Dans un entretien paru vendredi soir sur le site du Figaro, le général Jean-Louis Georgelin, président de l'établissement public en charge de la restauration de la cathédrale, estime que la réouverture de la cathédrale en 2024 "est un objectif tendu, rigoureux et compliqué".
Un peu plus de trois ans après le spectaculaire incendie du 15 avril 2019, le calendrier est serré pour respecter la promesse présidentielle de reconstruire la cathédrale en cinq ans. Il promet néanmoins de tout faire pour respecter le délai de restauration du chef-d'oeuvre de l'art gothique. "À cette date, Notre-Dame sera complètement nettoyée, au point que les visiteurs auront un choc visuel en entrant", promet-il dans cette interview.
"Dans un chantier, il y a toujours des aléas et des difficultés", reconnaît-il. Mais jusqu'à présent, "nous avons toujours trouvé les moyens de nous adapter."
Encore plusieurs inconnues
"Le contenu du futur programme des travaux extérieurs ainsi que son calendrier doivent encore être discutés avec les mécènes, les fondations, et bien sûr, avec le ministère de la Culture", indique encore ce catholique proche d'Emmanuel Macron.
Dans ce contexte, la ministre française de la Culture Rima Abdul Malak devrait se rendre "dans les prochains jours" sur le chantier, selon son entourage.
L'incendie de Notre-Dame, dont les causes n'ont toujours pas été établies avec certitude, avait provoqué l'effondrement de sa charpente, de sa flèche, de son horloge et d'une partie de sa voûte.
afp/jop
Près de 850 millions d'euros
Depuis le 15 avril 2019, plus de 846 millions d'euros ont été recueillis par quelque 340'000 mécènes et donateurs issus de 150 pays. Jusqu'à août 2021, une première phase de travaux a consisté à consolider et à sécuriser l'édifice. Une phase qui a déjà coûté 150 millions d'euros, explique Jean-Louis Georgelin.
"Nous aurons besoin de 550 millions d'euros" pour le nettoyage et la restauration de l'intérieur de l'édifice, affirme-t-il. Un chiffre qui tient compte, selon lui, de l'inflation prévisionnelle. "Comme les autres chantiers, nous subissons aujourd'hui une certaine tension sur les prix."
Après ces travaux, il devrait rester 146 millions d'euros qui devraient être affectés à la restauration de l'extérieur.