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Trois candidats en lice pour la présidence du Sri Lanka

Trois candidats en lice pour la présidentielle au Sri Lanka et des étudiants en colère [AFP - Arun Sankar]
Trois candidats en lice pour la présidentielle au Sri Lanka / Le Journal horaire / 15 sec. / le 19 juillet 2022
Trois candidats ont été désignés par le parlement du Sri Lanka mardi pour succéder au président déchu Gotabaya Rajapaksa. Parmi eux figure un vétéran de la politique soutenu par le parti de l'ancien président et qui est dans le collimateur des manifestants.

Le vainqueur de l'élection présidentielle, au suffrage indirect, prendra la tête du pays en faillite pour le reste du mandat de Gotabaya Rajapaksa, qui se termine en novembre 2024.

Le Parlement a désigné trois candidats pour succéder au président lors d'un vote à bulletin secret mercredi: le président par intérim Ranil Wickremesinghe, l'ancien ministre de l'Education Dullas Alahapperuma, soutenu par le principal parti d'opposition, et le dirigeant de la gauche Anura Dissanayake.

Une dette de 51 milliards de dollars

Après des mois de manifestations, Gotabaya Rajapaksa a fui aux Maldives avant de trouver refuge à Singapour la semaine dernière, d'où il a présenté sa démission.

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Sri Lanka: Le palais présidentiel pris d’assaut par une foule immense quelques minutes après la fuite du président Rajapaksa
Sri Lanka: Le palais présidentiel pris d’assaut par une foule immense quelques minutes après la fuite du président Rajapaksa / 19h30 / 1 min. / le 9 juillet 2022

Le Sri Lanka, peuplé de 22 millions d'habitants, subit de graves pénuries de produits de première nécessité depuis la fin de l'année dernière, le pays n'ayant plus de devises étrangères pour financer les importations essentielles.

Cette île de l'Océan indien a fait défaut sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars à la mi-avril et est en pourparlers avec le FMI pour un éventuel renflouement.

>> Lire aussi : Pourquoi le Sri Lanka a-t-il sombré dans une crise économique, politique et humanitaire?

Ranil Wickremesinghe divise la population

La majorité du SLPP, parti du clan Rajapaksa, le plus grand du parlement, devrait se ranger au côté de Ranil Wickremesinghe, a indiqué le député tamoul Dharmalingam Sithadthan. "Ils sont venus solliciter mon vote en faveur de Ranil (Wickremesinghe). Ranil apparaît comme le candidat de la loi et de l'ordre", a-t-il ajouté.

Mardi après-midi dans la capitale, des milliers d'étudiants ont manifesté leur opposition au cacique de 73 ans, qui a été six fois Premier ministre. Ils le considèrent comme un allié et un protecteur du clan Rajapaksa, qui domine la politique du pays depuis de nombreuses années.

"Nous n'avons pas peur de Ranil", a déclaré Wasantha Mudalige, un leader étudiant, "nous le chasserons comme nous l'avons fait pour Gotabaya". Il n'y a toutefois pas eu d'affrontements avec les forces de sécurité.

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Sri Lanka : des milliers de manifestants ont pénétré mercredi dans les locaux de la télévision, avant de prendre d'assaut les bureaux du Premier ministre.
Au Sri Lanka, des manifestants envahissent les bureaux du Premier ministre / Forum / 2 min. / le 13 juillet 2022

Selon l'analyste politique Kusal Perera, Ranil Wickremesinghe "a regagné l'approbation des classes moyennes urbaines en rétablissant certains approvisionnements, du gaz notamment, et il a déjà fait le ménage dans les bâtiments du gouvernement, montrant ainsi sa fermeté".

Pression pour soutenir le premier ministre

L'ancien président Mahinda Rajapaksa, frère aîné de Gotabaya et chef du clan, est toujours au Sri Lanka. Selon des sources du parti, il fait pression sur les députés du SLPP pour qu'ils soutiennent Ranil Wickremesinghe.

Son principal adversaire, Dullas Alahapperuma, ancien journaliste de 63 ans, et dissident du SLPP divisé, se présente lui comme le candidat du rassemblement. Il a promis il y a quelques jours de former ce qu'il appelle "un véritable gouvernement consensuel pour la première fois de notre histoire".

Il a obtenu le soutien du chef du parti d'opposition SJB, Sajith Premadasa, qui a annoncé mardi sur Twitter le retrait de sa propre candidature en sa faveur.

Le troisième candidat Anura Dissanayake, 53 ans, est le chef du JVP (Front de libération du peuple), un parti de gauche qui dispose de trois sièges seulement au Parlement.

ats/aps

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