Après près d'une semaine d'affrontements à l'arme à feu, le calme est désormais revenu dans cet Etat frontalier de l'Ethiopie, mais les violences ont désormais gagné plusieurs autres Etats, les Haoussas, l'une des ethnies impliquées dans le conflit, se mobilisant à travers le pays pour réclamer "justice pour les martyrs".
Selon l'ONU, plus de 17'000 personnes ont fui leur maison par peur des balles perdues, principalement des femmes et des enfants, dont 14'000 survivent désormais dans trois écoles d'al-Damazine.
Aide humanitaire de l'ONU
Situé dans le sud du Soudan, l'un des pays les plus pauvres au monde, l'Etat du Nil Bleu est lui aussi déshérité. L'ONU assure y avoir apporté une aide humanitaire à plus du tiers des habitants au premier trimestre 2022, soient 563'000 personnes.
Les affrontements tribaux ont fait des centaines de morts au Soudan ces derniers mois, particulièrement au Darfour, dans l'ouest, frontalier du Tchad.
Ces affrontements éclatent généralement pour l'accès à l'eau et aux terres, vitales pour agriculteurs et éleveurs - souvent issus de tribus rivales - dans un pays où de très nombreuses armes circulent après des décennies de guerre civile.
Bâtiments publics incendiés
De nouveau, c'est pour l'accès à des terres que la violence a éclaté le 11 juillet entre les Haoussas - l'une des plus grandes ethnies d'Afrique présente du Sénégal au Soudan - et le clan des Bartis - au Nil Bleu, frontalier de l'Ethiopie.
Si le calme y est revenu samedi, la violence a gagné plusieurs autres Etats, notamment Kassala, plus au nord, où lundi des milliers de Haoussas ont incendié des bâtiments publics.
Mardi, ils étaient des milliers à manifester à Khartoum, au Kordofan-Nord (centre) ou à Kassala, Gedaref et Port-Soudan sur l'est côtier, ont constaté des journalistes de l'AFP.
afp/hkr