renforcer encore" les liens bilatéraux.
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Dossier du nucléaire au menu
Fervent catholique, Joe Biden a qualifié de "bénédiction" sa venue en Terre sainte et souligné que la relation avec Israël "est plus profonde et forte que jamais".
"Il s'agit d'une visite historique car elle témoigne du lien indissoluble entre nos deux pays", a déclaré de son côté le Premier ministre israélien, disant vouloir discuter avec Joe Biden du "besoin de restaurer une forte coalition mondiale pour stopper le programme nucléaire de l'Iran", ennemi d'Israël et des Etats-Unis.
Israël tente d'empêcher les puissances occidentales, dont les Etats-Unis, de relancer un pacte international de 2015 encadrant le programme nucléaire de l'Iran, que Donald Trump a sabordé en 2018. Avec une éventuelle levée des sanctions américaines contre l'Iran, Israël redoute qu'un accord ne fasse gonfler l'aide fournie par Téhéran à des alliés comme le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, bêtes noires d'Israël.
Nouvelle "architecture" du Moyen-Orient
Face à l'Iran, Israël cherche à former une nouvelle "architecture" du Moyen-Orient, c'est-à-dire former un front commun avec des pays de la région jugés hostiles à la République islamique. Sous la houlette de l'administration Trump, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont normalisé en 2020 les relations avec Israël.
Le gouvernement israélien espère ainsi que la tournée de Joe Biden qui doit également le mener en Arabie saoudite permettrait de donner une impulsion à une hypothétique normalisation avec le royaume saoudien. D'autant que le président américain tracera un trait d'union symbolique entre les deux pays en effectuant un vol direct inédit vendredi Tel-Aviv-Jeddah.
L'administration Biden voudrait par ailleurs, et peut-être en premier lieu, obtenir du royaume pétrolier qu'il ouvre les vannes pour calmer l'envolée des cours de brut.
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afp/fgn
Centre-ville de Jérusalem quadrillé
Pendant la visite du chef d'Etat américain - la première depuis celle de Donald Trump en 2017, la police israélienne a déployé quelque 16'000 hommes et de nombreuses routes seront fermées dans le pays. Les policiers ont quadrillé le centre-ville de Jérusalem.
Il faut dire que cette visite a lieu dans un contexte quelque peu tendu. En effet, au grand dam des Palestiniens, l'administration Trump avait reconnu en 2017 Jérusalem comme capitale d'Israël et y a déplacé l'ambassade des Etats-Unis, une mesure que le démocrate Joe Biden n'a pas annulée.