Devant plusieurs milliers de personnes réunies au stade Maracanazinho, le Parti libéral a annoncé que Jair Bolsonaro était son candidat pour le scrutin du 2 octobre, ce qui constitue, aux termes de la loi brésilienne, le lancement officiel de la campagne du dirigeant d'extrême droite.
Cette annonce intervient alors que Jair Bolsonaro multiplie les attaques sans fondement contre la fiabilité du système électronique de vote, faisant planer un doute sur le fait qu'il accepterait le résultat de l'élection présidentielle en cas de défaite.
S'il n'a pas directement évoqué la question lors de son discours, se focalisant sur des lignes politiques conservatrices chères à son électorat de base, le chef de l'Etat a fait l'éloge de l'armée et déclaré que celle-ci partageait ses préoccupations. "L'armée est de notre côté", a-t-il dit à des partisans en liesse. "C'est une armée qui n'accepte pas la corruption, n'accepte pas la fraude. C'est une armée qui veut de la transparence".
Derrière dans les sondages
Alors que son image est écornée par l'impact économique de l'inflation, Jair Bolsonaro est relégué par certains sondages à 20 points de pourcentage derrière Lula, au pouvoir de 2003 à 2010 et dont les larges dépenses sociales lors d'une période de croissance économique ont permis à des millions de personnes de sortir de la pauvreté.
L'ancien président de gauche a toutefois connu des déboires ces dernières années à la suite de vastes enquêtes anticorruption. Il a été emprisonné pendant un an et demi après avoir été jugé coupable dans une affaire de corruption, avant que sa condamnation ne soit annulée.
En dépit de cela, Lula reste une personnalité populaire auprès des Brésiliens. Le Parti des travailleurs a officiellement nommé Lula comme son candidat jeudi, tandis que le centriste Ciro Gomes, considéré comme le troisième homme de cette course à la présidentielle, a été choisi mercredi par le Parti démocratique travailliste.
reuters/vkiss